Reportage

Le Swaziland lance un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015

22 mars 2013

De gauche à droite : Dr Simon Zwane, Directeur des services de santé du Swaziland, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland, pour lancer un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Swaziland a considérablement élargi les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'échelle nationale, pour arriver à une couverture supérieure à 90 % en 2012.

« Ce cadre nous permettra de continuer à renforcer nos programmes nationaux dans le but d'atteindre notre objectif, à savoir éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants », a déclaré M. Xaba. « Il est tout à fait possible de parvenir à une génération sans VIH au Swaziland », a-t-il ajouté.

Le Cadre a été développé avec l'appui technique de l'ONUSIDA, de l'UNICEF, du FNUAP et de l'OMS et est divisé en quatre programmes, à savoir la prévention du VIH, l'intégration des services de planification familiale, l'amélioration des conditions de travail et de la fourniture des soins, et la fourniture d'un traitement antirétroviral complet.

Les centres de soins fournissant des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants sont passés de 3 seulement en 2003 à plus de 150 en 2010. Le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH qui reçoivent un traitement antirétroviral a augmenté de 57 % en 2009 à 86 % en 2011, selon les chiffres du gouvernement.

« Nos connaissances scientifiques et notre volonté politique sont parvenues à un point où les pays ne peuvent plus permettre que des enfants naissent avec le VIH en Afrique », a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Grâce au lancement de ce nouveau cadre général, je pense sincèrement que le Swaziland parviendra à une génération sans sida d'ici 2015. »

Le nouveau Cadre du Swaziland identifie aussi des facteurs socioculturels et économiques clés qui accroissent la vulnérabilité des femmes au VIH. Il propose d'intensifier de nombreuses activités, dont le renforcement de l'implication des hommes, l'intégration du dépistage du VIH dans les soins prénatals, l'amélioration de la qualité des services fournis aux femmes séropositives au VIH et aux nourrissons exposés au virus, et la communication en faveur d'un changement social et comportemental pour créer un environnement communautaire plus favorable.

Lancement du nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Ezulwini, Swaziland. 22 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

« C'est une journée de fête et d'engagement », a indiqué Son Excellence Makila James, Ambassadeur des États-Unis au Swaziland. « Nous célébrons les efforts qui ont abouti dans la réalisation de ce document stratégique, mais nous devons aussi nous engager à mettre en œuvre la totalité des interventions vitales et cruciales prévues dans ce Cadre. »

Malgré des progrès très encourageants, 67 % des décès maternels au Swaziland sont encore imputés au VIH, principale cause de mortalité maternelle et infantile du pays. En outre, le Swaziland présente également l'un des taux les plus élevés de femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le Swaziland est l'un des 22 pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, lancé en juin 2011. Ce Plan mondial appelle à un renforcement urgent des stratégies et des programmes pour atteindre l'objectif de réduction du taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à moins de 2 % d'ici 2015.