Ensemble pour mettre fin au cancer du col de l’utérus, au VIH et aux inégalités chez les femmes et les filles

17 novembre 2022

À l’occasion de cette journée d’action, alors que nous célébrons le deuxième anniversaire du lancement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique, nous rappelons que, malgré les connaissances, les outils et les technologies dont nous disposons, le cancer du col de l’utérus tue toujours plus de 342 000 femmes par an (en 2020) dans le monde. Toutes les deux minutes, une femme meurt de cette forme de cancer qui est pourtant une maladie évitable et qui peut être soignée.

Le coût en vies humaines du cancer du col de l’utérus est dû aux inégalités sociales, économiques et entre les sexes, aux disparités sanitaires d'accès au vaccin contre le papillomavirus (HPV), au dépistage, aux soins et aux technologies modernes de prévention et de traitement. En raison de ces inégalités, les femmes et les filles des pays à revenu faible et intermédiaire restent les plus touchées. Neuf femmes sur dix qui meurent d’un cancer du col de l’utérus vivent dans ces pays.  Cette forme de cancer est la première cause de mortalité liée au cancer chez les femmes vivant en Afrique subsaharienne.

La Stratégie mondiale pour éliminer le cancer du col de l’utérus lancée par l’OMS le 17 novembre 2020 a reçu le soutien de nombreuses organisations partenaires des Nations Unies, notamment l’AIEA, l’ONUSIDA, le FNUAP , UNICEF et Unitaid. Le Groupe d’action conjoint des Nations Unies, composé de ces six entités des Nations Unies, chacune apportant ses propres mandats et ressources, s’engage à soutenir les efforts des pays pour atteindre d’ici 2030 les objectifs mondiaux d’élimination du cancer du col de l’utérus. Ces objectifs sont : 90 % des filles entièrement vaccinées contre le papillomavirus à l’âge de 15 ans, 70 % des femmes sont dépistées avec un test de haute performance entre 35 et 45 ans et 90 % des femmes identifiées comme atteintes d’une maladie du col de l’utérus sous traitement. Si ces objectifs sont atteints, 300 000 décès dus au cancer du col de l’utérus pourraient être évités d’ici 2030, 14 millions d’ici 2070 et plus de 62 millions d’ici 2120.

« Dans les pays où le taux de VIH est élevé, plus de 50 % des cas de cancer du col de l’utérus sont signalés chez les femmes séropositives.  Ces femmes sont six fois plus susceptibles de développer ce type de cancer et le développent plus jeunes que les femmes séronégatives. Il est inacceptable de dire que nous avons sauvé la vie d’une femme en lui permettant d’accéder à un traitement antirétroviral pour le VIH seul, si nous la laissons ensuite mourir d’un cancer du col de l’utérus. Notre objectif commun est de mettre fin aux cloisonnements, de bâtir des ponts entre les programmes de lutte contre le VIH et le cancer du col de l’utérus et de rassembler les deux communautés, car nous savons que lier les actions sauve des vies. » - Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA 

« Aucune femme ne doit mourir d’un cancer du col de l’utérus lorsque nous disposons d’un vaccin très efficace contre le papillomavirus et de diagnostics de qualité. Nous avons besoin d’une prévention et d’une détection précoce – c’est ainsi que nous nous assurerons de l’éradication de cette maladie dans le monde entier.  Les gouvernements et les partenaires doivent investir dans un accès plus rapide aux soins de santé primaires résilients et intégrés tels que les programmes de vaccination et de santé sexuelle et reproductive. Et nous devons engager des ressources humaines solides à long terme pour avoir du personnel de santé compétent et accessible dans les communautés et dans les établissements de santé. Le financement de la santé et de l’équité en matière de santé sont des conditions préalables à l’élimination du cancer du col de l’utérus dans le monde entier. » - Dr Aboubacar Kampo, directeur du programme de santé, siège de l’UNICEF à New York

« Nous disposons des outils et des technologies nécessaires pour mettre fin au cancer du col de l’utérus. Maintenant, tout est une question d’accès. Unitaid a accéléré la dynamique que l’OMS a créée avec son appel à l’action, et en quelques années seulement, nous avons lancé des technologies efficaces et développé des modèles de dépistage et de traitement communs qui fonctionnent dans des environnements aux ressources limitées. La dernière pièce du puzzle consiste à élargir les programmes. Nous devons fournir des efforts concertés à l’échelle mondiale pour que chaque femme sans exception puisse bénéficier de soins préventifs vitaux et pour mettre fin au cancer du col de l’utérus chez les générations à venir. » - Dr Philippe Duneton, directeur exécutif, Unitaid

« Bien qu’il s’agisse de l’une des principales causes de décès par cancer chez les femmes dans les pays à faible et moyen revenu, le cancer du col de l’utérus est également l’un des types de cancer les plus facilement évitables et soignables. La médecine nucléaire, notamment l’imagerie diagnostique, facilite la détection de cancer à un stade précoce et augmente les taux de survie. La radiothérapie soigne efficacement les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus, même à un stade avancé. Avec notre initiative Rays of Hope, nous visons à accroître l’accès à ces technologies dans le monde entier et à combler les écarts inacceptables dus aux inégalités. »- Najat Mokhtar, directrice générale adjointe de l’AIEA et directrice du département des sciences et des applications nucléaires

