Feature Story

Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur le VIH

28 mai 2025

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, présentera son rapport sur le VIH lors de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le 5 juin 2025.

Ce rapport, intitulé « L'urgence d'aujourd'hui : le sida à la croisée des chemins – état des progrès accomplis au regard des cibles fixées pour 2025 et objectifs stratégiques pour l’avenir », passe en revue les progrès accomplis dans la réalisation des cibles et des engagements énoncés dans la Déclaration politique de 2021 sur le VIH/sida, ainsi qu'un aperçu du travail qu'il reste à accomplir.

Il intervient à un moment crucial de la riposte mondiale au VIH, où des mesures urgentes sont nécessaires pour préserver les acquis durement acquis et accélérer les progrès vers l'élimination du sida en tant que menace pour la santé publique.

L'ONUSIDA aide les pays à réduire progressivement leur dépendance à l'aide extérieure.

La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 a guidé la riposte au VIH avec une vision audacieuse : mettre fin aux inégalités qui continuent d'alimenter l'épidémie. L'examen à mi-parcours de la Stratégie, publié dans le cadre du rapport annuel sur la situation mondiale du sida en juillet 2024, a mis en lumière les principales réalisations et les défis restants afin d'éclairer l'élaboration de la prochaine phase de la riposte.

Dans le cadre de la stratégie actuelle, moins de personnes ont contracté le VIH en 2023 qu'à tout autre moment depuis la fin des années 1980. Plus de 30 millions de personnes bénéficiaient d'un traitement antirétroviral vital, ramenant les décès liés au sida à leur plus bas niveau depuis le pic de 2004. Des progrès significatifs ont été réalisés en Afrique subsaharienne, soulignant le pouvoir des interventions existantes pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030. À l'approche du quatre-vingtième anniversaire des Nations Unies, les résultats de la riposte au VIH témoignent avec force de l'impact de l'action multilatérale et doivent être protégés.

Dans un contexte de défis récents et de fragilité de la riposte au VIH, le monde accuse un retard dans la réalisation des objectifs de 2025 en matière de VIH. Les obstacles à l'accès aux traitements, l'insuffisance des programmes de prévention, le manque de soutien adéquat au travail des communautés, la montée des inégalités et le manque de volonté politique et de soutien financier menacent la riposte.

La prochaine Stratégie mondiale de lutte contre le sida, pour la période 2026-2031, pilotée par l'ONUSIDA, est élaborée à un moment où la riposte à l'épidémie de VIH est à la croisée des chemins. Cette stratégie sera l'une des plus importantes de ces 40 années de riposte à la pandémie. Élaborée dans un contexte d'instabilité pour de nombreux pays, notamment en ce qui concerne le financement de la lutte contre le VIH, elle sera cruciale pour accélérer la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et jeter les bases d'une riposte durable au VIH après 2030.

Documents

Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur le VIH 2025 - Mise en oeuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida

29 mai 2025

Rapport du Secrétaire général - Mise en oeuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et des déclarations politiques sur le VIH/sida - Nations Unies A/79/869 - Assemblée générale - 16 avril 2025 - Soixante-dix-neuvième session - L’urgence d’aujourd’hui : le sida à la croisée des chemins – état des progrès accomplis au regard des cibles fixées pour 2025 et objectifs stratégiques pour l’avenir

Feature Story

Le débat de l'Assemblée générale des Nations unies met en évidence la nécessité d'une action urgente pour garantir l'accélération et la pérennité des progrès dans la lutte contre le VIH

26 juin 2024

Le 19 juin 2024, l'Assemblée générale des Nations Unies s'est réunie pour évaluer les progrès réalisés dans la riposte à l'épidémie de sida. Cette session annuelle a permis aux États membres de réfléchir aux réalisations, d'affronter les obstacles persistants et de tracer la voie à suivre pour mettre fin au sida d'ici à 2030. Le rapport d'activité du Secrétaire général des Nations unies a servi de base au débat.

Les États membres ont célébré les progrès significatifs accomplis dans la lutte contre le sida, tout en soulignant les défis qu'il reste à relever pour tenir la promesse de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030.  

