Reportage

Améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles grâce à la riposte au VIH

19 juillet 2011

En marge de la conférence 2011 de l'IAS organisée à Rome du 17 au 20 juillet 2011, l'ONUSIDA, en collaboration avec la Coalition mondiale sur les femmes et le sida (GCWA), ATHENA, Salamander Trust, WECARe+ et Network Persone Seropositive, a arrangé une réunion dans le but de discuter de la manière dont la riposte au VIH pourrait aider à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs de toutes les femmes, y compris celles qui vivent avec le VIH, à toutes les étapes de leur vie.  

En effet, les femmes vivant avec le VIH sont touchées par la stigmatisation, la discrimination et la violence sexiste ; elles ne peuvent accéder à l'ensemble des services disponibles et sont lésées dans leurs droits fondamentaux. Dans le cadre des services de santé, elles disposent souvent de choix limités en matière de planification familiale, elles souffrent de la désapprobation des prestataires de services au regard de la satisfaction de leurs désirs sexuels et de fertilité, et elles sont même parfois contraintes de se faire stériliser ou avorter, ce qui constitue une violation flagrante de leurs droits sexuels et reproductifs. Les participants ont reconnu que l'amélioration de la santé et des droits des femmes dans toute leur diversité est fondamentale pour le succès de la riposte au VIH, tout comme la riposte au VIH est essentielle pour assurer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.

Cet événement a aussi été utilisé comme une plate-forme pour lancer le rapport  (en anglais). Rédigé par l'ONUSIDA et le réseau ATHENA, il contient des études de cas sur des actions communautaires visant à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes par le biais de la riposte au sida et inversement, selon différentes perspectives. Ce rapport atteste que les femmes sont confrontées à des problèmes spécifiques (comme la violence sexiste) pour accéder à la santé et à leurs droits sexuels et reproductifs et pour exercer ces derniers. En outre, elles ont plus de mal à accéder aux services de prévention, de soins et de soutien en matière de VIH.

Les femmes et les filles doivent être soutenues à tous les niveaux, et notamment à celui des communautés ; elles ont droit à des services de qualité qui répondent à leurs besoins et à ceux de leur communauté

Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

« Les femmes et les filles doivent être soutenues à tous les niveaux et à toutes les étapes de leur vie ; elles ont droit à des services de qualité qui répondent à leurs besoins et à ceux de leur communauté », a déclaré le Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA.

Tirer les leçons de ces études de cas communautaires est une opportunité d'améliorer la riposte au sida, sur la base des Objectifs du Millénaire pour le développement et de la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2011. Ces études de cas mettent en évidence que, pour que les ripostes soient efficaces, elles doivent inclure l'émancipation et l'intégration des femmes dans toute leur diversité, accorder une attention particulière à la santé sexuelle et reproductive, y compris l'amélioration de la santé maternelle et pédiatrique, et lutter contre les pratiques socioculturelles qui reposent sur l'inégalité entre les sexes.

Dans la stratégie 2011-2015 de l'ONUSIDA : Objectif zéro, l'égalité des sexes et les droits de l'homme constituent l'un des trois principaux piliers. Ce rapport fait partie intégrante de l'engagement visant à garantir que les droits des femmes et des filles sont respectés grâce à la riposte au VIH. Il a été rédigé dans le cadre de l'Agenda pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l'égalité des sexes dans le contexte du VIH.

« L'ONUSIDA continue à plaider en faveur de la santé et des droits des femmes, et s'oppose fermement à toute stigmatisation et discrimination au sein de tous les groupes marginalisés. Nous maintiendrons ce cap jusqu'à ce que l'objectif « zéro discrimination » soit atteint », a déclaré le Dr De Lay.