« À l’occasion de ce deuxième anniversaire de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus, le Groupe d’action conjoint des Nations Unies (UNJAG)* salue les résultats accomplis. Alors que la population mondiale continue de croître, de plus en plus de filles et de femmes auront besoin d’une vaccination, d’un dépistage et d’un traitement vitaux. Nous reconnaissons la nécessité d’une mobilisation efficace des ressources et des partenaires pour atteindre les objectifs d’élimination mondiaux 90-70-90. Nous continuerons à concentrer notre attention et nos efforts conjoints pour assurer une prévention complète, des services vitaux de haute qualité et l’équité dans l’accès aux technologies modernes pour les femmes et les filles dans le monde entier. » - Petra ten Hoope-Bender, présidente de l’UNJAG, conseillère technique en santé et droits sexuels et reproductifs, UNFPA.

* IAEA, ONUSIDA, FNUAP, UNICEF, UNITAID et OMS  

Infographic: HIV and cervical cancer

Global strategy to accelerate the elimination of cervical cancer as a public health problem

L'ONUSIDA et l'AIEA scellent une alliance solide pour lutter contre le cancer du col de l'utérus et le VIH, deux maladies étroitement liées

07 février 2020

GENÈVE, le 7 février 2020—L'ONUSIDA et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) joignent leurs forces pour renforcer l'action contre le cancer du col de l'utérus et le VIH. Les deux organisations ont signé au siège autrichien de l'AIEA à Vienne un mémorandum d'accord venant clôturer un évènement organisé au cours de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Dans ce document, elles promettent de renforcer et d'élargir les services destinés aux adolescentes et aux femmes touchées par ces deux maladies.

Le cancer du col de l'utérus et le VIH sont en effet étroitement liés. D'une part, cette forme de cancer est la plus répandue chez les femmes vivant avec le VIH, qui ont quasiment cinq fois plus de risques de le développer et, d'autre part, les femmes infectées avec certains types de papillomavirus humain sont deux fois plus exposées à un risque d’infection au VIH.

« Aujourd'hui, 90 % des filles vivant dans des pays à revenu élevé ont accès à un vaccin contre le papillomavirus humain alors qu'elles ne sont que 10 % dans les pays à revenu intermédiaire et faible. Pourquoi une telle injustice ? », s'indigne Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « À l'instar du VIH, le cancer du col de l'utérus se nourrit des inégalités de santé, entre les sexes et socioéconomiques touchant les femmes et les filles dans le monde entier. Il faut démocratiser et intégrer les services. Il s'agit d'investir dans les vies des femmes et des filles, et de respecter leur droit à la santé. » 

En 2018, près de 311 000 femmes sont mortes du cancer du col de l'utérus, 85 % d'entre elles dans les pays à revenu intermédiaire et faible où les programmes de vaccination, de dépistage et de traitement sont limités. Renforcer les actions dans ces pays permettrait de réduire considérablement le taux de mortalité élevé du cancer du col de l'utérus dans le monde.

Près de 70 % des femmes développant un tel cancer ont besoin d'une radiothérapie pour le traiter efficacement. Cependant, l'AIEA estime qu'un tiers des pays à revenu intermédiaire et faible ne proposent pas de services de radiothérapie adaptés aux besoins des patientes. En Afrique, 28 pays ne disposent même pas d'unité de radiothérapie. Un aspect du travail de l'AIEA consiste à aider les pays à utiliser la médecine nucléaire et la radiothérapie pour traiter le cancer du col de l'utérus et d'autres formes de cancer.

« Le cancer du col de l'utérus fait partie des cancers les plus faciles à traiter et soigner lorsque l'on habite à Vienne, Buenos Aires, Rome ou Paris », a déclaré Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l'AIEA. « Si vous avez la malchance de vivre dans un pays disposant d'un accès limité à la radiothérapie, il peut alors être fatal. » Et d'ajouter que le partenariat avec l'ONUSIDA est très important pour maximiser les efforts fondamentaux visant à aider les pays à lutter contre le cancer.

Ce nouvel accord entre l'ONUSIDA et l'AIEA consiste entre autres en un partenariat pour soutenir les stratégies et programmes nationaux de développement de plans de travail intégrés pour le VIH et le cancer du col de l'utérus. De plus, les deux organisations vont mobiliser des ressources pour élargir les services de prévention, de diagnostic et de traitement, former les professionnels de santé et faire prendre conscience du lien existant entre VIH et cancer du col de l'utérus.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Bilan de la première année du partenariat Go Further : plus de 500 000 femmes vivant avec le VIH ont procédé à un dépistage du cancer du col de l'utérus

25 septembre 2019

Le programme PEPFAR des États-Unis, le George W. Bush Institute, Merck et l'ONUSIDA se sont fixés pour objectif de mettre fin au sida et au cancer du col de l'utérus en Afrique subsaharienne en une génération seulement grâce à une nouvelle forme de partenariat

NEW YORK, 25 septembre 2019—En marge de l'Assemblée générale 2019 des Nations Unies, l'ancien président George W. Bush et l'ambassadrice Deborah L. Birx ont annoncé que plus de 500 000 femmes séropositives avaient procédé à un dépistage du cancer du col de l'utérus, et que des milliers d'entre elles avaient suivi un traitement contre les lésions cancéreuses préinvasives au cours de la première année du partenariat Go Further. Ce programme dédié à l'éradication du sida et de cette forme de cancer vise à réduire de 95 % le nombre de nouveaux cas de cancer du col de l'utérus parmi les quelque 3,8 millions de femmes porteuses du VIH vivant dans huit pays africains parmi les plus touchés par l'épidémie.

