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La trithérapie plus efficace pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant

21 novembre 2014

Les résultats d'une grande étude clinique publiés le 17 novembre apportent de nouvelles preuves montrant que les associations de trois médicaments antirétroviraux sont plus efficaces que les traitements avec un seul médicament pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Baptisée PROMISE (Promoting Maternal and Infant Survival Everywhere – Promouvoir la survie des mères et des nourrissons dans le monde entier), l'étude a été menée en Inde, au Malawi, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe.

Les conclusions montrent que les femmes enceintes ayant un taux de CD4 de 350 cellules/mm3 ou plus recevant une antiprotéase contenant une trithérapie avaient 70 % de risque en moins de transmettre le VIH à leur nourrisson que les femmes recevant un traitement simple à base de zidovudine.

Les taux de transmission généraux mesurés à l'âge de deux semaines étaient faibles dans le cadre de l'étude, avec une estimation à 0,5 % et 0,6 % chez les mères utilisant chacune des deux trithérapies étudiées et 1,8 % avec le traitement à un seul médicament.

Comme prévu avec les traitements à plusieurs médicaments, l'étude a également révélé davantage d'effets secondaires chez les femmes qui prennent la triple combinaison. Bien que globalement le nombre de femmes et d'enfants victimes d'effets secondaires ait été faible, on a observé une incidence supérieure de toxicité hépatique chez la mère, de faible poids de naissance et d'accouchement prématuré avec la trithérapie. Selon les chercheurs, en comparant le risque plus faible de transmission de l'infection à VIH de la mère à l'enfant au taux accru d'effets secondaires, la trithérapie constitue l'option la plus favorable.

Ces résultats vont dans le sens des directives de l'OMS sur la prévention de la transmission de la mère à l'enfant et sont rassurants pour les nombreux pays en développement qui sont en train de passer des traitements à médicament unique (option A de l'OMS) aux trithérapies (option B/B+ de l'OMS). L'ONUSIDA appuie les recherches rigoureuses comme l'étude PROMISE, qui a été conçue pour éclairer les politiques et les directives destinées à renforcer la riposte mondiale pour éliminer l'infection à VIH chez les enfants.

Depuis 2011, l'ONUSIDA et ses partenaires travaillent avec les pays pour réduire les nouvelles infections à VIH chez les enfants et renforcer la santé maternelle par le biais du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, qui couvre les 22 pays dans lesquels se produisent 90 % des infections chez les nouveau-nés. Fin 2013, les pays participants avaient déjà enregistré une réduction de 43 % des nouvelles infections à VIH et huit d'entre eux avaient réduit les nouvelles infections de 50 % ou plus. Pour la première fois, les 22 pays ont désormais adopté l'option B, la trithérapie, pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Déclarations

« Le résultat de l'étude PROMISE apporte une preuve claire pour les pays qui appliquent encore l'option A qu'il faut passer le plus vite possible à l'option B/B+. »

Salim Abdool Karim, Président du Panel d'experts scientifiques de l'ONUSIDA