Reportage

Traitement du VIH : faire baisser le nombre de morts, de malades et de personnes infectées par le VIH tout en réduisant les coûts

07 juin 2011

Photo : OMS

À la veille de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale 2011 sur le sida, un événement parallèle concernant le traitement du VIH a été organisé par Médecins Sans Frontières (MSF) en collaboration avec la Mission permanente de l'Union africaine auprès des Nations unies.

Le discours d'ouverture a été prononcé par Son Excellence M. Téte António, observateur permanent de l'Union africaine, et la discussion s'est déroulée sous la houlette de Morolake Odetoyinbo, de l'organisation nigérienne Positive Action for Treatment Access.

Parmi les orateurs invités figurait Bernhard Schwartländer, directeur du département Réalité, stratégie et résultats de l'ONUSIDA ; ont également participé au débat Malebona Precious Matsoso, directrice générale du Département national de la Santé d'Afrique du Sud, Nelson Otwoma du réseau kenyan Network of People Living with HIV/AIDS (NEPHAK), le Dr Direu Greco, directeur du Département national en charge du VIH/sida du ministère brésilien de la Santé, et Sharonann Lynch de MSF.

Un nouveau modèle d'investissement élaboré par le Dr Schwartländer et ses collègues a été publié le 3 juin dans la revue The Lancet. Ce nouveau cadre propose un changement méthodologique dans la manière de considérer le financement de la lutte contre le sida, en insistant davantage sur la fixation de priorités et l'optimisation des ripostes au sida, avec une évolution vers la mobilisation communautaire pour la mise au point des programmes et une plus grande synergie entre les éléments des programmes. La mise en œuvre de ce modèle nécessiterait 30 % de ressources financières en plus par rapport aux disponibilités actuelles, avec un pic de dépenses prévu pour 2015.

Le Dr Schwartländer a présenté le cadre qui démontre que la mise en place de ce nouveau modèle d'investissement permettrait d'éviter 12,2 millions de nouvelles infections par le VIH et 7,4 millions de décès dus au sida entre 2011 et 2020 par rapport à la poursuite des approches actuelles, et de gagner 29,4 millions d'années de vie. Le rapport coût-efficacité de ce modèle est de 1 060 dollars par année de vie gagnée et l'investissement supplémentaire proposé serait largement compensé par les seules économies réalisées au niveau des coûts de traitement.

Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida

Trente ans après le début de l'épidémie de sida et dix ans après la session spéciale décisive de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/sida, le monde se rassemble à nouveau pour examiner les progrès accomplis et tracer la future voie de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida qui se déroulera du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle déclaration visant à réaffirmer les engagements actuels et à initier des actions pour orienter et soutenir la riposte mondiale au sida.