Lors du Bloomberg Global Business Forum, l'ancien président Bush, Mme Laura Bush et l'ambassadrice Mme Birx ont rencontré entre autres Sa Majesté le roi Mswati III d'Eswatini, le Très Honorable Dr Thomas Thabane du Lesotho, Son Excellence le président Peter Mutharika du Malawi, l'Honorable Michael Bloomberg et le PDG de Bank of America, Brian Moynihan.

« Nous sommes persuadés que le monde entier et la sécurité aux États-Unis tireront profit de l'aide apportée à ces leaders pour sauver des vies dans leurs pays », a déclaré l'ancien président Bush. « Nous accueillons aujourd'hui de nombreux chefs de gouvernement dont l'engagement et la prise de responsabilité portent leurs fruits. Il est important que les Américains prennent conscience de ces progrès extraordinaires. »

« Tous vos citoyens, hommes et femmes, doivent prendre soin de leur santé, car le futur de vos pays en dépend », a ajouté Mme Bush.

« Le programme Go Further aide les femmes en Afrique à vivre plus longtemps et en meilleure santé », a expliqué Mme Birx, directrice du PEPFAR, ambassadrice, coordinatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale et titulaire d'un doctorat en médecine. « En capitalisant sur les solides plateformes de soins de santé en Afrique renforcées par les investissements dans le monde entier en faveur du VIH/sida réalisés au cours des années par le gouvernement américain, qui dépassent aujourd'hui les 85 milliards de dollars, nous protégerons de la menace du cancer du col de l'utérus des millions de mères, filles, tantes et grands-mères séropositives qui vivent pleinement grâce à un traitement contre le VIH. »

Lancé en mai 2018, Go Further est un partenariat public-privé révolutionnaire qui réunit le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida  (PEPFAR), le George W. Bush Institute (Bush Institute), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et Merck (entreprise connue aussi sous le nom de MSD hors des États-Unis et du Canada). Afin d'atteindre un impact maximum, cette collaboration se concentre sur les femmes séropositives vivant dans les pays où la prévalence du VIH et l'incidence du cancer du col de l'utérus figurent parmi les plus élevées au monde.

« Go Further repose sur les années de travail du Bush Institute pour aider les femmes en Afrique tout en renforçant les efforts pour sauver plus de vies », explique Holly Kuzmich, Directrice exécutive du Bush Institute. « Les femmes doivent être en bonne santé et autonomes afin d'améliorer la santé des familles, des communautés et des pays. Ce partenariat est fier d'investir dans les pays très touchés afin d'offrir aux femmes une meilleure santé et de plus solides perspectives économiques, de réduire les souffrances et d'élargir l'accès aux soins. »

On estime que, chaque année en Afrique subsaharienne, 100 000 femmes sont diagnostiquées avec un cancer du col de l'utérus. En l'absence d'un traitement, le taux de mortalité est de 62 %. Par ailleurs, les femmes porteuses du VIH ont cinq fois plus de risques de souffrir d'une forme invasive de ce cancer. Pour réduire ces risques, Go Further améliore la diffusion du vaccin du virus du papillome humain afin de prévenir l'apparition du cancer du col de l'utérus. Le partenariat élargit également la disponibilité du dépistage et fournit un traitement aux femmes les plus susceptibles de développer cette maladie. Soutenir ces interventions peu coûteuses avec des investissements supplémentaires minimes peut sauver des millions de vie et aider à confirmer les résultats atteints dans le monde entier dans la lutte contre VIH/sida.

« Merck s'engage à répondre aux besoins des femmes pour ce qui est des soins de santé dans les pays en voie de développement et nous sommes fiers de collaborer avec le PEPFAR, le Bush Institute et l'UNAIDS au sein du partenariat Go Further, » a indiqué Carmen Villar, directrice adjointe Social Business Innovation de l'entreprise. « Par le biais de cette collaboration, nous nous concentrons sur le cancer du col de l'utérus chez les femmes séropositives en Afrique subsaharienne, une des populations les plus touchées par cette maladie. Notre action passe non seulement par le dépistage et le traitement, mais aussi par la prévention. » 

« Il est inacceptable de sauver la vie d'une femme en lui donnant accès à un traitement contre le VIH, puis de la laisser mourir d'un cancer du col de l'utérus faute de dépistage approprié », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l' ONUSIDA. « Le partenariat Go Further est essentiel pour garantir aux femmes et aux filles qui en ont le plus besoin l'intégration et la disponibilité de services liés au VIH et au cancer du col de l'utérus. »

La stratégie Go Further s'appuie sur sept années de collaboration entre le PEPFAR et le Bush Institute. Elle fait passer ce partenariat à la vitesse supérieure pour sauver davantage de vies.

Pour en savoir plus sur Go Further : www.gofurther.org et suivez le partenariat sur Twitter, Instagram et Facebook.

