Reportage

Le Panama organise les défis pour fournir des médicaments antirétroviraux

29 juin 2012

La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ainsi que le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay. Panama City, Panama. 28 juin 2012.
Photo : ONUSIDA

L'autorité nationale de lutte contre le sida du Panama (CONAVIH) a tenu sa session trimestrielle le 26 juin 2012. Cette réunion a examiné la rupture de stocks de médicaments antirétroviraux qui a touché le pays ces derniers mois.

La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ont souligné la nécessité pour tous les partenaires concernés par la riposte nationale au sida de mettre en œuvre les actions nécessaires pour fournir les médicaments antirétroviraux de manière régulière et permanente. Madame Linares souligne qu'il s'agit d'une question de « Vie ou de mort ».

Cette rencontre a réuni les représentants gouvernementaux de haut niveau du ministère de la Santé, du ministère des Finances et du ministère de l'Education ainsi que les leaders de la société civile et les personnes vivant avec le VIH. Le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay, a participé à cette session sur invitation spéciale de la Première Dame.

Le Dr De Lay a félicité les autorités pour les progrès réalisés dans l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral, cependant il a également souligné la nécessité d'identification de nouveaux mécanismes pour la distribution des traitements antirétroviraux pour éviter les ruptures de stocks dans le futur. « La fourniture rapide et ininterrompue de médicaments aux personnes vivant avec le VIH est une question d'engagement pour les droits humains » affirme le Dr De Lay.

Les ruptures de stocks qui ont eu lieu dans le pays s'expliquent par les délais d'achat de traitements antirétroviraux en raison de règlementations institutionnelles complexes. Les participants à cette réunion s'accordent à établir un comité de coordination afin d'identifier les barrières existantes pour l'achat et la fourniture de traitements antirétroviraux. Ce comité inclura les représentants de la société civile, les pharmaciens et les médecins des institutions de services de santé.

La nécessité pour un calcul plus précis des exigences de traitements antirétroviraux annuels a également été prise en compte comme un facteur clé pour éviter les ruptures de stocks avec un process d'importation plus rapide, la légalisation et la distribution de médicaments aux 15 centres de santé locaux où se rendent les personnes vivant avec le VIH. A l'heure actuelle il y a environ 11 000 personnes vivant avec le VIH au Panama parmi lesquelles 6 000 reçoivent un traitement antirétroviral.

Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants

Le Dr De Lay a félicité le leadership de la Première dame pour la mise en œuvre de la stratégie nationale pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie. « Ce pays est sans doute l'un des premiers pays d'Amérique Latine à atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d’ici 2015 » fait remarquer le Dr De Lay. « Le Panama a tout ce qu'il faut pour atteindre cet objectif, même avant 2015. Toutefois, il est encore nécessaire d'étendre la couverture actuelle de 76% de tests de dépistage de toutes les femmes enceintes, surtout dans les zones rurales », a t-il ajouté.

La Première dame a souligné son engagement en tant que présidente de la Commission nationale sur le sida pour augmenter la couverture des services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant à toutes les femmes qui en ont besoin dans le pays. « Nous augmenterons nos efforts afin d'atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants. » conclut la Première dame.