Reportage
« Un meilleur avenir » : de nouveaux éléments concrets attestent qu’une trithérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement peut réduire très nettement la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
14 janvier 2011
14 janvier 201114 janvier 2011Le journal médical The Lancet Infectious Diseases publie aujourd’hui les éléments probants d’une étude conduite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette étude établit que la prescription aux femmes enceintes vivant avec le VIH d’une combinaison de trois médicaments antirétroviraux à partir du dernier trimestre de grossesse, au moment de l’accouchement puis pendant six mois d’allaitement peut réduire de plus de 40 % le risque de transmission du VIH à leurs bébés.
L’étude Kesho Bora, ce qui veut dire « un meilleur avenir » en Swahili, a été menée entre juin 2005 et août 2008 sur cinq sites au Burkina Faso, au Kenya et en Afrique du Sud. L’essai aléatoire contrôlé visait à évaluer l’efficacité et l’innocuité des trithérapies antirétrovirales pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ses résultats ont été comparés à l’administration de névirapine à dose unique et de zidovudine interrompue après l’accouchement que l’OMS recommandait depuis 2004.
La trithérapie antirétrovirale prescrite à partir du troisième trimestre de grossesse aux femmes enceintes présentant une numération de CD4 de 200 à 500 cellules par microlitre a fait baisser de 43 % la transmission de la mère à l’enfant et réduit de plus de moitié le risque d’infection pendant l’allaitement. Par ailleurs, cette trithérapie est sûre pour Ia mère et l’enfant.
Le département Santé et recherches génésiques de l’OMS a travaillé sur l’étude en partenariat avec l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et l’Institut national Eunice Kennedy Shriver pour la santé infantile et le développement humain (NICHD) du National Institutes of Health.