L'engagement en faveur des objectifs 95-95-95 et les progrès réalisés dans l'élimination de la transmission verticale du VIH, en particulier grâce à l'utilisation de services communautaires décentralisés, ont été soulignés comme étant essentiels au succès de la riposte au VIH. 

De nombreux États membres ont souligné le rôle crucial que la promotion d'une approche axée sur les droits de l'homme a joué dans la lutte contre le VIH. Ils ont souligné l'importance des réponses multisectorielles globales, y compris l'éducation à la sexualité et un soutien solide à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. Ils ont attiré l'attention sur les effets néfastes des actions qui portent atteinte à l'égalité des sexes et aux droits des personnes LGBTQI+. Ils ont insisté sur le devoir commun de chaque pays de protéger les droits de l'homme de chacun. 

La nécessité d'une solidarité mondiale continue et d'une coopération multilatérale renforcée a été soulignée comme étant essentielle pour relever les défis restants. Les appels à l'augmentation des financements nationaux et internationaux ont été repris, notant qu'un investissement soutenu est essentiel pour maintenir les progrès et élargir l'accès à des options de prévention et de traitement innovantes. 

L'examen annuel de l'Assemblée générale des Nations unies a rappelé de manière poignante la responsabilité collective de défendre les droits et la dignité de toutes les personnes touchées par le VIH.

Inspiré par les enseignements tirés de la riposte au sida, le prochain sommet du futur, prévu pour septembre 2024, explorera la manière dont les défis communs peuvent être relevés.

Dans un contexte de changements géopolitiques et d'incertitudes économiques, la lutte contre le VIH est un exemple de la manière dont la solidarité multilatérale sauve et transforme des vies. 

Press Statement

Message du Secrétaire général de l'ONU à l’occasion de la Journée mondiale contre le sida 2023

Le 1er décembre 2023 

La Journée mondiale du sida arrive à un moment décisif.

Les décès liés au sida ont chuté de près de 70 % depuis 2004, année la plus meurtrière, et le nombre de nouvelles infections à VIH est au plus bas depuis les années 1980.

Pourtant, aujourd’hui encore, chaque minute, une personne meurt du sida.

Nous pouvons – et nous devons – mettre fin à la menace qu’il fait peser sur la santé publique d’ici à 2030. 

Pour atteindre cet objectif, il faut mettre en application le thème de cette année et  « confier le leadership aux communautés ».

C’est grâce à elles qu’il sera possible d’éliminer le sida.

Et ce, qu’il s’agisse d’accéder aux traitements, aux services et au soutien nécessaires ou de militer sur le terrain pour que toutes les personnes puissent exercer leur droit à la santé.

C’est en soutenant celles et ceux qui sont en première ligne que nous gagnerons la lutte contre le sida.

Le leadership des communautés doit donc être au cœur de tous les plans, programmes et budgets et de toutes les activités de suivi en lien avec le VIH.

Nous devons également lever les obstacles à ce leadership et faire en sorte que les groupes locaux de la société civile puissent avancer dans leur travail essentiel.

Plus que tout, nous avons besoin de financements.

La lutte contre le sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire souffre d’un déficit de 8 milliards de dollars par an.

Il faut notamment accroître le financement des programmes locaux menés par des personnes vivant avec le VIH ainsi que celui des initiatives de prévention conduites par les communautés.

Le sida n’est pas invincible.

Finissons le travail : aidons les communautés à mettre fin à ce fléau dans leurs quartiers, dans leurs pays et dans le monde entier.

Vidéo

Matériels

Fiche d'information

Avis aux médias : lancement international du rapport de l’ONUSIDA

Documents

2023 Rapport du Secrétaire général - Mise en oeuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et des déclarations politiques sur le VIH/sida (Soixante-dix-septième session Assemblée générale) A/77/877

08 mai 2023

Le sida, qui a fait une victime par minute en 2021, reste la quatrième
cause de décès en Afrique. Certaines avancées antérieures dans la lutte contre le VIH
se sont enlisées et le rythme général des progrès vers l’éradication de la pandémie de
sida accuse un ralentissement à cause d’une volonté politique fragile, de contraintes
financières, de la fragilité des systèmes de santé publique et de l ’incapacité à remédier
aux injustices et aux inégalités qui alimentent la pandémie.