 

Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida

La riposte du gouvernement des États-Unis à l'épidémie mondiale du VIH/sida est organisée par le PEPFAR. Entre 2003 et aujourd'hui, son engagement financier s'est élevé à plus de 85 milliards de dollars, du jamais vu dans la lutte contre une seule maladie. Grâce à la compassion et à la générosité du peuple américain, le PEPFAR a sauvé 17 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au VIH/sida. Pour en savoir plus, veuillez consulter www.pepfar.gov ou vous connecter au PEPFAR sur Twitter, Facebook, Instagram et YouTube.

George W. Bush Institute

Situé au sein du George W. Bush Presidential Center, le George W. Bush Institute est une organisation neutre de réflexion sur les politiques et à caractère pratique. Elle a pour mission de former les leaders, de promouvoir des décisions et de prendre des actions pour résoudre certains des défis actuels les plus impérieux. Veuillez consulter le site suivant pour en savoir plus : www.bushcenter.org

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Les liens peu connus entre cancer du col de l’utérus et VIH

31 mai 2019

Le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus répandu chez les femmes vivant avec le VIH. La probabilité pour une femme vivant avec le VIH de développer un cancer du col de l’utérus invasif est jusqu’à cinq fois plus importante que pour une femme qui ne vit pas avec le VIH. Le risque global de contracter le VIH chez les femmes est doublé en cas d’infection par un papillomavirus humain (HPV).

Alors que faire ? C’est l’une des questions qui sera débattue lors d’une série de manifestations sur le thème du cancer du col de l’utérus à l’occasion de la conférence 2019 de Women Deliver, qui a lieu à Vancouver, au Canada, du 3 au 6 juin.

Tout comme le VIH, le cancer du col de l’utérus est une maladie liée aux inégalités de genre et d’autres inégalités. Ces deux maladies interconnectées illustrent de façon frappante les liens entre inégalités et injustices sociales et sanitaires. Quatre-vingt-dix pour cent des 311 000 décès par cancer du col de l’utérus intervenant chaque année dans le monde concernent les pays à revenu faible et intermédiaire, le fardeau le plus lourd étant supporté par les pays d’Afrique subsaharienne, qui paient aussi le plus lourd tribut au VIH. En Zambie, les taux de cancer du col de l’utérus sont presque 10 fois plus élevés qu’en Australie, par exemple, et les femmes sont 10 fois plus susceptibles de mourir d’un cancer du col de l’utérus en Afrique orientale et australe qu’en Europe occidentale.

Le cancer du col de l’utérus peut être évité et il peut être guéri à condition d’être diagnostiqué et traité à temps. Il existe des méthodes efficaces de prévention primaire du cancer du col de l’utérus, notamment le vaccin contre le HPV, mais elles ne sont pas accessibles à tout le monde. À l’heure actuelle, seulement 10 % des filles des pays à revenu faible et intermédiaire ont accès au vaccin contre le HPV, contre 90 % dans les pays à revenu élevé.

L’élargissement de l’accès est en cours et les efforts visant à prévenir et à traiter le cancer du col de l’utérus montrent des résultats spectaculaires dans les endroits où des programmes ont été déployés à une échelle suffisante. L’Australie est en passe de devenir le premier pays au monde à éradiquer le cancer du col de l’utérus grâce à la mise en œuvre réussie d’une approche combinée entre vaccination contre le HPV, dépistage du cancer du col de l’utérus et traitement précoce à grande échelle. En Écosse, au Royaume-Uni, où le programme de vaccination a été mis en place il y a une dizaine d’années, on a constaté une baisse de 90 % des cellules précancéreuses, ce qui a conduit à un net recul du cancer du col de l’utérus au stade préinvasif. Des résultats remarquables, qui devraient être universels.

« Sauver la vie d’une femme en faisant en sorte qu’elle ait accès au traitement antirétroviral contre le VIH, pour qu’elle finisse par mourir du cancer du col de l’utérus, c’est intolérable », a déclaré Shannon Hader, Directrice exécutive adjointe de la branche Programme de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA s’attache à casser les silos et à bâtir des passerelles entre les programmes de lutte contre le VIH et le cancer du col de l’utérus, car nous savons que les synergies sauvent des vies ».

Malgré leur risque accru de cancer du col de l’utérus, les femmes vivant avec le VIH ne bénéficient pas d’un dépistage ou d’un traitement régulier pour le cancer du col de l’utérus, alors que les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) prévoient un examen visuel élémentaire à moindre coût ou des méthodes de traitement précoce efficaces et simples.

Selon des études récentes menées à grande échelle, seulement 19 % des femmes vivant avec le VIH âgées de 30 à 49 ans au Malawi et 27 % en Zambie ont passé au moins une fois un dépistage du cancer du col de l’utérus.

Un investissement intelligent consisterait à intégrer les services de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus dans les services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive. Les plateformes sur le VIH représentent des points d’entrée prêts à l’emploi pour des services à faible coût sur le cancer du col de l’utérus et une couverture élargie par les services de santé pour les jeunes femmes et les filles.

