Communiqué de presse

L’ONUSIDA réclame une plus grande protection pour les plus vulnérables en République centrafricaine

En mission humanitaire, Michel Sidibé, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif de l’ONUSIDA, met en garde contre une crise de santé grandissante

GENÈVE/BANGUI, 19 février 2014 – La crise politique et militaire en République centrafricaine fait obstacle à l’action humanitaire et remet en question l’accès – déjà limité – des citoyens aux services essentiels de santé.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, conduit une mission conjointe en République centrafricaine du 18 au 20 février avec Mme Valérie Amos, la Coordinatrice des secours d'urgence et Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations Unies, Dr Aicha L. Abdullahi, la Commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine et Mme Mbaranga Gasarabwe, la Sous-Secrétaire générale à la sûreté et à la sécurité.

M. Sidibé, Mme Amos, le Dr Abdullahi et Mme  Gasarabwe ont rencontré Mme Catherine Samba-Panza, Présidente du gouvernement de transition, qui a exprimé sa reconnaissance aux Nations Unies pour les efforts engagés pour stabiliser la situation et apporter une aide humanitaire aux personnes qui en ont besoin. Elle a cependant indiqué qu’une action humanitaire plus importante était absolument nécessaire en raison de la faim qui touche un grand nombre de personnes. Elle a déclaré que la réconciliation était essentielle mais que l’on ne s’était pas encore attaqué aux racines de la crise.

Les chefs chrétiens et musulmans – qui ont également rencontré la délégation – se sont fait l’écho de ses paroles de réconciliation.

Les Nations Unies ont indiqué que les fonds nécessaires pour répondre à la crise humanitaire s’élevaient à US$ 551 millions – dont 13 % ont été mobilisés. La solidarité mondiale est essentielle pour que des fonds soient mis à disposition pour soutenir près de deux millions et demi de personnes (selon les dernières estimations) ayant besoin d’aide.

« En République centrafricaine, la frontière est très mince entre la vie et la mort. Des personnes meurent – nous sommes sur le point de connaître une catastrophe sanitaire » a déclaré M. Sidibé. « Si nous n’agissons pas tout de suite, une génération sera perdue pour toujours – sous nos yeux. C’est totalement inacceptable ».

« Quelque 2,6 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire immédiate alors que l’on continue de rapporter des atrocités et des attaques contre les civils et les travailleurs humanitaires » a déclaré Mme Amos.

Le Dr Abdullahi a déclaré : « D’après mes premiers contacts ici à Bangui, j’ai le sentiment qu’il y a un certain nombre de priorités absolues : la sécurité des vies et des biens, l’aide humanitaire, la garantie de la protection des droits humains, l’état de droit et de justice, les réformes des services publics – notamment l’établissement d’une nouvelle constitution et le retour à l’ordre constitutionnel. La Commission de l’Unité africaine s’engage à soutenir le gouvernement de transition de la République centrafricaine pour s’attaquer à ces multiples problèmes, ce qui est la clé de la restauration de l’ordre constitutionnel, de la stabilité politique et de la gouvernance démocratique du pays ».

Il est prévu que la délégation se rende à Bossangoa, ville du nord-ouest de la République centrafricaine qui a subi une vague de violences sectaires. Elle rencontrera des membres des communautés chrétiennes et musulmanes, et visitera un centre de déplacés internes.


Contact

ONUSIDA Genève
Saya Oka
tél. +41 22 791 1552
okas@unaids.org

Centre de presse

Téléchargez la version imprimable (PDF)