Reportage

L’ONUSIDA et ONU Femmes examinent ensemble comment faire progresser la riposte au sida en faveur des femmes et des filles

28 février 2011

Michelle Bachelet, Directrice exécutive d’ONU Femmes, intervenant lors de la table ronde intitulée « Franchir une nouvelle étape dans la riposte au sida en faveur des femmes et des filles – Progresser vers l’égalité des sexes » organisée le 25 février 2011 au siège des Nations Unies à New York. Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Les femmes et les filles sont touchées de façon disproportionnée par l’épidémie de sida. On estime que 51 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes, et ce chiffre grimpe à près de 60 % en Afrique subsaharienne et dans les Caraïbes. Le sida est aujourd’hui la principale cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer.

Qu’est-ce qui peut et doit être fait pour lutter contre une situation aussi sombre ? La 55ème session de la Commission de la condition de la femme qui se déroule actuellement à New York, a fourni un précieux forum de discussion à l’ONUSIDA et à ONU femmes pour trouver des réponses et définir des orientations stratégiques dans ce domaine.

Le 25 février une table ronde animée conjointement par Michelle Bachelet, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, et Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a examiné comment capitaliser sur l’engagement politique pour accélérer les ripostes au sida centrées sur les femmes et les filles. La discussion a largement porté sur le besoin urgent d’intensifier l’implication des femmes et des filles séropositives dans la riposte au sida afin qu’elles jouent un rôle actif dans le changement.

D’éminentes personnalités ont participé à cette table ronde, parmi lesquelles SE Thokozani Khupe, Vice-Première ministre du Zimbabwe, SE Bience Gawanas, Commissaire aux Affaires sociales de l’Union africaine et Anandi Yuvraj de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW).

Cette session interactive a choisi l’ Agenda en faveur des femmes et des filles [1] comme fil conducteur des discussions et s’est basée sur les conclusions d’une Consultation de haut niveau sur la santé sexuelle et reproductive et les droits des femmes et des filles séropositives qui a eu lieu le 24 février.

Lancé en mars 2010 lors de la 54ème session de la Commission de la condition de la femme, l’Agenda de l’ONUSIDA en faveur des femmes et des filles a été élaboré via un processus d’intenses consultations avec des représentants des gouvernements, des femmes séropositives, des groupes de femmes et des organes des Nations Unies, dont l’UNIFEM (qui fait aujourd’hui partie d’ONU Femmes). Depuis lors, 56 pays ont déployé cet Agenda avec des partenaires issus de ces mêmes entités.

L’Agenda a légitimé les questions concernant les femmes et les filles, comme la violence sexiste et l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, auparavant minimisées et négligées dans les programmes VIH nationaux. La table ronde a insisté sur le fait que l’appel à l’action a déjà incité de nombreux pays à mettre en œuvre des interventions stratégiques telles que des campagnes « Connaissez vos droits/connaissez les lois ».

Les participants ont également examiné de près en quoi ONU Femmes, la nouvelle organisation établie récemment, offre une opportunité majeure de promouvoir l’égalité des sexes et de permettre aux femmes et aux filles de prendre librement et en toute connaissance de cause les décisions concernant leur vie et leur santé.


[1] Agenda de l’ONUSIDA pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l’égalité des sexes dans le contexte du VIH