L’un des enseignements importants de la riposte au sida est que la société civile et les communautés doivent être au cœur de l’action. Les réseaux de femmes vivant avec le VIH et les mouvements de jeunesse et de défense des droits des femmes sont de formidables alliés. Ils ont milité pour une riposte au sida ancrée dans les droits de l’homme, la justice sociale et la santé et les droits sexuels et reproductifs, et ils ont la capacité de mobiliser, de sensibiliser et de créer de la demande pour ces services. La société civile doit aussi nous maintenir sur la voie pour en finir avec la stigmatisation et la discrimination, notamment dans les établissements de santé. Les communautés peuvent aussi fournir des services directs pour le VIH, le cancer du col de l’utérus et d’autres maladies.

La responsabilité partagée, le leadership des pays et leur appropriation des actions sont fondamentaux. Avec les efforts collectifs des gouvernements, des communautés, des donateurs, du secteur privé, des innovateurs et des chercheurs, des synergies importantes peuvent être créées et des vies sauvées.

L’ONUSIDA travaille avec ses partenaires pour faire en sorte que les politiques soient éclairées par des données probantes, que des objectifs ambitieux soient fixés et que des niveaux adéquats de ressources humaines et financières soient disponibles. L’ONUSIDA se sert des plateformes politiques et programmatiques de la stratégie Accélérer dans le cadre de l’initiative d’élargissement de la prévention et du traitement du cancer du col de l’utérus et du VIH.

L’ONUSIDA travaille en partenariat avec des initiatives telles que l’appel mondial à l’action pour éliminer le cancer du col de l’utérus lancé par l’OMS, et participe à un Partenariat renouvelé pour en finir avec le sida et le cancer du col de l’utérus en collaboration avec le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida et l’Institut George W. Bush.

« Il est grand temps de faire en sorte que le sida et le cancer du col de l’utérus appartiennent au passé ! », a ajouté le Dr Hader.

2019 Women Deliver conference

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Faire en sorte que le cancer du col de l’utérus appartienne au passé

04 février 2019

Le cancer du col de l’utérus peut être évité grâce au vaccin contre le papillomavirus humain. Il peut aussi être guéri, à condition d’être détecté et traité à temps. Alors pourquoi tant de femmes développent encore le cancer du col de l’utérus et en meurent ?

En 2018, environ 570 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été recensés dans le monde, ainsi que 311 000 décès dus à ce cancer. Tout comme le VIH, le cancer du col de l’utérus est une maladie qui prospère sur le terreau des inégalités sociales, économiques et politiques. Les pays à faible revenu paient le plus lourd tribut, avec près de 80 % de l’ensemble des cas et 90 % des décès.

Si les actions de prévention, de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus ne sont pas élargies rapidement, les experts estiment que d’ici à 2040 le nombre de décès pourrait augmenter de 50 % par rapport aux niveaux de 2018.

Le VIH et le cancer du col de l’utérus sont inextricablement liés. Le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus répandu chez les femmes vivant avec le VIH. Les femmes vivant avec le VIH sont jusqu’à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus invasif que les autres femmes. En Afrique subsaharienne, le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus meurtrier au sein de la population féminine.

Malgré le risque accru, de nombreuses femmes vivant avec le VIH n’ont pas accès au dépistage régulier ou au traitement du cancer du col de l’utérus. Une étude menée en 2016 au Malawi a montré que seulement 19 % des femmes âgées de 30 à 49 ans vivant avec le VIH avaient bénéficié au moins une fois d’un dépistage du cancer du col de l’utérus. Dans cette même étude, parmi les femmes vivant avec le VIH les plus pauvres, seulement 2 % avaient déjà accédé à un dépistage de la maladie.

« Il est inacceptable que des femmes meurent du cancer du col de l’utérus dans le monde parce qu’elles n’ont pas accès à des vaccins, dépistages et traitements qui leur sauvent la vie », a déclaré Ani Shakarishvili, Conseillère spéciale auprès de l’ONUSIDA. « Alors que nous sauvons la vie d’une femme en faisant en sorte qu’elle ait accès au traitement antirétroviral contre le VIH, elle finit par mourir du cancer du col de l’utérus. Les services doivent être intégrés et accessibles à toutes, sans exception ». 

Associer les services de dépistage du cancer du col de l’utérus et les services anti-VIH sauve des vies et permet de faire des économies. L’ONUSIDA travaille en collaboration avec le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida et l’Institut George W. Bush pour incorporer des services de dépistage et de soins du cancer du col de l’utérus dans les dispensaires où les femmes ont déjà accès à des services anti-VIH dans huit pays d’Afrique subsaharienne. Ce partenariat a pour objectif de faire reculer de 95 % l’incidence du cancer du col de l’utérus.

L’Organisation mondiale de la Santé a récemment annoncé qu’elle allait accélérer les efforts mondiaux pour éliminer le cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique et qu’elle allait continuer de jouer un rôle prépondérant, notamment en élaborant une stratégie mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, un pas en avant largement salué par l’ONUSIDA.

« Comme dans la riposte mondiale au sida, nous devons aborder la question de la prévention et du traitement du cancer comme une opportunité de prendre la tête d'une large coalition pour exiger que la santé devienne un droit humain fondamental et universel », a ajouté Mme Shakarishvili.

À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer le 4 février, l’ONUSIDA a renouvelé son soutien en faveur de l’appel mondial à l’action pour éliminer le cancer du col de l’utérus et lutter contre les inégalités grâce à la sensibilisation et à l’élargissement de l’accès à la prévention, au dépistage et au traitement pour les filles et les femmes davantage exposées au risque, en particulier les femmes et les filles vivant avec le VIH.