Documents

2022 Rapport du Secrétaire général - Mise en oeuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et des déclarations politiques sur le VIH/sida (Soixante-seizième session Assemblée générale) A/76/783

12 mai 2022

La pandémie de sida cause plus de 13 000 décès par semaine et sape les efforts déployés pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de santé. La pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19) vient s’ajouter à cette crise, dans un contexte où les inégalités sous-jacentes limitent l’accès aux services de santé et où l’insuffisance des investissements laisse le monde dangereusement mal préparé pour affronter les pandémies d’aujourd’hui et de demain.

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Un an après l’adoption de la nouvelle stratégie audacieuse sur le VIH/sida, il est vital de passer à la vitesse supérieure, déclarent des États membres les Nations Unies

10 juin 2022

Un an après l’adoption de la nouvelle Déclaration politique sur le VIH et le sida : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, les États membres des Nations Unies ont souligné la nécessité de travailler ensemble pour accélérer sa mise en œuvre.

En amont de la réunion, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un rapport intitulé Lutter contre les inégalités pour mettre fin à la pandémie de sida. Ce document porte sur la mise en œuvre de la déclaration politique sur le VIH/sida. Le rapport explique comment les inégalités et les investissements insuffisants « laissent le monde dangereusement mal préparé pour affronter les pandémies d’aujourd’hui et de demain »

La pandémie de sida cause plus de 13 000 décès chaque semaine.

Les données du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) montrent que le recul des infections au VIH et des décès dus au sida est trop lent pour tenir la promesse de mettre fin à la pandémie d’ici 2030.

Le rapport du Secrétaire général présente des solutions, notamment (a) la prévention du VIH et les leviers sociétaux ; (b) les interventions menées par les communautés ; (c) l’accès équitable aux médicaments, aux vaccins et aux technologies sanitaires ; (d) le financement durable de la lutte contre le sida et de l’action de prévention, de préparation et de riposte menée face aux pandémies ; (e) les systèmes de données axés sur l’être humain et (f) le renforcement des partenariats mondiaux.

La déclaration du Secrétaire général de l’ONU à l’Assemblée générale faite par l’entremise de son Chef du Cabinet, Courtenay Rattray, décrit trois actions immédiates pour inverser les tendances actuelles et combler le retard. « Tout d’abord, nous devons lutter contre les inégalités, la discrimination et la marginalisation qui touchent en même temps des communautés entières et qui sont souvent renforcées par des lois, des politiques et des pratiques punitives ». Il a appelé à des réformes politiques pour réduire les risques liés au VIH au sein des communautés marginalisées, notamment les travailleur-ses du sexe, les consommateur-rices de drogues injectables, les personnes incarcérées ou transgenres et les hommes gays. Il a souligné que la stigmatisation est une entrave à la santé publique : « Tout le monde souffre de la stigmatisation. La solidarité sociale protège tout le monde ».

La deuxième étape consiste à assurer le partage des technologies de santé, y compris les antirétroviraux à action prolongée, afin de les mettre à disposition des personnes dans tous les pays du monde.

La troisième étape consiste à augmenter les ressources allouées à la lutte contre le sida. « Investir dans la lutte contre le sida, c’est investir dans la sécurité sanitaire du monde entier. Ces investissements sauvent des vies... et permettent d’économiser de l’argent. »

Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid, a noté que « l’accès équitable aux soins de santé est un droit humain essentiel pour garantir la santé publique de tout le monde. Personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. Les objectifs 2025 en matière de sida nous donnent l’occasion de travailler ensemble afin d’augmenter les investissements dans les systèmes de santé publique et dans les ripostes aux pandémies, ainsi que de tirer les leçons chèrement apprises de la crise du VIH/sida pour assurer la reprise post-COVID-19, et vice versa. »

Plus de 35 États membres, observateurs et observatrices ont fait des déclarations lors de l’état des lieux de la situation du sida. Des contributions ont été apportées notamment au nom du Groupe africain, de la Communauté caribéenne, du Système d’intégration de l’Amérique centrale et de l’Union européenne.

