Reportage

Réunion de haut niveau sur le sida 2008 – Tables rondes

09 juin 2008

La Réunion de haut niveau sur le sida 2008 de l’Assemblée générale débute le 10 juin à New York. Outre les réunions plénières, une série de tables rondes sera organisée pendant les deux journées suivantes.

Les débats porteront sur un éventail de sujets allant de l’égalité entre les sexes aux épidémies concentrées et aux obstacles multigénérationnels de la riposte au sida. Ils seront ouverts aux représentants des Etats Membres, aux observateurs et aux représentants de la société civile. Les présentations seront suivies de débats interactifs.

Les débats des tables rondes seront aussi diffusés via webdiffusion.

Table ronde 1 : S’appuyer sur les résultats pour accélérer les progrès en direction de l’accès universel

Pendant la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida de 2006, les pays se sont engagés à fixer des objectifs nationaux ambitieux d’élargissement et d’intensification de l’action en direction d’un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en rapport avec le VIH d’ici à 2010.

Le Rapport 2008 du Secrétaire général sur le suivi de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et de la Déclaration politique sur le VIH/sida confirme que les pays se sont servis du processus de mise en place d’un accès universel comme d’un catalyseur pour accélérer leur riposte nationale au sida. En étudiant les conclusions des rapports d’activité des pays, la table ronde s’intéressera aux résultats ainsi qu’aux lacunes et recensera les actions devant être mises en œuvre à l’échelon des pays, au plan régional et au niveau mondial.

Améliorer le leadership et la coordination au niveau national

Les pays qui ont enregistré d’importants progrès en direction de l’accès universel sont ceux qui ont fait preuve d’un leadership politique fort et d’une bonne coordination de la riposte au sida. La table ronde étudiera les facteurs déclencheurs susceptibles de renforcer la volonté politique dans les pays dans lesquels le leadership est moins marqué et où les mécanismes de coordination sont plus faibles.

S’attaquer aux obstacles

Les rapports 2008 remis à l’ONUSIDA par 147 pays, conformément aux dispositions de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida de 2001, indiquent que des progrès ont été accomplis lorsque les stratégies nationales de lutte contre le sida ont recensé et fait disparaître les obstacles, notamment au renforcement des systèmes de santé, à l’accès aux biens financièrement abordables, aux financements durables, liés à la stigmatisation et la discrimination, et au manque d’intégration de la lutte contre le VIH dans d’autres services de santé.

Questions à débattre:

  1. Quels sont les facteurs déclencheurs qui pourraient permettre d’accentuer et de renforcer la volonté politique de sorte que les pays dans lesquels le leadership est moins marqué et les mécanismes de coordination sont plus faibles puissent accélérer leur riposte ?
  2. Quelles stratégies peut-on mettre en place pour faire disparaître ces obstacles à l’élargissement et l’intensification de l’action en direction de l’accès universel et de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, et pour s’assurer que les partenaires internationaux pérennisent leur engagement à aider les pays à atteindre ces Objectifs ?
  3. Quels sont les mécanismes ou les mesures incitatives pour s’assurer que les pays accroissent leur demande de programmes nationaux de lutte contre le VIH et se servent de données concrètes pour leur mise en œuvre ?
  4. Comment peut-on éliminer la stigmatisation et la discrimination de sorte à normaliser le VIH au sein de la société ?
  5. Comment les gouvernements peuvent-ils fournir un espace politique et programmatique pour faire participer la société civile à l’élargissement et l’intensification de l’action en direction de l’accès universel ?

Ce débat sera présidé par Son Excellence M. Nimal Siripala De Silva, Ministre de la Santé et de la Nutrition (Sri Lanka), et réunira Son Excellence Mme Nilcéa Sreire, Ministre des Affaires féminines (Brésil), le Dr Lydia Mungherera de l’Organisation ougandaise d’aide aux malades du sida (TASO) et le Dr Margaret Chan, Directrice générale, Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La synthèse des débats établie par la présidence sera publiée après la table ronde et consultable sur le site après sa mise en ligne.