Déclaration à la presse

L’ONUSIDA salue la publication des nouvelles directives de l’OMS sur l’utilisation des antirétroviraux

De nouvelles directives marquent un grand pas vers l’atteinte des objectifs «Fast-Track» d’éradication rapide posés par l’ONUSIDA

GENÈVE, 30 septembre 2015—Aujourd’hui l’ONUSIDA a eu l’occasion de saluer la publication des nouvelles directives de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur l’utilisation des antirétroviraux qui constituent un grand pas en avant vers l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et l’abaissement du taux de transmission du virus.

Ces directives recommandent la prescription d’antirétroviraux le plus tôt possible à compter de la détermination de la séropositivité, quelque soit le taux de CD4 (qui mesurent l’état du système immunitaire). Les directives recommandent également de proposer des traitements prophylactiques pré-exposition (PPE) aux personnes à plus haut risque comme l’une des mesures entrant dans le cadre de la stratégie combinée de prévention.

« Ces nouvelles directives et recommandations marquent un moment important de la riposte au sida » a souligné Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Avec les outils et les traitements dont nous disposons aujourd’hui nous avons vraiment la possibilité de sauver des millions de vies au cours des prochaines années et mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 ».

Les directives de l’OMS, élaborées grâce au soutien de l’ONUSIDA, traduisent le poids croissant des preuves scientifiques publiées au cours des 12 derniers mois. Elles tiennent notamment compte des données issues des essais cliniques aléatoires Temprano et START (Strategic Timing of Antiretroviral Treatment), lesquelles ont apporté la preuve indiscutable des bénéfices d’une administration précoce d’antirétroviraux. Les données issues des essais Temprano et START viennent confirmer les conclusions d’études menées sur plusieurs années démontrant également les bénéfices d’une initiation précoce du traitement anti-VIH.

Plusieurs essais menés auprès de groupes à haut risque d’infection à VIH ont également fait ressortir l’efficacité significative de la PPE dans la réduction du nombre des nouvelles infections. Les nouvelles directives recommandent de proposer un traitement PPE à toute personne courant un risque substantiel d’infection à VIH.

Ces directives vont également renforcer la démarche « Fast-Track » de l’ONUSIDA, qui comprend une série d’objectifs à atteindre d’ici 2020. Ces objectifs visent à ce que 90 % des personnes vivant avec le VIH aient connaissance de leur statut sérologique, 90 % des personnes se savant séropositives aient accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement aient un taux de charge virale indétectable. Les directives prévoient également la réduction de 75 % du nombre de nouvelles infections à VIH et visent à mettre fin à la discrimination.

« La riposte au sida se trouve à la croisée des chemins » a indiqué Michel Sidibé. « Nous savons ce qui fonctionne Il est désormais temps de donner la priorité aux gens et de respecter pleinement leur droit à la santé ».

L’ONUSIDA réaffirme l’importance du droit de chacun à connaître son statut sérologique au VIH et de décider si et quand initier une thérapie antirétrovirale. Les mesures de prévention et les décisions en matière de VIH doivent être adoptées en connaissance de cause et de manière volontaire. Pour que l’on puisse proposer des thérapies antirétrovirales et de PEP de manière plus équitable et plus large il faut intensifier les efforts déployés pour faire face aux obstacles juridiques et sociaux qui empêchent le personnes vivant avec le VIH et les populations marginalisées à risque élevé d’ infection d’avoir accès aux services de santé.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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