Reportage

La prévention et la protection des femmes et des filles contre le VIH ne peuvent pas attendre

08 juin 2011

Photo : Women Deliver

L'Institut international de la paix, en collaboration avec la Mission permanente de la Norvège auprès des Nations Unies, Women Deliver et Family Care International, a accueilli un forum politique intitulé La prévention et la protection sauvent des vies : les filles, les femmes et le VIH en marge de la Réunion de haut niveau 2011 sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies le 8 juin.

Le VIH est désormais reconnu comme la principale cause de décès chez les femmes en âge de se reproduire ; l'objectif du forum politique était d'identifier et de renforcer la riposte au VIH et de sensibiliser sur l'interconnexion des problèmes de santé des femmes par rapport à l'agenda de développement plus vaste.

Ainsi, la réunion de haut niveau a réuni Michelle Bachelet, Directrice exécutive, ONU Femmes ; Purnima Mane, Directrice exécutive adjointe (Programmes), FNUAP ; Carmen Barroso, Directrice régionale, FIPF/WHR ; Jan Beagle, Directeur exécutif adjoint, Gestion et relations extérieures, ONUSIDA ; et Mme Lindsay Menard-Freeman, administratrice de programme à la Global Youth Coalition on HIV/AIDS (Coalition mondiale de la Jeunesse contre le VIH/sida) pour discuter des leçons tirées, des difficultés actuelles et du chemin qui reste à parcourir.

Nous avons les connaissances, nous avons le traitement. C'est notre moment : Ne nous laissez pas tomber

Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

« Les jeunes sont désormais les acteurs, se mobilisent pour la prévention, s'emparent de la riposte au sida et façonnent les attitudes des futurs leaders », a déclaré Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, qui a ouvert le forum politique. « Nous voulons nous assurer que la prochaine génération de leaders sont équipés, engagés et suffisamment soutenus pour maintenir et développer la riposte. »

Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA et fervente défenseuse des droits des femmes, a également participé à la discussion : « Nous avons les connaissances, nous avons le traitement », a déclaré Mme Annie Lennox, qui a appelé les leaders mondiaux à se rassembler à la Réunion de haut niveau sur le sida pour agir pour les femmes et les filles : « C'est notre moment : Ne nous laissez pas tomber. »

La Directrice exécutive de ONU Femmes a appelé à un leadership à cet égard : « Nous savons ce qu'il reste à faire et nous savons que cela fonctionne. Et nous pouvons faire mieux pour mettre fin à cette épidémie. Grâce à la volonté politique, nous pouvons créer l'espace fiscal nécessaire pour faire des femmes et des filles une priorité », a déclaré Mme Bachelet.

La discussion, animée par James Chau, Ambassadeur itinérant, ONUSIDA et un journaliste de China CCTV, a insisté sur le fait que les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables au VIH.  En raison d'une combinaison de facteurs biologiques et socioculturels, près d'un quart de toutes les nouvelles infections au VIH dans le monde touchent les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans. Cependant, des progrès ont été réalisés. 

« Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté pour la première fois une résolution qui associe le VIH et la violence sexuelle », a indiqué Mme Beagle, en se référant à la Résolution 1983 adoptée le 7 juin. « Pour changer les choses, nous avons besoin d'approches à la fois de percolation et de réduction—des changements se sont opérés à tous les niveaux. »

Plus de 60 pays ont prouvé leur engagement pour l'égalité des sexes en adoptant l'Agenda pour une Action Accélérée au Niveau des Pays en Faveur des Femmes, des filles et de l’Egalité des Sexes et du VIH, qui engage plus de 400 organisations de la société civile.

« Il est important de noter que les jeunes sont des acteurs et qu'ils demandent ce dont ils ont besoin », a précisé Mme Menard-Freeman. « Maintenant que nous y sommes [à la Réunion de haut niveau sur le sida], nous devons faire entendre la voix des jeunes. »

L'un des principaux exemples soulevé comme modèle d'approche consolidée pour la santé des femmes était la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant des Nations Unies. Cette campagne, lancée à l'occasion du Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies, a recueilli des engagements de 40 milliards de dollars de la part des pays pour améliorer la santé des femmes et des enfants. Si elle était mise en oeuvre, on estime que cette stratégie pourrait sauver jusqu'à 10 millions de vies de femmes et d'enfants d'ici 2015.

La nouvelle Stratégie de l'ONUSIDA 2011 - 2015 : Objectif zéro a fait de l'avancement les droits de l'Homme et l'égalité des sexes en terme de riposte au VIH l'une des trois principales directions stratégiques et s'engage pour les droits des femmes et des filles dans le contexte du VIH.

Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies

Après trente ans d'épidémie de sida, et 10 ans après la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le monde s'est rassemblé pour examiner les progrès et dessiner l'avenir de la riposte mondiale au sida à l'occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2011 qui se tiendra du 8 au 10 juin 2011 à New York. Les États membres devraient adopter une nouvelle Déclaration qui affirmera de nouveau les engagements actuels ainsi que des actions pour guider et maintenir la riposte mondiale au sida.