Reportage

Réunion de partenaires engagés contre la tuberculose au Vietnam

04 mai 2010

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L’un des 10 domaines prioritaires présentés dans le Cadre de résultats de l’ONUSIDA pour la période 2009-2011 porte sur la prévention contre la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH. Photo: ONUSIDA/P.Virot

La 18ème réunion du Conseil de coordination du Partenariat Halte à la tuberculose se tient les 4 et 5 mai 2010 à Hanoï, au Vietnam. Des représentants de l’ONUSIDA et du Partenariat sont ainsi réunis pour renforcer leur riposte conjointe à la co-infection du VIH et de la tuberculose et s’entendre sur un programme visant à réduire de moitié le nombre des décès dus à la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH à l’horizon 2015.

« Un décès dû au sida sur quatre est lié à la tuberculose. Ce programme constitue un jalon important pour mettre fin aux décès dus à la tuberculose des personnes vivant avec le VIH. La tuberculose peut en effet être évitée et guérie », a fait remarquer le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, Paul De Lay.

Une personne vivant avec le VIH meurt de la tuberculose toutes les trois minutes. Les taux de mortalité ont flambé au cours des dix dernières années (atteignant le seuil de 500 000 par an). Et l’émergence de souches pharmacorésistantes chez la tuberculose menace d’un danger mortel les populations soumises à des taux élevés d’infection au VIH.

L’un des 10 domaines prioritaires présentés dans le Cadre de résultats de l’ONUSIDA pour la période 2009-2011 porte sur la prévention contre la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH. L’ONUSIDA espère parvenir à cet objectif en assurant l’intégration et l’efficacité des services en charge du VIH et de la tuberculose et en apportant un soutien nutritionnel dans tous les cas de figure.

L’accès universel et les buts des OMD relatifs au VIH et à la tuberculose seront difficiles – voire impossibles – à atteindre si une attention accrue n’est pas portée aux groupes marginalisés et vulnérables comme les prisonniers, les consommateurs de drogues, les femmes, les migrants. Il est de même indispensable de mieux axer sur les droits de l’homme les approches suivies afin qu’elles assurent l’équité lors de l’accès aux services et de la réduction des risques.

Une grande variété de participants sont attendus à cette réunion, notamment les Ministres de la Santé du Vietnam, de l’Afrique du Sud et du Myanmar, le Directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour le Pacifique occidental et de hauts représentants de l’ONUSIDA, du Partenariat Halte à la tuberculose et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Leurs discussions porteront notamment sur une présentation générale de l’épidémie de tuberculose au Vietnam et dans la région du Pacifique occidental et sur un examen des progrès réalisés dans l’élaboration de nouveaux médicaments, dépistages et vaccins contre la tuberculose.

La réunion du Conseil vise également à assurer le suivi de la réunion ministérielle de Beijing d’avril 2009. Lors de cette rencontre, des ministres de pays fortement touchés par la tuberculose multirésistante (tuberculose MDR) et la tuberculose ultrarésistante (tuberculose XDR) se sont penchés sur la réduction du terrible danger que pose cette maladie. La 18ème réunion du Conseil de coordination du Partenariat Halte à la tuberculose examinera les progrès réalisés par les pays depuis Beijing et recommandera des actions à même de surmonter les écueils et d’accélérer les efforts.

Le Partenariat Halte à la tuberculose est un programme public-privé majeur pour la santé mondiale. Établi en 2001, il a pour objectif d’éliminer radicalement la tuberculose après avoir réussi à la faire disparaître de la liste des problèmes de santé publique. Il entretient un réseau de plus de 900 organisations internationales, pays, donateurs des secteurs public et privé, organisations gouvernementales et non gouvernementales et particuliers.