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Les militants de la lutte contre le VIH du monde entier réunis sur le thème #whatwomenwant pour la prochaine phase de la riposte au VIH

10 juin 2016

Le 10 juin, dernier jour de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis, des représentants de l'ONU et d'organisations de la société civile dirigées par des femmes, des jeunes femmes, des responsables gouvernementaux et des femmes vivant avec le VIH et touchées par le virus se sont réunis pour inspirer et faire avancer le rôle des femmes dans la riposte au sida.

Ce petit-déjeuner de travail, intitulé « #whatwomenwant » (ce que veulent les femmes), était organisé avec l'appui de l'ONUSIDA et d'autres partenaires et animé par le réseau ATHENA, qui représente 60 partenaires de la société civile venant de 25 pays œuvrant en faveur de l'égalité hommes-femmes et des droits de l'Homme dans la riposte mondiale au sida.

Cet événement a été le point culminant d'une semaine d'activités de sensibilisation organisée en marge de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida. Athena a animé une grande campagne coordonnée sur Twitter, baptisée #WhatWomenWant, et dirigé une consultation mondiale pour savoir ce que veulent les femmes et définir les actions clés spécifiques requises pour initier un changement radical dans la riposte au sida pour les femmes et les filles.

De jeunes leaders venus d'Afrique, des Caraïbes, d'Amérique latine et d'Europe de l'Est ont appelé à bâtir des ponts entre les mouvements, les secteurs et les dirigeants. Ils ont insisté sur l'interconnexion entre le VIH et les problématiques plus générales qui concernent les femmes, comme le mariage des enfants et les violences sexistes. Ils ont également défendu l'attribution de places significatives aux tables des décideurs et appelé à une recherche et une innovation centrées sur les femmes et menées par les femmes.

À l'occasion d'un débat animé, les participants ont échangé leurs points de vue personnels sur les progrès accomplis à ce jour et sur ce qu'il faudrait faire pour donner des moyens aux femmes et atteindre les objectifs de la Déclaration politique 2016 sur la fin du sida d'ici à 2030. Ils ont examiné les différentes options pour une coordination plus solide et un leadership conjoint en soutien aux organisations dirigées par les femmes et pour renforcer le leadership des jeunes femmes dans le mouvement anti-VIH et au-delà.

La Déclaration politique reconnaît clairement l'importance de faire avancer l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes en tant que droit humain et élément critique pour en finir avec le sida. Cet engagement politique mondial représente une opportunité sans précédent de se concentrer sur les vulnérabilités spécifiques des jeunes femmes et des filles dans toutes les régions et de mettre les femmes concernées au cœur de l'agenda.

La nouvelle stratégie de l'ONUSIDA (2016-2020) est un autre exemple dans lequel les engagements en faveur de ripostes sexotransformatrices pour les droits et l'égalité hommes-femmes occupent une position centrale. Pour pouvoir atteindre les objectifs de l'ONUSIDA et répondre aux exigences des femmes, une sensibilisation et une responsabilité soutenues sont essentielles.

L'événement s'est conclu sur un appel à s'engager à investir dans le leadership des jeunes femmes afin de générer un changement durable dans la riposte au VIH.

Déclarations

« LA NOUVELLE DÉCLARATION POLITIQUE SUR LE VIH ET LE SIDA INCLUT UNE FOCALISATION IMPORTANTE SUR LES FEMMES ET LES FILLES ET RECONNAÎT L'INTERCONNEXION ENTRE VIH ET INÉGALITÉS HOMMES-FEMMES, ÉMANCIPATION DES FEMMES, SANTÉ ET DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS ET VIOLENCES SEXISTES. NOUS DEVONS INVESTIR DANS LES FEMMES ET LES FILLES, EN PARTICULIER LES ADOLESCENTES, ET LEUR DONNER UN ESPACE POUR S'EXPRIMER AU NIVEAU MONDIAL, NATIONAL, COMMUNAUTAIRE ET FAMILIAL. »

Jan Beagle DIRECTRICE EXÉCUTIVE ADJOINTE DE L'ONUSIDA

« LORSQU'UNE FEMME EST CRITIQUÉE PARCE QU'ELLE NE DEMANDE PAS LA PERMISSION DE FAIRE QUELQUE CHOSE ET QU'ELLE S'EXPRIME, NOUS DEVONS LE DÉNONCER SYSTÉMATIQUEMENT. NOUS DEVONS NOUS SERRER LES COUDES. LE GOUVERNEMENT DES ÉTATS-UNIS TRAVAILLE AVEC ACHARNEMENT POUR ATTEINDRE LES FEMMES ET LES FILLES PAR DE NOUVEAUX MOYENS. OÙ NOUS EN SOMMES ? ENCORE TRÈS LOIN. MAIS NOUS SOMMES PLEINEMENT ENGAGÉS POUR ALLER JUSQU'AU BOUT. »

Deborah Birx COORDONNATRICE POUR LES ÉTATS-UNIS DE LA LUTTE MONDIALE CONTRE LE SIDA ET REPRÉSENTANTE SPÉCIALE POUR LA DIPLOMATIE EN MATIÈRE DE SANTÉ MONDIALE

« NOUS DEVONS ÉTENDRE LE RÉSEAU DES PERSONNES QUI S'IMPLIQUENT ET QUI AGISSENT. NOUS DEVONS TRAVAILLER AVEC LES HOMMES POUR PARLER DE CE QU'EST LA VIRILITÉ ET COMMENT LA VIVRE. TOUTES CES ACTIONS SONT RISQUÉES. MAIS SI ON NE PREND JAMAIS DE RISQUE, ON NE PEUT JAMAIS AVANCER. »

Phumzile Mlambo-Ngcuka DIRECTRICE EXÉCUTIVE D'ONU-FEMMES

« LES FEMMES VEULENT DE L'AMOUR, DE L'ESPOIR, LA SANTÉ MENTALE, UNE PROTECTION ET LA POSSIBILITÉ DE S'EXPRIMER SANS AVOIR PEUR NI DEVOIR DEMANDER LA PERMISSION. NOUS SOMMES EN TRAIN DE LANCER UNE RÉVOLUTION. »

L'Orangelis Thomas Negron Jovenes Positivos, Puerto Rico

« QUAND NOUS RACONTONS NOS HISTOIRES, NOUS PARLONS DE LÀ OÙ NOUS ÉTIONS ET DE LÀ OÙ NOUS VOULONS ALLER. NOUS DEVONS UTILISER TOUTES LES SITUATIONS QUE NOUS RENCONTRONS POUR GUIDER NOS FILLES AFIN QU'ELLES SE PRENNENT EN MAIN, QU'ELLES RELÈVENT LA TÊTE ET QU'ELLES SOIENT CE QU'ELLES VEULENT ÊTRE. »

Lillian Mworeko COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DES FEMMES VIVANT AVEC LE VIH