Reportage

10e anniversaire de la Coalition mondiale des entreprises contre le sida : les entreprises comme moteur du changement pour un monde en meilleure santé

03 juin 2011

La conférence annuelle de la Coalition mondiale des entreprises (GBC) et le banquet de remise des prix ont eu lieu à New York les 1er et 2 juin derniers. Cette année marque le 10e anniversaire de la coalition et l'événement a réuni plus de 500 dirigeants d'entreprises, décideurs, célébrités et leaders d'opinion afin de discuter de la réponse apportée par les entreprises aux défis sanitaires à l'échelle mondiale et d'identifier de nouvelles voies pour les actions futures des entreprises.

La conférence annuelle de la GBC est axée sur le rôle unique que joue l'entreprise dans la réponse aux défis sanitaires, y compris en matière de VIH, sur le lieu de travail et dans le monde en général. Lors de la conférence, la GBC a annoncé l'élargissement de son mandat afin de pouvoir se pencher non seulement sur les maladies infectieuses pandémiques, mais aussi sur tout l'éventail des défis sanitaires mondiaux sur lesquels le secteur privé peut s'engager.

L'une des discussions d'experts de la conférence était axée sur la capacité des hommes à accélérer les progrès visant à mettre fin aux inégalités touchant les femmes et les filles dans le monde. Intitulé Healthy women, healthy economies: Men who make it their business to improve women's lives (Des femmes en bonne santé et des économies saines : quand les hommes s'engagent pour l'amélioration de la vie des femmes), le débat a réuni des dirigeants d'entreprises, des leaders politiques et des responsables de la société civile engagés, en tant qu'hommes, dans une communication et une démonstration visant à prouver que l'inégalité entre les sexes est une source de souffrance, et non de pouvoir.

Avec les hommes et les garçons, nous devons nous engager afin de faire prendre conscience de la nécessité d'une « nouvelle virilité », qui considère les femmes et les filles comme des partenaires égaux.

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Avec les hommes et les garçons, nous devons nous engager afin de faire prendre conscience de la nécessité d'une « nouvelle virilité », qui considère les femmes et les filles comme des partenaires égaux », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui est intervenu à cette occasion. « Nous devons échanger les meilleures pratiques, élargir les projets à petite échelle, promouvoir une éducation sexospécifique dans les écoles et encourager les programmes nationaux de lutte contre le sida visant à impliquer les hommes et les garçons dans les efforts de prévention du VIH en particulier », a-t-il ajouté.

Le débat était animé par Isobel Coleman, directrice du programme Femmes et politique étrangère du Council on Foreign Relations (Conseil des relations étrangères). L'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, faisait également partie des orateurs. Parmi les intervenants du secteur privé figuraient Jeff Seabright, responsable environnement de The Coca-Cola Company, Aigboje Aig-Imoukhuede, directeur général et PDG du groupe Access Bank du Nigeria, Gary Cohen, vice-président exécutif de BD, et Rick Echevarria d'Intel Corporation.

C'est l'actrice et militante anti-sida Whoopi Goldberg qui a organisé le banquet de remise des prix du 2 juin, à l'occasion duquel la Coalition mondiale a distingué ses deux donateurs fondateurs George Soros et Ted Turner. La GBC a également rendu hommage à l'ambassadeur américain Richard Holbrooke, qui a dirigé la coalition de 2001 à 2009 et s'est éteint il y a quelques mois.

S'adressant aux convives, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a évoqué l'héritage de Richard Holbrooke, qu'il a décrit comme un « infatigable défenseur de la lutte contre le sida ». M. Sidibé a également félicité la GBC pour son engagement durable en faveur de la lutte contre le sida et de la santé dans le monde, ainsi que pour ses actions qui sauvent la vie des mères et de leurs enfants grâce à la mise en œuvre de programmes de lutte contre le VIH sur les lieux de travail qui intègrent également la tuberculose.