Cancer du col de l’utérus et VIH : deux maladies, une seule riposte

01 octobre 2018

Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui peut être évitée grâce à la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et qui peut être guérie si elle est détectée et traitée à temps. Plus de 500 000 femmes développent cette maladie chaque année, et la moitié d’entre elles en meurent. Si les actions de prévention, de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus ne sont pas élargies rapidement, ce nombre pourrait être multiplié par deux d’ici à 2035.

Le cancer du col de l’utérus est une maladie classante du sida, car les femmes vivant avec le VIH qui sont infectées par le HPV sont davantage susceptibles de développer des lésions préinvasives qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent rapidement se transformer en cancer invasif. Les femmes vivant avec le VIH sont quatre à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus invasif. On a constaté que l’infection à HPV augmentait de manière significative le risque de transmission du VIH aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

Grâce au traitement contre le VIH, beaucoup plus de femmes vivant avec le VIH mènent une vie longue et en bonne santé, mais il est impératif que ces femmes ne succombent pas à d’autres maladies, notamment le cancer du col de l’utérus. « Cela n’a pas de sens de sauver la vie d’une femme du sida si on la laisse mourir d’un cancer qui peut être traité et empêché », avait déclaré en octobre 2015 le Président George W. Bush, dont l’Institut George W. Bush mène les efforts pour en finir avec le sida et le cancer du col de l’utérus.

Neuf femmes sur dix qui décèdent d’un cancer du col de l’utérus vivent dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Étant donné que le fardeau du VIH pèse principalement sur ces pays, et plus particulièrement sur les adolescentes et les jeunes femmes, lutter à la fois contre le cancer du col de l’utérus et le VIH dans ces pays est vital. Pourtant, la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire ayant une forte prévalence du VIH n’ont malheureusement que des programmes limités de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus.

Il existe une prise de conscience croissante de la nécessité de maximiser les synergies entre la riposte au sida et les actions de prévention, de diagnostic et de traitement du cancer du col de l’utérus grâce à la vaccination contre le HPV, l’éducation, le dépistage et le traitement. De même, les programmes anti-VIH existants peuvent jouer un rôle stratégique dans l’expansion des services de prévention du cancer du col de l’utérus.

Faire reculer le nombre de décès dus au cancer du col de l’utérus nécessite une approche élargie qui inclut les mesures suivantes :

  • éducation sanitaire, notamment une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge ;
  • vaccination contre le HPV pour les adolescentes ;
  • dépistage pour toutes les femmes présentant un risque de développer un cancer du col de l’utérus. Les programmes de dépistage devraient inclure des conseils relatifs au VIH, le dépistage et le traitement du VIH, en plus d’autres services de santé sexuelle et reproductive et de traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus ainsi que des cancers du col de l’utérus invasifs et avancés ;
  • assurer l’accès aux soins palliatifs, le cas échéant.

« Toutes les femmes vivant avec le VIH doivent pouvoir accéder à l’information sur le HPV et devraient se voir proposer un dépistage du cancer du col de l’utérus ainsi qu’un traitement, le cas échéant », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

En mai 2018, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, l’Institut George W. Bush et l’ONUSIDA ont lancé un effort conjoint par le biais d’un partenariat à hauteur de 30 millions de dollars visant à accélérer les actions dans huit pays d’Afrique subsaharienne, pour veiller à ce que les femmes et les filles vivant avec le VIH soient une priorité dans les programmes nationaux de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus.

« Grâce à la générosité du peuple américain, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida a sauvé la vie de millions de femmes séropositives au VIH dans le monde », a déclaré Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale, lors du lancement du partenariat en mai 2018. « Nous devons faire en sorte que ces mêmes femmes vivant avec le VIH, qui sont des mères, des filles, des tantes et des grand-mères prospères, ne succombent pas au cancer du col de l’utérus ».

Femmes et VIH : la nécessité d’une approche holistique

16 mars 2018

On sait depuis longtemps que la riposte au VIH ne peut exister de manière isolée, mais qu’elle doit être intégrée dans un agenda plus large en matière de santé et de développement. Une journée a été organisée dans le but de mieux comprendre l’interaction entre trois aspects fondamentaux pour les femmes vivant avec le VIH : cancer du col de l’utérus, contraception hormonale et schistosomiase génitale féminine (SGF).

L’importance d’adopter une approche holistique de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles a été le thème central de cet événement. Organisé en marge de la 62e session de la Commission sur le statut de la femme, il a mis en lumière les possibilités offertes par les récentes avancées technologiques et médicales d’améliorer la santé des femmes.

Ebony Johnson, de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida, a planté le décor : « Trop souvent, les femmes ne sont pas entendues, elles sont oubliées, mal servies, et la recherche ne s’intéresse pas à elles comme il se doit ; je vous invite, je vous supplie de changer de cap pour amorcer un changement réel ».

Les femmes vivant avec le VIH sont davantage susceptibles de contracter le papillomavirus humain (HPV) et sont cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus, une maladie qui tue près de 250 000 femmes chaque année. Insistant sur l’ampleur du problème, Vikrant Sahasrabuddhe, de l’Institut national du Cancer (United States National Institutes of Health) a fait remarquer que « pendant les 20 minutes de présentation qui viennent de s’écouler, un cancer du col de l’utérus a été diagnostiqué chez 20 nouvelles femmes, et 10 femmes sont décédées d’un cancer du col de l’utérus ».

