Reportage

Clôture de la 5e Conférence francophone VIH/SIDA à Casablanca

31 mars 2010

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M. Sidibé a prononcé un discours lors de la cérémonie de clôture de la conférence. 31 mars 2010.

Des représentants d’une cinquantaine de ces États ont clôturé la 5e Conférence francophone VIH/SIDA aujourd’hui.

Le monde francophone est touché par des épidémies de sida très diverses. Cette semaine, à Casablanca, des États se sont réunis pour s’exprimer d’une seule voix et dans un même but : empêcher le sida de gagner du terrain dans les pays francophones. Des représentants d’une cinquantaine de ces États ont clôturé la 5e Conférence francophone VIH/SIDA aujourd’hui.

« Je suis impressionné par le leadership dont les pays francophones ont fait preuve », a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ici, à Casablanca, nous avons pu prendre conscience des contributions importantes qu’ils apportent à la riposte au sida. »

Dans le discours que M. Sidibé a prononcé à la cérémonie de clôture de la conférence, il a déclaré : « Si nous œuvrons main dans la main avec les pays francophones, nous pouvons réaliser mon rêve : mettre un terme à toutes les nouvelles infections à VIH. »

Si nous œuvrons main dans la main avec les pays francophones, nous pouvons réaliser mon rêve : mettre un terme à toutes les nouvelles infections à VIH.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Durant la conférence, chaque intervenant a mis l’accent sur les difficultés financières que connaît la riposte au sida depuis la crise économique mondiale. M. Philippe Douste-Blazy, Président d’UNITAID, a préconisé l’adoption d’une nouvelle approche pour répondre aux besoins en matière de financement. Pour lui, il est nécessaire d’établir des mécanismes de financement innovants qui viendraient renforcer les financements institutionnels traditionnels.

C’est la première fois que cette manifestation – qui s’est ouverte le 28 mars – se tenait sur le continent africain. Elle a réuni des scientifiques, des décideurs et des experts des domaines de la santé et du développement de plus de 40 pays.

Pour Patrice Debré, l’ambassadeur de la France chargé de la lutte contre le VIH/sida et les maladies transmissibles, la conférence a donné lieu à des échanges fructueux et a permis de parvenir à d’importantes conclusions, qu’il convient désormais de traduire par des actions concrètes.

Il s’agit en outre de la première Conférence francophone VIH/SIDA à laquelle l’ONUSIDA prenait part de façon appréciable. Le Programme commun envisage de continuer à renforcer sa coopération avec les pays francophones.

« Je considère que la présence de l’ONUSIDA à cette conférence ouvre une nouvelle ère, marquée par une collaboration plus intense avec les pays francophones », a déclaré M. Sidibé. « Nous souhaitons valoriser leur savoir-faire et développer l’échange de données d’expérience entre États. »

D’après les estimations de l’ONUSIDA, les pays francophones comptaient 4,1 millions de personnes vivant avec le VIH en 2008 et 340 000 nouvelles infections y sont survenues cette année-là. Le taux de prévalence varie considérablement d’un pays à l’autre. À titre d’exemple, le taux de prévalence en Algérie est de 0,1%, alors qu’il est de 6,3% en République centrafricaine.

La prochaine Conférence francophone VIH/SIDA se tiendra à Genève en 2012