Les déclarations ont mis l’accent sur l’urgence d’intensifier l’action collective en vue d’atteindre les objectifs 2025 et sur l’importance de prendre en compte les inégalités pour garantir la réussite de la riposte au VIH.

Le Président de l’Assemblée générale, le Secrétaire général, le Groupe africain, l’UE et plusieurs États membres ont souligné l’importance de financer pleinement la riposte au VIH et de renforcer les investissements dans la santé mondiale.

Le Groupe africain, ainsi que beaucoup d’autres intervenants et intervenantes, a abordé le thème de la lutte contre la stigmatisation et des lois discriminatoires qui empêchent certaines personnes d’accéder aux soins de santé et aux services sociaux.

Le débat a clairement montré qu’il est possible de mettre fin au sida, mais que cela nécessite une collaboration internationale et une action courageuse de la part des pays dans la lutte contre les inégalités. « Le message le plus important aujourd’hui », a conclu le Secrétaire général, « c’est que si nous travaillons ensemble pour lutter contre les inégalités qui perpétuent le VIH/sida, nous sommes toujours en mesure d’y mettre fin comme menace de santé publique à l’horizon 2030. »

Secretary General's report to the General Assembly

Political Declaration on HIV and AIDS: Ending Inequalities and Getting on Track to End AIDS by 2030

Press Release

Le Secrétaire général des Nations Unies appelle à se concentrer davantage sur la fin des inégalités en vue de mettre fin au sida

Quarante ans après le signalement des premiers cas de sida et à quelques semaines de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un nouveau rapport contenant des recommandations et des objectifs afin que l’humanité comble son retard pour mettre fin au sida

NEW YORK, le 30 avril 2021—Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti que l’épidémie de VIH continue de se développer dans plusieurs contextes malgré les efforts soutenus et les progrès accomplis dans la lutte contre le VIH dans certaines zones et auprès de certaines populations. Il a émis pour cela un ensemble de 10 grandes recommandations.* Si tous les pays les appliquent, la pandémie de sida sera supprimée à l’horizon 2030 de la liste des menaces de santé publique comme indiqué dans les Objectifs de développement durable. Dans un nouveau rapport, Lutter contre les inégalités et redresser le cap pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, le Secrétaire général des Nations Unies encourage à lutter contre les inégalités qui barrent la route du progrès. 

« Jusqu’à présent, les progrès qui ont été accomplis dans le cadre de l’action contre le VIH n’ont, en définitive, jamais suffi à mettre fin à la pandémie. Il est impératif de sortir de ce cycle de plus en plus coûteux et précaire et de corriger le tir de toute urgence », déclare M. Guterres dans le rapport. « Si les cibles mondiales en 2020 n’ont pas été atteintes, c’est principalement à cause des inégalités. L’élimination des inégalités est porteuse de changement pour les personnes vivant avec le VIH, les communautés et les pays. »

Les objectifs mondiaux définis dans la Déclaration politique de 2016 de l’Assemblée générale pour mettre fin au VIH/sida n’ont pas été atteints, et de loin, ce qui a permis à la pandémie de sida de se développer dans de nombreuses régions et de nombreux pays. Le 1,7 million de nouvelles infections au VIH enregistrées en 2019 est ainsi trois fois supérieur à l’objectif fixé pour 2020, qui devait être inférieur à 500 000 nouveaux cas. En outre, les 690 000 décès dus au sida en 2019 dépassent largement l’objectif de 2020 consistant à réduire les décès à moins de 500 000 par an.

« Mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 est toujours un objectif réalisable. De nombreux pays montrent que des progrès rapides contre le VIH sont possibles lorsque l'on adopte des stratégies éclairées par des données probantes et des approches basées sur les droits humains », a souligné la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cela nécessite néanmoins une véritable volonté politique pour lutter contre les injustices sociales et les inégalités, qui continuent d’aggraver la vulnérabilité de certains groupes de personnes et de certaines communautés face à une infection au VIH. »

Le rapport indique que la COVID-19 a engendré de nouvelles difficultés. Le Secrétaire général des Nations Unies prévient toutefois que la COVID-19 n’est pas une excuse pour ne pas atteindre les objectifs de lutte contre le sida. Il s’agit plutôt d’un signal d’alarme destiné aux pays : ils ne peuvent plus se permettre de ne pas investir suffisamment dans la préparation et dans les ripostes aux pandémies.

Parallèlement, la pandémie de COVID-19 a révélé les nombreux bienfaits collatéraux apportés par les investissements dans la santé et le développement liés au VIH. De fait, les services communautaires qui ont vu le jour dans le cadre de la riposte au VIH permettent aujourd’hui de surmonter les obstacles extraordinaires imputables à la COVID-19.

Les 10 recommandations pour redresser le cap comprennent les aspects suivants : lutter contre les inégalités et atteindre toutes les personnes vivant avec ou exposées au risque d’infection au VIH afin de réduire les nouvelles infections à moins de 370 000 par an et les décès dus au sida à moins de 250 000 par an d’ici 2025 ; donner la priorité à la prévention du VIH pour garantir que 95 % des personnes exposées à un risque d’infection ont accès à des options de prévention du VIH efficaces d’ici 2025 ; et éliminer les nouvelles infections chez les enfants.

Le rapport souligne qu’il est essentiel de traiter les facteurs sociaux et structurels qui perpétuent les inégalités. Il souligne, par exemple, comment des inégalités entre les sexes alimentées par des normes de genre néfastes limitent chez les femmes l’utilisation des services de lutte contre le VIH et de santé sexuelle et reproductive en perpétuant les violences sexistes et en réduisant leur pouvoir de décision, que ce soit en empêchant les femmes et les filles de refuser des rapports sexuels non souhaités, de négocier des rapports sexuels plus sûrs ou de contrôler leur risque d’infection.

Ce rapport montre également comment les communautés vulnérables, marginalisées et criminalisées, telles que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les toxicomanes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes transgenres, la population carcérale et la population migrante, demeurent également exposées à un risque d’infection à VIH plus élevé que la population générale, car elles ne reçoivent pas les informations et les services essentiels de traitement, de prévention et de soins anti-VIH.

Le Secrétaire général des Nations Unies décrit comment les communautés de personnes vivant avec le VIH, exposées et touchées par le virus constituent le pilier de la riposte au VIH. Les initiatives menées par des personnes séropositives, des femmes, des populations clés, des jeunes et d’autres communautés touchées identifient et comblent des inégalités et des lacunes dans les services essentiels, défendent les droits de leurs pairs et élargissent la portée, l’échelle et la qualité des services de santé.

Dans ce rapport, M. Guterres salue la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 récemment adoptée par l’ONUSIDA : End Inequalities, End AIDS. « L’ONUSIDA a articulé sa stratégie mondiale de lutte contre le sida pour 2021–2026 autour des enseignements tirés par les pays, les villes et les populations qui ont réussi à accélérer leur riposte face au VIH au cours des cinq dernières années », a déclaré M. Guterres. « Les parties prenantes de l’action mondiale contre le sida et l’ONUSIDA se sont penchées plus particulièrement sur la question des inégalités en vue d’élaborer une nouvelle stratégie audacieuse, assortie de nouveaux objectifs ambitieux, précis et adaptés afin d’aider en priorité les personnes les plus défavorisées. »

Ce rapport voit le jour 25 ans après la création de l’ONUSIDA et décrit comment la COVID-19 a révélé au grand jour les inégalités sociales et les faiblesses du système de santé. Le Secrétaire général des Nations Unies déclare que le monde devrait tirer parti de l’expérience de la riposte à la pandémie de sida pour renforcer les systèmes de santé à travers le monde et améliorer la préparation aux pandémies. Il appelle également à renforcer la solidarité mondiale pour combler l’écart entre les ressources nécessaires et celles réellement allouées à la lutte contre le VIH et pour que les investissements annuels dédiés au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire atteignent 29 milliards de dollars d’ici 2025. 

