Reportage

La Déclaration politique sur le sida 2011 – Implications pour l'Afrique

08 décembre 2011

Ademola Olajide, affaires sociales, Union africaine, et Karine Shalaby, administratrice nationale du VIH au Bureau régional de l'UNODC pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Dr Tapiwa Magure, P.-D.G. du Conseil national sur le sida du Zimbabwe, le Prof Sheila Tlou, directrice de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et australe, Innocent Laison du Conseil africain des organisations d'action contre le SIDA, et Ato Meskele Lera, directeur général adjoint du Programme fédéral de lutte contre le VIH et le sida en Éthiopie.
Photo : ONUSIDA/J.Ose.

Des représentants gouvernementaux, des Nations unies et de la société civile se sont réunis au dernier jour de l'ICASA 2011 pour discuter de la livraison de la Déclaration politique des Nations unies 2011 sur le VIH/sida en Afrique. Cette Déclaration, adoptée à l'unanimité à la Réunion de haut niveau de l'ONU sur le sida en juin 2011, a établi quatre nouveaux objectifs et appelle les États membres à redoubler leurs efforts pour atteindre l'accès universel d'ici 2015.

Coprésidée par Olawale Maiyegun, directeur du département Santé, nutrition et population aux affaires sociales, de l'Union africaine, et Karine Shalaby, administratrice nationale du VIH au Bureau régional de l'UNODC pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, la session était animée par Meskerem Grunitzky-Bekele, directrice régionale pour l'Afrique occidentale et centrale de l'ONUSIDA et assistée par le Dr Tapiwa Magure, P.-D.G. du Conseil national sur le sida du Zimbabwe, le Prof Sheila Tlou, directrice de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique de l'Est et australe, Innocent Laison du Conseil africain des organisations d'action contre le sida, et Ato Meskele Lera, directeur général adjoint du Programme fédéral de lutte contre le VIH et le sida en Éthiopie.

Le Dr Magure a souligné que la plupart des pays de la région adaptent déjà leurs Plans stratégiques nationaux sur le sida pour adopter les nouveaux objectifs. Elle a également insisté sur la nécessité d'augmenter les ressources domestiques pour atteindre les objectifs.

L'augmentation du financement provenant de sources nationales et internationales a été considérée comme la clé pour atteindre les objectifs, tout comme la nécessité de partenariats et d'inclusion où les gouvernements, la société civile et les partenaires internationaux se partagent la responsabilité de garantir des ripostes au sida efficaces.

Nous parlons de plus d'argent pour la santé. Mais à présent, il est temps de parler de plus de santé avec l'argent dont nous disposons

Olawale Maiyegun, directeur du département Santé, nutrition et population aux affaires sociales

Les participants ont appelé l'ensemble des parties prenantes à réexaminer leurs stratégies et se concentrer sur des programmes et des services pouvant démontrer des résultats. « Nous parlons de plus d'argent pour la santé. Mais à présent, il est temps de parler de plus de santé avec l'argent dont nous disposons », a déclaré M. Olajide. « Produisons des résultats tangibles avec l'argent que nous avons. Ensuite, nous pourrons en demander plus. »

Innocent Laison du Conseil africain des organisations d'action contre le sida, a insisté sur l'urgence d'agir pour respecter le délai de 2015 et a assuré que « la société civile se chargera de surveiller la mise en œuvre et de faire pression pour que les objectifs soient atteints dans les temps. »

Tous les participants ont convenu que la chose la plus importante pour garantir l'atteinte des objectifs est de garantir l'engagement des principaux acteurs de la région tels que l'Union africaine, les Communautés économiques régionales, les gouvernements et la société civile. En outre, les participants ont déclaré que la promotion du sentiment d'appropriation était indispensable pour que les acteurs nationaux dirigent la mise en œuvre des engagements pris à la Réunion de haut niveau sur le sida du mois de juin.