Reportage

L’Afrique du Sud s’engage à atteindre l’accès universel

08 mars 2010

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Le vice-président du pays, S.E. M. Kgalema Motlanthe (à gauche), a rencontré le Directeur exécutif du Fonds mondial, Michel Kazatchkine, (à droite) et  le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Luthuli House, Johannesburg, le 8 mars 2010. Photo: Juda Ngwenya/Le Fonds Mondial

L’Afrique du Sud restructure sa riposte au sida. Le vice-président du pays, S.E. M. Kgalema Motlanthe, a rencontré aujourd’hui à Johannesburg les Directeurs exécutifs de l’ONUSIDA et du Fonds mondial. Il a réitéré l’engagement de son gouvernement à atteindre ses objectifs d’accès universel.

« Le sida est l’une des priorités principales de l’Afrique du Sud qui va travailler avec ses partenaires pour le développement et la société civile », a déclaré le vice-président, M. Motlanthe.

Dans son budget annuel pour 2010-2011, le pays a prévu une enveloppe budgétaire d’1,1 milliard USD pour financer sa riposte au sida, ce qui constitue le plus grand investissement national parmi les pays en développement. L’Afrique du Sud a récemment pris l’initiative de financer la distribution de traitements antirétroviraux sur son propre budget et elle prévoit d’en assurer l’accès à près de 2,1 millions de personnes vivant avec le VIH.

« La réussite de la riposte sud-africaine au sida pourrait détourner la trajectoire de l’épidémie mondiale de sida », a indiqué M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’Afrique du Sud doit être un moteur pour la région en empêchant toute nouvelle infection et en fournissant des traitements à toutes les personnes qui en ont besoin. »

Lors de la réunion, le vice-président sud-africain s’est également engagé à soutenir les ripostes régionales et mondiales au sida et à plaider en faveur du financement complet du Fonds mondial. Ce dernier a pour sa part invité le vice-président à participer à la troisième conférence de reconstitution des ressources qui sera présidée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, en octobre prochain. Il est essentiel de soutenir les investissements dans la santé et le développement si le monde doit atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.

« L’Afrique du Sud doit être un moteur pour la région en empêchant toute nouvelle infection et en fournissant des traitements à toutes les personnes qui en ont besoin .

Michel Sidibe, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous accueillons favorablement l’aide que l’Afrique du Sud apporte au financement complet du Fonds mondial » a déclaré le Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds. « Nous ne pouvons nous permettre d’abandonner à leur sort les millions de personnes qui attendent de recevoir un traitement et des services de prévention. »

L’ONUSIDA a aussi demandé à l’Afrique du Sud de tirer profit de la prochaine Coupe du monde de football de 2010 pour mobiliser la communauté internationale autour de la prévention contre la transmission du VIH aux enfants. « Nous sommes en mesure de mettre un terme à la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici la prochaine Coupe du monde au Brésil », a déclaré M. Sidibé. « De Soweto à Rio de Janeiro, nous devons sanctionner le sida par un carton rouge pour que cesse l’infection des bébés par le VIH. »

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Lors d’une réunion parallèle qui a rassemblé des représentants de la société civile travaillant sur les questions de santé maternelle, tuberculose, VIH et paludisme, les participants ont vivement encouragé l’adoption d’une approche synergique permettant la concrétisation des droits à la santé. 8 mars 2010. Photo: Juda Ngwenya/Le Fonds Mondial 

Lors d’une réunion parallèle qui a rassemblé des représentants de la société civile travaillant sur les questions de santé maternelle, tuberculose, VIH et paludisme, les participants ont vivement encouragé l’adoption d’une approche synergique permettant la concrétisation des droits à la santé. Il a été récemment avéré que de nombreux décès maternels sont maintenant associés au VIH. L’Afrique du Sud a été pionnière dans l’unification des services liés au VIH et à la tuberculose. Ces types d’efforts se complètent les uns les autres et accroissent l’efficacité de chacun d’entre eux. Les responsables sud-africains – hommes politiques, société civile et tout un chacun – s’unissent pour faire changer les choses – en les améliorant.