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Le consentement parental obligatoire dans la majorité des pays du monde

15 avril 2019

Bien que l’intention des lois relatives à l’âge de la majorité pour l’accès aux services médicaux soit souvent de protéger les enfants, en pratique, ces lois ont l’effet inverse, en dissuadant les adolescents d’accéder aux services dont ils ont besoin pour rester en bonne santé.

Les lois sur l’âge de la majorité pour l’accès aux services médicaux obligent les personnes âgées de moins de 18 ans à obtenir la permission d’un parent ou d’un tuteur avant d’accéder à des services de santé sexuelle et reproductive, au dépistage et au traitement du VIH, à la prophylaxie pré-exposition et à d’autres services de santé. Ces dispositions touchent plus particulièrement les adolescentes, dont la sexualité tend à être stigmatisée et qui doivent supporter le fardeau physique et social de grossesses non désirées.

En 2017, 78 des 110 pays couverts ont déclaré qu’ils imposaient le consentement parental pour un enfant de moins de 18 ans pour l’accès au dépistage du VIH, et 61 pays sur les 109 ayant répondu imposaient le consentement parental pour le traitement du VIH. En outre, dans 68 des 108 pays ayant répondu, le consentement parental était obligatoire pour accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.

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Transmettre aux jeunes les connaissances nécessaires pour rester en bonne santé

23 avril 2019

L’éducation sexuelle complète joue un rôle capital dans la préparation des adolescents et des jeunes pour une vie saine, productive et épanouie, et elle représente un élément important de la prévention du VIH chez les jeunes. Elle ouvre des opportunités d’apprendre et d’acquérir des connaissances complètes, détaillées, éclairées par des données probantes et adaptées à leur âge sur la sexualité et les questions de santé sexuelle et reproductive.

Il a été démontré que l’éducation sexuelle complète, définie comme un processus d’enseignement et d’apprentissage basé sur le cursus et portant sur les aspects cognitifs, émotionnels, physiques et sociaux de la sexualité, contribue au report des premiers rapports sexuels, à une baisse de fréquence des rapports sexuels, à une baisse du nombre de partenaires sexuels, à une moindre prise de risque, à une utilisation accrue des préservatifs et à un recours accru à la contraception chez les jeunes.

Pourtant, malgré son importance, l’accès à l’éducation sexuelle complète est loin d’être universel.

 

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La moitié seulement des bébés exposés au VIH bénéficient d’un dépistage

25 mars 2019

Plus le diagnostic et le lancement du traitement sont précoces chez un bébé né avec le VIH, meilleurs sont les résultats.

Chez les enfants de moins de 18 mois, le diagnostic nécessite un dépistage virologique, qui détecte le virus ou ses composantes. Le dépistage sérologique, qui détecte les antigènes et/ou les anticorps anti-VIH générés en réponse immunitaire à l’infection, est utilisé pour les enfants de plus de 18 mois et les adultes. Le dépistage sérologique ne peut pas être utilisé chez les nourrissons, car il ne permet pas de faire la différence entre les anticorps anti-VIH produits par la mère et transmis à son bébé pendant la grossesse, le bébé restant ainsi protégé de l’infection, et les anticorps anti-VIH produits par un bébé infecté par le VIH.

Le dépistage virologique n’est pas disponible en permanence dans la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire ; néanmoins, lorsqu’il est accessible, il est souvent cher et prend beaucoup de temps, avec plusieurs visites à l’hôpital pour les mères et les nourrissons, le transport des échantillons vers des laboratoires centralisés et les retards possibles dans le retour des résultats.

À l’échelle mondiale, seulement la moitié des nourrissons exposés au VIH pendant la grossesse sont dépistés avant l’âge de huit semaines. Étant donné que la mortalité chez les nourrissons non traités est maximale au cours des trois premiers mois de la vie, un diagnostic et une mise sous traitement rapides sont indispensables.

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Les consommateurs de drogues toujours laissés pour compte

18 mars 2019

Alors que l’incidence de l’infection à VIH a reculé de 22 % pour toutes les tranches d’âge dans le monde entre 2011 et 2017, les infections à VIH sont en hausse chez les consommateurs de drogues injectables. L’incidence du VIH, c’est-à-dire le nombre de nouvelles infections à VIH au sein d’une population sensible pendant une certaine période, est passée de 1,2 % environ en 2011 à 1,4 % en 2017 chez les consommateurs de drogues injectables.

Il existe des données probantes complètes et convaincantes montrant que la réduction des risques, notamment avec le traitement de substitution aux opiacés et les programmes de distribution d’aiguilles et de seringues, permet de prévenir les infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables. Toutefois, la pénalisation de l’usage et de la possession à des fins personnelles et la stigmatisation, la discrimination et la violence courantes auxquelles font face les consommateurs de drogues empêchent l’accès aux services de santé et de réduction des risques.

Dans son nouveau rapport intitulé Santé, droits et drogues : réduction des risques, dépénalisation et discrimination zéro pour les consommateurs de drogues, l’ONUSIDA propose un ensemble de recommandations que les pays peuvent adopter pour une riposte à la consommation de drogues basée sur la santé publique et les droits de l’homme.

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