Reportage

En Afrique centrale et de l’Ouest, le secteur privé se penche sur les partenariats stratégiques pour améliorer les résultats en matière de santé

27 octobre 2009

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L’atelier a réuni plus de 150 participants originaires de dix pays d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Photo : ONUSIDA

Une alliance stratégique entre le savoir-faire et les technologies du secteur privé et le savoir-faire et le financement du secteur public pourrait contribuer à améliorer la santé et à rendre plus efficace la riposte au sida en Afrique centrale et de l’Ouest. Tel était le message d’un atelier d’une journée qui s’est tenu au Ghana sur le rôle du secteur privé dans les activités du Fonds mondial. Il a rassemblé des entreprises, des coalitions nationales d’entreprises luttant contre le VIH, des fédérations d’employeurs, des syndicats et des partenaires de développement de toute l’Afrique centrale et de l’Ouest.

L’atelier a été organisé à l’initiative de l’ONUSIDA et avec le soutien de la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), l’Organisation internationale du Travail (OIT), la Coopération allemande au développement et Partenaires contre le sida. L’atelier du 22 octobre s’est tenu après un événement de deux jours consacré au paludisme et organisé par la Coalition mondiale.

Si nous travaillons ensemble pour garantir l’alliance stratégique des ressources, du savoir-faire et des technologies du secteur privé au financement et au savoir-faire du secteur public, nous pouvons grandement améliorer la santé et le bien-être des populations d’Afrique centrale et de l’Ouest, ainsi que du monde entier.

John Tedstrom, PDG de la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme

« Si nous travaillons ensemble pour garantir l’alliance stratégique des ressources, du savoir-faire et des technologies du secteur privé au financement et au savoir-faire du secteur public, nous pouvons grandement améliorer la santé et le bien-être des populations d’Afrique centrale et de l’Ouest, ainsi que du monde entier », a déclaré John Tedstrom, PDG de la Coalition mondiale. « En mettant en commun les meilleures pratiques et en collaborant avec le Fonds mondial pour garantir la fourniture d’une aide aux zones en ayant le plus besoin, nous finirons peut-être par parvenir à ralentir, et enfin vaincre le sida, la tuberculose et le paludisme. »

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Le Ministre ghanéen de la santé a prononcé le discours d’ouverture.
Photo: ONUSIDA

Au cours des discussions animées, les participants ont échangé leurs idées et identifié des possibilités de partenariat avec le Fonds mondial tant comme bénéficiaires que comme co-investisseurs, afin d’intensifier les programmes communautaires de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Les entreprises ont également parlé de la façon dont elles pouvaient déployer leurs ressources, leurs compétences et leur savoir faire pour appuyer la supervision et la gestion des mécanismes et processus du Fonds mondial au niveau local. Les prestataires de services techniques ont décrit où et comment les acteurs du secteur privé pouvaient obtenir un appui pertinent à chaque étape des processus du Fonds mondial.

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Photo de groupe rassemblant tous les partenaires clés associés à l’organisation de l’atelier : (de gauche à droite) Directeur de la Coalition mondiale des entreprises, Directrice de la Commission ghanéenne de lutte contre le sida, Ministre de la santé, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Ghana et Coordonnateur résident de l’ONU au Ghana.
Photo: ONUSIDA

Benjamin Kumbuor, le Ministre ghanéen de la santé, a prononcé le discours d’ouverture. Il a souligné l’importance du travail effectué main dans la main avec le secteur privé pour soutenir la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, et le fait que le Ghana en soit un bon exemple. D’après lui, la dynamique observée dans son pays devrait s’élargir à tout le continent et servir de catalyseur en vue de davantage réduire le fardeau social et économique de ces épidémies. Cela signifie aussi qu’il faut travailler ensemble pour obtenir un plus grand retour sur investissement et davantage de résultats sur le terrain.

L’ONUSIDA approuve. « Nous avons besoins d’investissements plus avisés pour la riposte au sida afin de garantir des résultats accrus avec moins de moyens », a déclaré Léopold Zekeng, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Ghana. « Tant qu’il y aura cinq personnes nouvellement infectées pour deux personnes entamant un traitement contre le VIH, nous n’infléchirons pas la courbe de l’épidémie. Le Fonds mondial est un investisseur stratégique et coopératif. L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration pour soutenir la totalité du cycle de l’aide du Fonds, de l’élaboration de propositions d’aide en matière de lutte contre le sida à la mise en œuvre de programmes en passant par le suivi et l’évaluation. »