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Plan en cinq points visant à prévenir et remédier à toutes les formes de harcèlement pour plus de responsabilité et de transparence au sein de l’ONUSIDA

27 février 2018

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a annoncé un plan en cinq points pour prévenir et lutter contre le harcèlement, y compris sexuel, et les comportements contraires à l’éthique au sein de l’ONUSIDA. L’objectif est de veiller à ce que les comportements inappropriés et les abus d’autorité soient repérés très tôt, que des mesures soient prises rapidement et de manière efficace en suivant une procédure établie, et que les mesures prises soient correctement documentées.

« Je suis en train de mettre en place des mécanismes visant à réexaminer toutes les politiques de l’ONUSIDA sur le harcèlement sexuel, l’abus d’autorité et les comportements contraires à l’éthique, en veillant à ce que toutes les mesures prises à ce jour fassent l’objet d’une évaluation professionnelle afin de déterminer si la mise en œuvre de ces mesures présente des lacunes », a déclaré M. Sidibé. « Cela renforcera encore davantage la transparence de nos processus et nous permettra de continuer d’aller de l’avant. » La mise en œuvre de ce plan sera dirigée par Gunilla Carlsson, récemment nommée au poste de Directrice exécutive adjointe chargée de la gestion et de la gouvernance.

Premièrement, des personnes référentes seront nommées dans chaque département, bureau de pays, bureau de liaison et bureau régional. Ces personnes s’appuieront sur des mécanismes de signalement structurés et rendront compte directement à Mme Carlsson.

Deuxièmement, une plate-forme ouverte sera créée pour que le personnel puisse signaler des faits de harcèlement, des abus d’autorité ou des comportements contraires à l’éthique observés au sein de l’organisation. La plate-forme ouverte permettra également au personnel de proposer des solutions novatrices pour prévenir le harcèlement.

Troisièmement, la formation en face-à-face des membres du personnel sera renforcée pour aider ceux-ci à reconnaître un comportement inapproprié, améliorer leurs aptitudes à prévenir le harcèlement et leur donner les moyens de signaler rapidement les cas d’abus qu’ils pourraient rencontrer ou observer. La formation aura également pour but de faire prendre conscience de certains préjugés inconscients et d’encourager une meilleure compréhension et une plus grande tolérance au sein de l’environnement multiculturel de l’Organisation des Nations Unies.

Quatrièmement, l’ONUSIDA va élaborer et mener chaque année une enquête exhaustive et indépendante à l’échelle de l’organisation sur le bien-être du personnel, qui contiendra des questions sur le harcèlement, notamment sexuel, et les comportements contraires à l’éthique.

Cinquièmement, le système récemment mis en place de suivi du comportement professionnel sera amélioré. En plus d’être évalués sur la performance au travail, les objectifs atteints, l’efficacité de la gestion et les progrès réalisés, les membres du personnel à tous les niveaux seront également évalués sur leur éthique au travail. Une évaluation à 360° sera incorporée dans le processus.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a par ailleurs annoncé qu’il allait mettre sur pied un groupe externe indépendant de haut niveau composé de femmes dirigeantes, de représentants de la société civile, de partenaires gouvernementaux et d’experts, ayant pour mission de formuler, dans un délai de 30 jours, des recommandations à l’attention de l’ONUSIDA dans le but de renforcer la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro face au harcèlement sexuel.

Les nouvelles initiatives seront associées à plusieurs mesures de progrès déjà prises par l’ONUSIDA, notamment la mise en place d’une ligne téléphonique gratuite, anonyme et accessible 24 heures sur 24 partout dans le monde. Des équipes spécialisées dans le bien-être au travail et le renforcement des capacités se rendront dans les bureaux locaux ou les départements pour répondre aux préoccupations du personnel concernant l’encadrement et les aspects opérationnels, afin de s’assurer que tous les bureaux de l’ONUSIDA dans le monde offrent un environnement de travail constructif.

Cette initiative est conforme au plan d’action du Secrétaire général de l’ONU sur le harcèlement sexuel. Précurseur de la réforme des Nations Unies, l’ONUSIDA est en pointe pour assurer l’égalité entre les sexes au travail. En 2013, l’ONUSIDA a lancé un Plan d’action genre contenant six cibles à atteindre pour parvenir à un équilibre hommes-femmes dans l’organisation, parmi lesquelles la parité au Secrétariat et 50 % de femmes nommées aux postes de directeurs de pays. Fin 2017, 48 % des directeurs de pays de l’ONUSIDA étaient des femmes et l’organisation comptait 53 femmes pour 47 hommes dans son personnel.

« L’ONUSIDA défend sa vision, à savoir : zéro nouvelle infection par le VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida », a indiqué M. Sidibé. « La tolérance zéro pour le harcèlement sexuel est un point central de notre action et fait partie de notre mission », a-t-il ajouté.

L’ONUSIDA s’emploie continuellement à garantir un environnement de travail sûr et favorable à son personnel, afin que l’organisation puisse continuer à diriger les efforts menés à l’échelle mondiale pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030.