Compte-rendu

Le Commissaire européen à la Santé réaffirme l'engagement de l'UE sur le VIH

20 mars 2014

Tonio Borg, Commissaire européen à la Santé, a annoncé le 18 mars la poursuite du projet de plan d'action sur le VIH au sein de l'UE et de ses pays voisins pour 2014-2016 : un signe fort de l'engagement constant de l'UE à faire de la lutte contre l'épidémie de sida une priorité.

Le plan d'action sur le VIH permettra aux travaux futurs de se concentrer sur une approche unifiée de l'élimination de la discrimination, en renforçant le leadership politique de l'UE dans ce domaine et en améliorant l'accès aux services anti-VIH, en particulier pour les groupes vulnérables.

Cette annonce a été faite lors d'une conférence organisée par la Commission européenne à Bruxelles afin de déterminer les causes des inégalités croissantes dans l'accès aux soins au sein de l'Union européenne. La conférence, qui a porté sur trois domaines clés, à savoir l'équité, le VIH et la santé des personnes en situation de vulnérabilité, avait pour but de définir les principes et valeurs de base pour une meilleure équité et moins de discrimination dans l'accès aux services de santé.

Les stratégies couronnées de succès dans la réponse aux besoins de santé des personnes en situation de vulnérabilité ont été présentées et les points de vue d'un large éventail de groupes ayant des besoins particuliers, notamment les minorités ethniques, les immigrés en situation irrégulière, les personnes âgées et les Roms, ont été mis en avant.

En Europe, la prévalence du VIH augmente parmi les populations les plus exposées au risque, en particulier les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. En Europe de l'Est, l'épidémie progresse également chez les consommateurs de drogues injectables et leurs partenaires sexuels, ainsi que chez les professionnel(le)s du sexe.

Participants

Ouverte par Viviane Redding, Vice-Présidente de la Commission européenne, et par Tonio Borg, Commissaire européen à la Santé, la conférence a vu la participation de personnalités gouvernementales éminentes, notamment les Ministres de la Santé de Grèce et de Lettonie, ainsi que le Sous-Secrétaire d'État à la Santé de Pologne et des organisations de la société civile de l'Union européenne. Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, était également présent.

Principaux points abordés

  • La discrimination à l'encontre de groupes et de populations spécifiques au sein de l'Union européenne, notamment les populations gays, lesbiennes, bisexuelles ou transsexuelles et les populations immigrées, bloque l'accès aux services de prévention et de traitement anti-VIH et fait obstacle au dépistage et au diagnostic précoces du VIH.
  • La discrimination nuit également aux politiques de santé publique pour d'autres maladies chroniques.
  • Une stratégie à l'échelle de l'UE demeure la priorité car il s'agit d'un problème transnational.
  • La responsabilisation et l'implication des populations les plus touchées en tant que partenaires et voix politiques à tous les niveaux demeurent essentielles et doivent être renforcées et ancrées dans une stratégie élargie.
  • Un examen plus approfondi des progrès et une définition des prochaines étapes dans l'UE sont nécessaires à la veille de la Conférence Dublin+10, qui marquera le 10e anniversaire de la Déclaration de Dublin sur le partenariat pour la lutte contre le VIH/sida en Europe et en Asie Centrale.

Déclarations

« La discrimination n'est pas une question rhétorique : elle coûte de l'argent et des vies et doit être traitée comme un problème général à travers notre contribution unifiée. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Les maladies ne connaissent pas les frontières et c'est pourquoi une stratégie à l'échelle de l'UE est essentielle. »

Ton Coenen, Directeur exécutif d'AIDS Fonds

« Nous sommes unis dans notre détermination à améliorer l'accès équitable à la santé. »

Tonio Borg, Commissaire européen à la Santé