 

*Voici les 10 recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies :

  1. Réduire et mettre fin aux inégalités aiguës et croisées qui entravent les progrès pour mettre fin au sida.
  2. Donner la priorité à la prévention du VIH et faire en sorte que, d’ici à 2025, 95 % des personnes exposées au risque d’infection par le VIH aient accès à des options de prévention combinées appropriées, hiérarchisées, centrées sur la personne et efficaces et que ces personnes y aient recours.
  3. Remédier aux carences en matière de dépistage, de traitement et de suppression virale du VIH qui limitent l’efficacité des mesures de riposte au VIH, et atteindre, d’ici à 2025, les cibles 95–95–95 fixées pour le dépistage et le traitement dans toutes les sous-populations, tous les groupes d’âge, y compris les enfants vivant avec le VIH, et dans tous les contextes géographiques.
  4. Éliminer la transmission verticale du VIH et mettre fin au sida pédiatrique.
  5. Placer l’égalité des genres et les droits humains des femmes et des filles dans toute leur diversité au premier plan des efforts visant à atténuer le risque et les conséquences du VIH.
  6. Appliquer le principe de « participation accrue des personnes vivant avec le VIH/sida » et donner aux groupes de personnes vivant avec le VIH, aux femmes, aux adolescentes et adolescents et aux jeunes, ainsi qu’aux populations clefs, les moyens de jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le VIH.
  7. Respecter, protéger et réaliser les droits humains des personnes vivant avec le VIH, exposées au risque d’infection et touchées par le VIH, et faire en sorte que, d’ici à 2025, moins de 10 % des personnes vivant avec le VIH et des populations clefs soient victimes de stigmatisation et de discrimination.
  8. Renforcer la solidarité mondiale pour combler le déficit de ressources consacrées à la riposte au VIH et porter ces investissements annuels dans les pays à revenu faible et intermédiaire à 29 milliards de dollars d’ici 2025.
  9. Accélérer la mise en œuvre d'une couverture sanitaire universelle et des systèmes de soins de santé primaires solides, reconstruire en mieux vers plus d’équité en tenant compte des enseignements de la pandémie de COVID-19 et des crises humanitaires, et améliorer la sécurité sanitaire mondiale et la préparation aux pandémies futures.
  10. Tirer parti des 25 années d’expérience du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), de ses compétences et de son mandat pour mener une action collaborative multisectorielle, multipartite et fondée sur les droits afin de mettre fin au sida et d’apporter, à chaque personne, la santé qui est considérée comme bien public mondial.

 

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org

En savoir plus

Documents

Rapport du Secrétaire général des Nations Unies - Mise en oeuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et des déclarations politiques sur le VIH/sida (Assemblée générale - Soixante-quinzième session) 31 mars 2021 - A/75/836

31 mars 2021

Présenté en application de la résolution 70/266 de l’Assemblée générale, le présent rapport fait le point sur les progrès accomplis à l’égard des engagements figurant dans le document intitulé « Déclaration politique sur le VIH et le sida : accélérer la riposte pour lutter contre le VIH et mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 ». En savoir plus sur la Réunion de haut niveau sur le sida (8 au 10 juin 2021)

Documents

Rapport du Secrétaire général des Nations Unies - Mise en oeuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida et des déclarations politiques sur le VIH/sida (Assemblée générale - Soixante-quatorzième session) 1er avril 2020 - A/74/778

01 avril 2020

Il s’agit d’une année charnière dans la lutte mondiale contre le sida. La fin de l’année 2020 est l’échéance qui a été fixée pour atteindre des objectifs arrêtés en 2016 par l’Assemblée générale dans sa résolution 70/266 : investir massivement et accélérer la riposte pour mettre fin à l’épidémie à l’horizon 2030.

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