Reportage

Les membres de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie et le Pacifique adoptent une nouvelle résolution sur le VIH à l'approche de la Réunion de haut niveau sur le sida

01 juin 2011

La résolution 67/9 sur le VIH a été adoptée lors de la 67e session de la CESAP-ONU à Bangkok, en Thaïlande, qui s'est tenue du 19 au 25 mai 2011. Photo : CESAP-ONU

À la veille de la Réunion de haut niveau sur le sida 2011 de l'Assemblée générale qui doit avoir lieu à New York du 8 au 10 juin, les 62 membres et membres associés de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP-ONU) ont adopté à l'unanimité une nouvelle résolution sur le VIH. Cette résolution réaffirme l'engagement des pays de la région en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH et de la lutte contre les barrières majeures qui entravent l'avancement de la riposte au sida.

Sous l'égide conjointe des gouvernements d'Indonésie, d'Australie, des îles Fidji, de Thaïlande et de Birmanie, la 67e session de la Commission, organisée au siège de la CESAP à Bangkok, en Thaïlande, a adopté la résolution le mercredi 25 mai 2011.

La résolution sur le VIH a été rédigée à la suite de la consultation régionale sur l'accès universel menée dans la région Asie-Pacifique à la fin du mois de mars, à l'occasion de laquelle plus de 250 représentants de gouvernements, d'organisations internationales, de donateurs et de la société civile issus de près de 30 pays se sont mis d'accord sur les actions nécessaires dans la région dans le cadre de l'objectif « zéro nouvelle infection au VIH - zéro discrimination - zéro décès dû au sida ».

Pour atteindre « l'objectif zéro », nous devons nous unir au niveau régional et redoubler d'efforts en nous assurant que ces efforts sont ciblés pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin.

Dr Nafsiah Mboi, secrétaire de la Commission nationale indonésienne sur le sida.

« Au cours des trente années qui ont suivi la découverte du sida, de nombreux pays ont accompli des progrès dans leur riposte au VIH, mais il reste des choses à faire. Pour atteindre « l'objectif zéro », nous devons nous unir au niveau régional et redoubler d'efforts en nous assurant que ces efforts sont ciblés pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin », explique le Dr Nafsiah Mboi, secrétaire de la Commission nationale indonésienne sur le sida.

Rappelant les résolutions adoptées précédemment et les engagements en matière de VIH pris par la commission, la résolution 67/9 de la CESAP appelle les membres et les membres associés à intensifier davantage leurs actions afin d'atteindre les objectifs non respectés de la Déclaration d'engagement sur le VIH/sida de 2001 et de la Déclaration politique sur le VIH/sida de 2006.

La résolution met en avant les engagements pris par les membres afin de parvenir à 80 % de couverture pour les populations les plus exposées, notamment les consommateurs de drogues, les personnes achetant et vendant des services sexuels, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, dans le but d'atteindre les objectifs fixés en matière d'accès universel aux services anti-VIH.

« Nous saluons cette forte adhésion de la part des membres de la CESAP. Moins d'un mois avant la Réunion de haut niveau sur le sida, cette résolution arrive au bon moment et démontre l'engagement de la région en faveur de la riposte au VIH, en particulier pour la suppression des barrières susceptibles d'entraver les avancées », a déclaré Steven Kraus, directeur régional de l'ONUSIDA.

La nouvelle déclaration appelle les gouvernements de la région à assurer la mise à disposition d'une plus grande proportion de ressources nationales pour améliorer l'efficacité programmatique des actions de lutte contre le VIH. En outre, la résolution 67/9 recommande un examen des lois, des politiques et des pratiques nationales afin de parvenir à un accomplissement total des objectifs en matière d'accès universel, dans le but d'éliminer toutes les formes de discrimination envers les personnes touchées et infectées par le VIH. Enfin, elle souligne que pour mieux lutter contre le VIH, les pays doivent continuer à développer leurs stratégies nationales visant à s'attaquer à toutes les formes de violence sexiste, notamment les violences sexuelles, en particulier envers les femmes et les filles.

Nanda Krairiksh, directrice de la division du développement social de la CESAP-ONU, a insisté sur l'importance de l'adoption de la résolution pour la région : « les gouvernements de la région Asie-Pacifique sont en bonne voie pour assurer une plus grande efficacité des actions nationales de lutte contre le VIH. Ils appellent à une meilleure viabilité financière, à une allocation de ressources plus importante et à une intensification de tout le spectre d'actions visant à garantir l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH », a-t-elle indiqué.