Cette maladie, qui touche principalement les pays à revenu faible et intermédiaire, où se produisent 90 % de tous les nouveaux diagnostics et décès, peut pourtant être évitée grâce au vaccin contre le HPV et traitée en cas de diagnostic précoce.

De nouvelles technologies ont été développées pour dépister le HPV chez les femmes, grâce à la détection de l’ADN du virus ou de protéines témoins qui sont des signes de cancer du col de l’utérus. De nouveaux outils permettent également un traitement précoce, même dans les environnements hospitaliers ayant des ressources limitées. Les participants à cet événement ont pu entendre comment des partenariats mondiaux, avec le Programme commun des Nations Unies sur le contrôle et la prévention du cancer du col de l’utérus, dont fait partie l’ONUSIDA, se sont engagés à réduire le fardeau de la maladie, et comment les programmes nationaux de lutte contre le VIH se trouvent en première ligne des efforts de déploiement de ces nouveaux services auprès des femmes vivant avec le VIH, afin de faire baisser le lourd tribut du cancer du col de l’utérus qui continue de sévir dans le monde entier.

Tout en donnant aux femmes la possibilité de contrôler combien d’enfants elles veulent avoir, et à quel moment, les injections durables de progestatifs, en particulier l’acétate de médroxyprogestérone en dépôt (DMPA), suscitent l’inquiétude. Des études ont laissé entendre que le DMPA pouvait être associé à un risque accru d’acquisition du VIH. Actuellement, plus de 150 millions de femmes dans le monde utilisent une contraception hormonale, avec une forte proportion de femmes utilisant une contraception hormonale injectable en Afrique subsaharienne, où la prévalence du VIH est élevée.

Un essai à grande échelle baptisé ECHO (Evidence for Contraceptive Options and HIV Outcomes – Données probantes concernant les options contraceptives et les résultats en matière de VIH) est en cours, dont on espère qu’il dissipera les doutes sur l’usage du DMPA et son association avec le risque d’infection à VIH. Les participants ont évoqué les décisions difficiles qui devront être prises si l’étude devait confirmer le risque accru d’infection à VIH lié à l’utilisation de DMPA : il est clair que ces décisions devront trouver le juste équilibre par rapport aux avantages connus d’un contraceptif très efficace, et elles toucheront des millions d’utilisatrices.

« Le VIH et les grossesses non désirées restent deux priorités mondiales en matière de santé. Si nous découvrons un risque potentiel d’acquisition du VIH en lien avec les contraceptifs hormonaux injectables, les femmes devront disposer d’informations précises pour faire des choix contraceptifs éclairés », a déclaré Nelly Rwamba Mugo, de l’Institut de recherche médicale du Kenya.

La SGF, également appelée bilharziose, est une maladie souvent négligée, mais elle touche pourtant près de 55 millions de femmes et de filles. Chez les femmes atteintes de SGF, des saignements interviennent lors des rapports sexuels, en raison de lésions des parois vaginales et d’ulcères au niveau du col de l’utérus. Ces lésions exposent les femmes atteintes de SGF à un risque accru de contracter le VIH. Pourtant, un traitement efficace et peu coûteux administré dès l’enfance aux filles infectées par le parasite à l’origine de la SGF permet de stopper son évolution plus tard dans la vie.

« Les inflammations génitales augmentent le risque d’acquisition du VIH. Il faut faire davantage de recherches sur les co-infections, le traitement de la schistosomiase et les stratégies associées de prévention du VIH, afin de permettre l’élaboration de politiques protectrices pour la santé des femmes », a déclaré Pragna Patel, des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains.

Les débats de la journée ont surtout porté sur les moyens d’élargir les options de traitement et de prévention et d’assurer la synergie entre les programmes de lutte contre le VIH et de contrôle de la schistosomiase dans les pays.

Tout au long de la journée, l’autre thème récurrent a été l’intégration des droits, des services et du VIH. Des intervenants de l’ONUSIDA, de l’Organisation mondiale de la Santé, de centres de recherche et d’établissements hospitaliers ont souligné la nécessité de rechercher les synergies et de collaborer pour bâtir une riposte au sida transversale.

« Pour un grand nombre de personnes, allant des activistes communautaires aux scientifiques des laboratoires, en passant par de jeunes étudiants, des chercheurs et des décideurs politiques expérimentés, ce colloque a été une formidable opportunité de dialoguer et d’échanger les points de vue les plus divers », conclut Peter Godfrey-Faussett, Conseiller scientifique principal à l’ONUSIDA.

Intitulé « Améliorer la santé des femmes : VIH, contraception, cancer du col de l’utérus et schistosomiase », cet événement s’est déroulé le 15 mars à l’Académie des Sciences de New York, aux États-Unis.

Un appel à casser les silos entre la prévention du VIH et celle du cancer du col de l’utérus

03 octobre 2017

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a mis en avant la nécessité urgente de casser les silos et d’intégrer le VIH et les services de santé sexuelle et reproductive, y compris pour la prévention du cancer du col de l’utérus, qui est une maladie classante du sida. Michel Sidibé a transmis ce message le 3 octobre dernier au Centre international de recherche sur le cancer à Lyon, en France.

