Reportage

L’Afrique du Sud élargit l’accès à la thérapie antirétrovirale

17 décembre 2010

C’est en Afrique du Sud que les personnes vivant avec le VIH sont les plus nombreuses : 5,6 millions d’individus selon les estimations, soit près d’un sixième de la population totale touchée par l’épidémie dans le monde. Photo: ONUSIDA

Le docteur Aaron Motsoaledi, ministre de la Santé de l’Afrique du Sud, a annoncé que son pays avait réussi à négocier des réductions de prix des traitements antirétroviraux, lors d’un appel d’offres pour élargir l’accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH.

« J’ai le privilège d’annoncer une baisse massive du prix des antirétroviraux qui a entraîné une réduction de 53,1 % du coût de l’offre totale », a déclaré le docteur Motsoaledi. « L’Afrique du Sud a désormais les moyens de traiter deux fois plus de personnes avec des antirétroviraux, par rapport à ce que le budget autorisait précédemment. »

Dans un communiqué publié le 14 décembre, le ministre de la Santé a annoncé que depuis la Journée mondiale de lutte contre le sida 2009, quelque 5 millions de Sud-Africains avaient fait un test de dépistage dans le cadre de la campagne de conseil et de test VIH lancée par le Président Zuma en avril.

La campagne vise à multiplier par six le nombre de personnes dépistées d’ici 2011, pour passer de 2,5 millions de tests en 2009 à 15 millions. Sur les 5 millions de personnes testées depuis le lancement, plus de 900 000 ont été diagnostiquées séropositives.

De plus en plus de personnes découvrent leur statut à mesure que les tests s’intensifient, d’où une hausse des demandes d’accès au traitement. Ces réductions de prix sont essentielles pour que toutes les personnes qui en ont besoin puissent accéder à un traitement qui leur sauvera la vie.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, M. Michel Sidibé, avait assisté au lancement de la campagne en avril et appelé de ses vœux une réduction du prix des antirétroviraux, qui était supérieur d’au moins 25 à 30 % aux prix internationaux moyens, ce qui freinait beaucoup les efforts de l’Afrique du Sud pour élargir le traitement.

« Il s’agit là d’un grand pas en avant dans la riposte de l’Afrique du Sud à l’épidémie », a déclaré M. Sidibé. « De plus en plus de personnes découvrent leur statut à mesure que les tests s’intensifient, d’où une hausse des demandes d’accès au traitement. Ces réductions de prix sont essentielles pour que toutes les personnes qui en ont besoin puissent accéder à un traitement qui leur sauvera la vie. »

L’Afrique du Sud finance plus des deux tiers de sa riposte au sida. En 2010, les dirigeants du pays ont mobilisé 1 milliard de dollars des Etats-Unis pour la riposte, une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.

C’est en Afrique du Sud que les personnes vivant avec le VIH sont les plus nombreuses : 5,6 millions d’individus selon les estimations, soit près d’un sixième de la population totale touchée par l’épidémie dans le monde. Le virus affecte 18 % environ des adultes du pays.