S’appuyant sur plus de trente ans d’expérience dans la riposte au sida, M. Sidibé a appelé à une mobilisation renforcée et à la rupture des silos entre les programmes, les mouvements et les services afin de fournir aux femmes et aux filles des services de santé sexuelle et reproductive complets. Il est également revenu sur la nécessité de s’engager auprès de la société civile. 

Les femmes vivant avec le VIH ont jusqu’à cinq fois plus de risque de développer un cancer du col de l’utérus, qui est le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Bien que le cancer du col de l’utérus soit facile à prévenir grâce au vaccin contre le papillomavirus humain et généralement guérissable avec un diagnostic et un traitement précoces, il est détecté chez plus de 528 000 femmes chaque année et près de 266 000 en meurent inutilement, dont environ 90 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Dans son discours, M. Sidibé a insisté sur les immenses opportunités offertes par les Objectifs de développement durable et la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, ainsi que sur les ressources mises à disposition par l’intermédiaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui reflètent le solide engagement mondial en faveur de l’élargissement des services intégrés pour lutter contre les co-infections et la co-morbidité.

Déclarations

« C’est une tragédie inacceptable de voir des femmes mourir du cancer du col de l’utérus en raison du lieu de leur naissance, de leur pauvreté ou de l’absence d’accès aux vaccins, diagnostics et traitements vitaux mis à la disposition des filles et des femmes dans les pays à revenu élevé. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Les infections chroniques sont associées à près d’un cancer sur six dans le monde et plus d’un sur trois en Afrique subsaharienne. La collaboration stratégique dans le travail portant sur le VIH et le cancer offre de nombreuses opportunités potentielles qui permettront de réduire le fardeau de la maladie au sein de populations parmi les plus vulnérables du monde. »

Christopher P. Wild Directeur du Centre international de recherche sur le cancer

L'ONUSIDA participe à une initiative du cancer du col de l'utérus

05 novembre 2015

L'ONUSIDA se joint à l'Action Cancer du col de l'utérus (Cervical Cancer Action (CCA)) - une coalition mondiale pour enrayer le cancer du col de l'utérus chez les femmes et les filles dans les pays en développement - pour lancer une nouvelle initiative de cinq ans.

Elargir la prévention du cancer de l'utérus : Protéger toutes les femmes et les filles, une initiative dirigée par l'Ambassadeur Sally Cowal, crée un partenariat engagé afin de donner la priorité aux investissements dans la santé des femmes et des adolescentes. Cela accélèrera une dynamique pour agir sur la prévention mondiale du cancer du col de l'utérus dans les cinq prochaines années.

Le cancer du col de l'utérus est évitable grâce à la vaccination et peut être facilement diagnostiqué, mais les programmes de prévention et de diagnostic ne sont pas largement disponibles dans le monde en développement. Les taux de cancer du col de l'utérus sont quatre à cinq fois plus élevés chez les femmes vivant avec le VIH que chez les femmes séronégatives, alors que le risque général de contracter le VIH chez les femmes double quand les femmes sont infectées par le virus du papillomavirus humain, un facteur de cancer du col de l'utérus.

Plus de 80% de tous les cas et décès par cancer du col de l'utérus surviennent dans les pays en développement où le cancer du col de l'utérus est la deuxième cause de cancer la plus fréquente liée au décès chez les femmes. Chaque année, le cancer du col de l'utérus touche près de 500 000 femmes et provoque le décès de plus d'un quart de million de femmes dans le monde.

L'ONUSIDA utilisera les plates-formes politiques et la stratégie Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans le cadre de l'initiative pour prévenir le cancer du col de l'utérus.

Déclarations

« L'initiative que nous lançons aujourd'hui est une excellente occasion pour sortir le sida de l'isolement et faire progresser l'égalité des sexes dans la riposte. Le partenariat de l'ONUSIDA avec Cervical Cancer Action est essentiel pour démarrer la mise en œuvre de l'agenda des Objectifs de développement durable et créer des programmes durables et plus forts pour les femmes. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« 3,65 milliards US$ sur 10 ans pour le contrôle du cancer du col de l'utérus afin de sauver la vie de trop nombreuses femmes et filles ne va pas au-delà de ce que nous pouvons faire, l'intégration de ces investissements avec la prévention et le contrôle du VIH présente de multiples avantages. »

Sally Cowal, Senior Vice-Président, Global Health, l'American Cancer Society

« Le cancer du col de l'utérus est critique et se transforme en crise. Les décès liés au cancer du col de l'utérus devraient augmenter de 20% d'ici à 2020. Nous devons agir aussi rapidement que nous le pouvons. »

Christine Kaseba, ancienne Première dame de Zambie

« Nous ne pouvons pas réaliser les Objectifs de développement durable si nous n'obtenons pas le droit d'égalité des sexes. Nous ne vaincrons pas le VIH si nous n'obtenons pas le droit d'égalité des sexes. Il ne s'agit pas que du cancer du col de l'utérus, il s'agit des droits des femmes et de l'égalité des sexes. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

« Un plus grand effort est nécessaire pour assurer de toute urgence que le vaccin contre le papillomavirus humain soit largement rendu disponible, en particulier dans les pays où il est le plus nécessaire. »

Peter Piot, Directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine