Gender equality





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Changer les choses
25 avril 2018
25 avril 2018 25 avril 2018David Chipanta a démarré sa carrière à l’ONUSIDA au Liberia en tant que Directeur national, où il a contribué à renforcer la Commission nationale de lutte contre le sida et le cadre stratégique du pays. Il est particulièrement fier d’avoir mis la dimension de genre et l’élimination des violences sexuelles au premier plan et au cœur de la riposte au sida dans le pays et donné plus de poids au réseau national des personnes vivant avec le VIH.
« Ce que j’ai trouvé vraiment passionnant, c’était de s’attaquer aux nombreuses barrières qui entourent l’accès aux services de traitement, de prévention, de soins et d’appui anti-VIH », explique-t-il. Par barrières, il entend la stigmatisation, la discrimination, la pauvreté et les inégalités qui empêchent les gens d’accéder aux services anti-VIH.
Économiste de formation, M. Chipanta affirme : « Nous ne pouvons pas oublier l’importance de toutes les choses qui ont trait à la vie des gens : est-ce qu’ils se sentent en sécurité, est-ce qu’ils mangent à leur faim, est-ce qu’ils ont un logement, une famille, un emploi ? ». Donnant l’exemple de la Zambie, il évoque des personnes qui prennent leur traitement anti-VIH uniquement pendant la saison des pluies, car la nourriture est plus facilement disponible à cette période de l’année.
« Cela m’a frappé de constater que les aspects périphériques sont très importants, car sans eux, les services anti-VIH n’ont qu’un impact limité », explique M. Chipanta. C’est justement l’objet de son poste actuel de Conseiller principal sur la protection sociale de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse : mettre les personnes touchées par le VIH en relation avec les dispositifs de protection sociale et améliorer leurs moyens de subsistance, tout en réduisant la pauvreté et en renforçant l’éducation.
« L’ONUSIDA a favorisé une prise de conscience à propos des services de protection sociale et des obstacles auxquels les personnes vivant avec le VIH sont confrontées », déclare-t-il. Il explique par exemple qu’au Liberia et en Sierra Leone, les professionnel(le)s du sexe disaient qu’ils/elles ne pouvaient pas accéder aux services de protection sociale parce que les administrateurs les maltraitaient souvent ; en réponse, son bureau a mis en place une formation de sensibilisation.
Un autre sujet qui lui est cher, c’est l’éducation des filles. Il a été démontré que le maintien des filles à l’école permettait d’abaisser la prévalence du VIH et que ce facteur avait son importance dans l’élargissement de l’accès au traitement. « Dans les milieux à faible revenu, nous avons mis en lumière l’importance des transferts de fonds pour que les filles restent scolarisées », explique M. Chipanta. Son prochain défi sera de favoriser davantage de synergies avec des programmes de mentorat, d’autonomisation et de soutien social.
« En tant que personne vivant avec le VIH, je n’aurais jamais cru pouvoir accomplir autant de choses », conclut-il. En 1991, lorsqu’il apprend sa séropositivité au VIH dans sa Zambie natale, il croit que sa vie est finie. « Je me suis dit, avant de mourir, faisons en sorte d’aider les autres », ajoute-t-il.
« J’avais des raisons personnelles de travailler dans le domaine du VIH. Mais j’ai eu envie de devenir un expert à part entière ».
Krittayawan (Tina) Boonto revient également sur ses 20 années passées au sein de l’ONUSIDA en déclarant qu’elle n’arrive pas à croire qu’elle soit arrivée aussi loin. Mme Boonto a entamé sa carrière dans sa Thaïlande natale avant de déménager à Genève.
« C’était censé être temporaire, mais je suis restée sept ans », explique-t-elle.
Elle rejoint ensuite l’Indonésie en tant que Conseillère de Coordination du Programme en 2005. Elle apporte un appui technique au Ministère de la Santé et organise l’accès aux ressources financières du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette expérience s’est avérée payante, car en 2010 elle est affectée au Myanmar en tant que Conseillère principale pour les investissements et l’efficacité.
« À l’époque le pays était en train de s’ouvrir, de sorte que mon expérience de terrain dans les autres pays s’est révélée bien utile », explique-t-elle. Ainsi, l’ONUSIDA a par exemple défendu la décentralisation de la délivrance des médicaments antirétroviraux, de façon à ce que les habitants des zones rurales puissent obtenir leur traitement auprès des centres de soins de santé primaires sans avoir à se déplacer jusque dans les grandes villes.
« J’ai trouvé ça très gratifiant d’être témoin du changement sur le terrain ». Selon Mme Boonto, l’accès aux médicaments antirétroviraux a permis la mise sous traitement de plus de 120 000 personnes, contre 30 000 trois ans auparavant.
« C’est là que j’ai compris que ce n’était pas qu’une question d’argent, c’est aussi une question de volonté de faire changer les choses », explique-t-elle.
Il y a un an, elle est retournée en Indonésie, mais cette fois en tant que Directrice nationale de l’ONUSIDA. Un vrai défi pour elle, car malgré les progrès accomplis lors de son premier passage dans le pays, l’Indonésie reste à la traîne par rapport à ses voisins, la Thaïlande et le Myanmar, en termes d’accès aux médicaments antirétroviraux et de baisse des nouvelles infections à VIH. « Elle se place au troisième rang derrière l’Inde et la Chine dans la région en termes de nouvelles infections à VIH », déclare Mme Boonto.
Sa tactique consiste à accroître la sensibilisation au VIH auprès des décideurs et de bien leur faire comprendre que l’épidémie n’est pas sous contrôle. « Nous présentons les données et nous faisons pression pour que le VIH reste une priorité », dit-elle. Récemment, elle a frappé aux portes pour tirer la sonnette d’alarme à propos de la tuberculose, une maladie qui reste l’une des principales causes de décès chez les personnes vivant avec le VIH, alors qu’elle peut être traitée et évitée.
« Tout le problème consiste à susciter une volonté politique et à faire en sorte que les districts nationaux autonomes emboîtent le pas une fois que le Ministère de la Santé a donné son accord », explique-t-elle. Mme Boonto est déterminée : « Mon travail ne me permet à aucun moment d’oublier pour qui je fais tout cela : les personnes vivant avec le VIH ». Elle ajoute : « Nous servons encore à quelque chose et on a encore vraiment besoin de nous, et c’est la plus grande des satisfactions ».
Une satisfaction que partage Catherine Sozi, qui a vu les choses évoluer : « Comment déployer un traitement pour autant de personnes, pour avoir 21 millions de personnes sous traitement en l’espace d’à peine plus de 10 ans », s’interroge-t-elle. Lors de son troisième séjour en Afrique du Sud, elle a senti que le travail de sensibilisation de l’ONUSIDA avait porté ses fruits. Elle se souvient qu’à l’occasion d’une conversation qu’elle avait eu avec le gouvernement zambien lorsqu’elle travaillait dans le pays 15 ans auparavant, beaucoup craignaient que si les pays se mettaient à proposer gratuitement les médicaments antirétroviraux, l’argent et l’appui n’arriveraient plus. « Je leur ai expliqué que l’argent viendrait en fonction de l’engagement croissant des pays et que nous allions œuvrer pour que les prix baissent », raconte-t-elle. En 2005, les prix des médicaments antirétroviraux étaient élevés. « Les gouvernements nous ont écoutés, nous et la société civile, et au vu des résultats solides de 2015, cela a soudain semblé faisable d’en finir avec le sida », déclare Mme Sozi.
En tant que Directrice régionale pour la région d’Afrique orientale et australe, elle éprouve énormément d’enthousiasme en constatant l’énergie positive de cette région, malgré les nombreux problèmes qui subsistent. « Il y a encore beaucoup à faire pour mettre un coup d’arrêt aux nouvelles infections à VIH, mettre davantage de personnes sous traitement et les aider à s’y maintenir, et cela implique de mener encore plus de tests de dépistage du VIH chez les adolescents, les enfants et les adultes, notamment au sein des populations clés », explique-t-elle. Un autre grand sujet concerne la lutte contre les violences sexuelles endémiques, responsables en partie du nombre plus élevé de nouvelles infections à VIH chez les filles et les jeunes femmes, selon elle.
« Dans ce cas, la riposte biomédicale n’aura pas d’effet. Nous devons changer notre façon de communiquer avec les ménages, la police et le système judiciaire et favoriser la participation des chefs religieux, des féministes, des organisations non gouvernementales et des hommes pour faire changer les choses », explique Mme Sozi. Ayant suivi une formation médicale en Ouganda, elle admet que sa carrière lui a ouvert un horizon bien plus vaste que ce qu’elle aurait pu imaginer.
« Le programme de renforcement des capacités de leadership des femmes de l’ONUSIDA m’a donné les moyens de devenir une dirigeante et l’assurance que j’étais capable de gérer une grande équipe très diverse aussi bien que des ressources, tout en restant techniquement au top niveau », raconte-t-elle.
Ses quatre années au poste de Directrice nationale de l’ONUSIDA en Chine, avant son plus récent transfert vers l’Afrique du Sud, s’est révélé très enrichissant tant sur le plan personnel que professionnel. « Ma famille et moi avons passé un merveilleux séjour dans un pays qui, en lui-même, offre déjà tant de multiples facettes », déclare-t-elle. L’engagement du gouvernement et de la société civile de travailler sur l’épidémie a été aussi bien stimulant que compliqué.
L’un de ses plus grands accomplissements en Asie a été sa contribution au dialogue sur la santé entre la Chine et l’Afrique. « Pour moi, soutenir le dialogue Sud-Sud dans le domaine de la coopération sanitaire entre la Chine et l’Afrique a été très important », conclut Mme Sozi. « Je me considère comme un facilitateur de changement ».
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31 octobre 2024
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Maintenir l’élan vers la fin du sida dans les pays de la Francophonie
26 avril 2018
Les 54 États membres de l’Organisation internationale de la Francophonie abritent environ 10% des 36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Les efforts des pays de la Francophonie au cours des années à venir sont essentiels à la réalisation de la Déclaration politique sur la fin du sida adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en juin 2016. La déclaration engageait les États Membres des Nations unies à augmenter et à accélérer les investissements dans les ripostes nationales au sida et à élargir massivement la couverture des services de lutte contre le VIH.
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Le H6 s’engage pour accélérer les résultats dans le domaine de la santé
26 mars 2018
26 mars 2018 26 mars 2018Le partenariat H6 réunit les forces de six organisations internationales pour aider les pays à mettre en application la stratégie Every Woman Every Child du Secrétaire général des Nations Unies. Ce partenariat mobilise l’engagement politique et les ressources pour transformer les sociétés, de manière à ce que les femmes, les enfants et les adolescents puissent faire valoir leur droit à jouir du niveau de santé et de bien-être le plus élevé que l’on peut atteindre.
Des représentants de haut niveau des six organisations se sont retrouvés à New York, aux États-Unis, afin de façonner la vision commune du H6. Lors de cette rencontre, qui a eu lieu le 21 mars, les leaders de la santé se sont engagés à favoriser ensemble des résultats plus nombreux et plus rapides dans les pays.
Le Président du H6, Michel Sidibé, a présenté sa vision du partenariat, notamment la manière dont il peut évoluer pour répondre aux exigences des Objectifs de développement durable, en particulier dans le contexte humanitaire, et faire office de plate-forme pour permettre à la réforme des Nations Unies d’avancer.
« En tant que plate-forme encourageant la transformation, je considère le H6 comme une opportunité de faire rapidement voir le jour à la réforme des Nations Unies et de produire des résultats pour chaque femme, enfant et adolescent sur le terrain », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Les participants ont été unanimes dans leur ambition de faire du H6 un « guichet unique » pour les pays en matière de conseil politique stratégique, d’assistance technique et d’information stratégique. La santé des adolescents, en particulier pour les 10-18 ans, a été l’un des principaux sujets de discussion.
« Je considère qu’un partenariat H6 efficace est un moyen important pour stimuler l’impact sur la santé au niveau des pays pour tous les enfants, y compris en traitant mieux les lacunes des services pour la tranche d’âge entre 10 et 18 ans, et en semant les graines du développement dans les situations de crise humanitaire », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.
Les participants se sont également engagés à assurer l’élaboration de politiques dans lesquelles les communautés peuvent faire entendre leur voix et ont décidé de bâtir des partenariats innovants avec des acteurs extérieurs aux Nations Unies.
Une transparence et une responsabilité renforcées du H6, tout en limitant la fragmentation et les doublons au sein du système des Nations Unies, ainsi qu’entre les Nations Unies et la Banque mondiale, seront essentielles à la réussite des opérations, tout comme une focalisation maximale sur un bilan conjoint des résultats obtenus. Le H6 travaillera par ailleurs en étroite collaboration avec le Mécanisme de financement mondial et le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.
« Le Fonds des Nations Unies pour la population est fermement engagé auprès du partenariat H6, qui a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.
Les leaders du H6 vont maintenant élaborer un cadre de résultats et se retrouveront au mois de mai pour faire le point et le valider. Ils ont pour objectif d’adopter une feuille de route afin de déployer de nouvelles méthodes de travail d’ici le milieu de l’année.
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Utiliser les réseaux sociaux pour une riposte au VIH sexotransformatrice
21 mars 2018
21 mars 2018 21 mars 2018À l’occasion d’un événement organisé en marge de la 62e session de la Commission sur le statut de la femme, des dirigeants politiques et des activistes du mouvement pour les femmes et des groupes de sensibilisation au VIH ont évoqué les nouvelles stratégies destinées à impliquer les femmes et les filles dans la riposte au sida.
En soulignant de quelle façon les technologies et les médias, en particulier les réseaux sociaux, pourraient être utilisés pour renforcer le leadership des jeunes femmes, les participants ont également parlé des moyens de parvenir à une égalité entre les sexes dans la riposte au sida.
La campagne #WhatWomenWant (Ce que veulent les femmes) a été mise en avant lors de cette rencontre, ainsi que la manière dont elle a utilisé les réseaux sociaux en vue de mobiliser à l’occasion de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida en 2016. Dans le cadre de la campagne, une série de blogs tenus par des féministes a été développée, servant de plate-forme à destination des jeunes femmes dirigeantes pour partager leur expertise et leurs priorités. Grâce à des groupes WhatsApp et à des conversations sur Twitter, les jeunes femmes ont pu participer et accéder aux informations sur les orientations mondiales de l’ONUSIDA en matière de prévention complète du VIH. La consultation et les échanges sur les réseaux sociaux sont résumés dans le document .#WhatWomenWant: HIV prevention that works for adolescent girls and young women (Ce que veulent les femmes : une prévention du VIH qui marche pour les adolescentes et les jeunes femmes).
« Nous avons une nouvelle génération de jeunes femmes dirigeantes qui utilisent les réseaux sociaux pour amplifier et intégrer le leadership féministe et assurer des résultats durables et transformateurs dans la riposte au sida », a déclaré Catherine Nyambura de FEMNET, une organisation régionale de féministes africaines basée au Kenya.
L’événement a aussi vu le lancement d’un nouveau rapport intitulé « Accountability in Action: Putting Women and Girls in all their Diversity at the Center Through New Social Media » (La responsabilité en action : mettre au centre les femmes et les filles dans toute leur diversité grâce aux nouveaux médias sociaux), rédigé par le réseau ATHENA, un réseau mondial de 70 partenaires présents dans plus de 35 pays, dédié à l’action pour faire avancer l’égalité entre les sexes, les droits de l’homme et le leadership communautaire dans la riposte au VIH. #WhatWomenWant: a toolkit for putting accountability into action (Ce que veulent les femmes : une boîte à outils pour mettre la responsabilité en action) donne des exemples des moyens à mettre en œuvre pour informer et impliquer efficacement les jeunes femmes grâce aux outils numériques tels que WhatsApp, Twitter et Facebook. Le but est également d’apporter un point de vue inclusif en matière de genre dans le développement et la mise en œuvre de politiques et de programmes et de faire en sorte que les jeunes femmes, y compris celles qui vivent avec le VIH, puissent accéder et contribuer à ces processus.
« Nous nous tournons vers les outils et les technologies numériques pour faire évoluer le suivi et le programme de responsabilité dans la riposte au sida. Notre expérience peut désormais être partagée dans le monde entier et en temps réel, ouvrant ainsi tout un nouveau monde de possibilités d’apprendre et d’agir ensemble », a expliqué Tyler Crone du réseau ATHENA.
« L’ONUSIDA salue le renforcement de la focalisation sur la responsabilité qu’a généré la campagne #WhatWomenWant. Ensemble, nous nous engageons à travailler main dans la main pour renforcer la participation intelligente des femmes, avec en priorité la concrétisation du respect des droits et de l’égalité des sexes à tous les niveaux de la riposte au sida », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA.
La rencontre, qui s’est déroulée le 19 mars au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, était organisée par l’ONUSIDA, en partenariat avec le réseau ATHENA et les partenaires de la campagne #WhatWomenWant.
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L’ONUSIDA dans le top 9 des organisations qui intègrent la dimension de genre
08 mars 2018
08 mars 2018 08 mars 2018L’ONUSIDA figure parmi les organisations les plus performantes dans le premier rapport Global Health 50/50.
Global Health 50/50 est une initiative qui étudie l’aptitude des grandes organisations internationales influentes dans le domaine de la santé à prendre en compte la dimension de genre. Elle a passé en revue 140organisations majeures qui travaillent sur la santé mondiale ou sont actives dans ce secteur. Selon ce nouveau rapport, l’ONUSIDA figure parmi les neuf organisations mondiales de ce type qui enregistrent les meilleurs résultats en la matière.
Publié le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, le rapport Global Health 50/50 est le fruit d’une préoccupation croissante selon laquelle trop peu d’organisations internationales du domaine de la santé mettent en place une définition, des programmes, des ressources ou des contrôles concernant la dimension de genre dans leurs travaux sur la santé ou au sein des lieux de travail. Le rapport vise à illustrer aussi bien les problèmes que la marche à suivre recommandée.
Selon le rapport, l’ONUSIDA dispose non seulement de politiques qui tiennent compte de la dimension de genre, mais aussi d’objectifs concrets et assortis de délais en matière de parité, tels qu’ils sont définis dans son Plan d’action pour l’égalité des genres. Dans le cadre de ce plan, l’ONUSIDA a vu augmenter la proportion de femmes au sein de son personnel, lesquelles représentent désormais 54 % des effectifs de l’organisation. Par ailleurs, les femmes sont de plus en plus nombreuses à occuper des postes de direction sur le terrain : elles représentent 48 % des directeurs nationaux de l’ONUSIDA, contre 27 % en 2013.
« L’étude de Global Health 50/50 montre la force de l’engagement de l’ONUSIDA en faveur de l’égalité des genres. Je suis déterminé à exploiter nos résultats et à atteindre tous les objectifs du Plan d’action pour l’égalité des genres de l’ONUSIDA », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé.
Outre son engagement en faveur de l’égalité des genres et sa politique en la matière sur le lieu de travail, l’ONUSIDA a obtenu un bon score grâce à sa définition du genre dans ses déclarations publiques, ses stratégies et ses politiques et à sa stratégie programmatique de genre qui vise à améliorer la santé pour toutes et tous.
L’ONUSIDA entreprend depuis longtemps des efforts en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, aussi bien au sein de son Secrétariat qu’ailleurs, et a récemment entamé une révision de ses pratiques tout en se réengageant à garantir leur respect.
Garantir les droits et l’autonomisation des femmes et des filles relève non seulement d’une obligation morale, mais aussi d’une initiative de développement et d’un investissement judicieux qui permet de préserver la santé des femmes et des filles. Éliminer les inégalités entre les sexes est l’un des dix engagements de la stratégie Accélérer pris par les États membres en 2016 lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida.
Global Health 50/50
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Utiliser l’éducation pour améliorer la santé et en finir avec le sida
02 février 2018
02 février 2018 02 février 2018Lors de la réunion du Partenariat mondial pour l’éducation, organisée le 2 février par le Sénégal et la France, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a évoqué l’importance de l’éducation et de la santé. « Intégrer l’éducation et la santé est fondamental pour réussir à contrôler l’épidémie chez les jeunes. Sans systèmes de santé et d’éducation efficaces, durables et de qualité, nous échouerons auprès des jeunes », a déclaré M. Sidibé. Photo : ONUSIDA/B. Deméocq.
Marieme Faye Sall, Première dame du Sénégal, et Brigitte Macron, Première dame de France, ont inauguré un centre cardio-pédiatrique qui prend en charge le traitement chirurgical des enfants atteints de maladies cardiaques. Financé par la Fondation Cuomo de Monaco, le centre accueille les femmes et les enfants au Sénégal.
Lors de sa rencontre avec Mme Sall, M. Sidibé a insisté sur le fait que la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant était indispensable, tout comme l’implication de la communauté. La région d’Afrique centrale et occidentale est à la traîne en ce qui concerne l’accès au traitement et à la prévention, et c’est pourquoi l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale.
M. Sidibé a également rencontré le Ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr ; il a souligné que quelles que soient son identité ou ses origines, chacun a droit à la santé, à l’éducation, à l’égalité des chances et à l’épanouissement.
La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean, soulèvera la question des médicaments contrefaits lors de la prochaine réunion de l’Assemblée mondiale de la Santé au mois de mai.
Nikolai Astrup, Ministre du Développement international norvégien, et M. Sidibé se sont rencontrés en marge de la réunion.
M. Sidibé en compagnie de l’Ambassadrice du Luxembourg, Nicole Bintner. Le Luxembourg est depuis toujours un participant et un donateur actif en Afrique occidentale et centrale.
Quand elle est en bonne santé, une fille peut s’épanouir, grandir, penser, découvrir et apporter sa contribution à sa communauté. Savoir comment rester en bonne santé et accéder à des services de santé de qualité lui permet de se prémunir contre la maladie, de bien manger, de gérer sa santé sexuelle, d’avoir des enfants en bonne santé quand et si elle le souhaite et d’assurer son propre bien-être. L’éducation et la santé sont les deux éléments qui transforment le plus en profondeur la vie d’une fille.
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À Genève, la communauté internationale unie pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles
30 novembre 2017
30 novembre 2017 30 novembre 2017Afin de galvaniser l’action conjointe pour en finir avec les violences faites aux femmes et aux filles, les Ambassadrices africaines auprès des Nations Unies à Genève et l’ONUSIDA ont organisé un événement spécial à la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour le lancement de la campagne 16 jours d’activisme.
Cet événement s’est déroulé le 24 novembre au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, avec la participation de plus de 35 ambassadeurs auprès des Nations Unies à Genève.
Ponctuées d’interludes musicaux aux sonorités venant des quatre coins du monde, interprétés par la pianiste Layla Ramezan, les interventions des orateurs ont permis d’exprimer différents points de vue, selon une perspective à la fois internationale et locale.
Les intervenants ont souligné que plus d’une femme sur trois (35 %) dans le monde expérimentait des actes de violence physique et/ou sexuelle au cours de sa vie et que, dans certaines régions, les femmes victimes de violences perpétrées par un partenaire intime étaient en moyenne 1,5 fois plus susceptibles de contracter le VIH. Pourtant, selon la Banque mondiale, 18 des 107 pays étudiés n’ont aucune législation consacrée à la violence domestique, et 45 n’ont aucune législation abordant précisément le harcèlement sexuel. Chaque jour, près de 47 700 filles sont mariées avant leur 18e anniversaire. Dans les pays en développement, c’est une fille sur quatre qui est mariée avant ses 18 ans. Une fille sur neuf est mariée avant ses 15 ans, tandis qu’une adolescente meurt toutes les 10 minutes à cause d’actes de violence quelque part dans le monde.
Beaucoup ont également insisté sur le fait que l’importance réside dans les personnes, non dans les chiffres. Selon eux, les histoires douloureuses des femmes et des filles confrontées à la violence doivent être partagées, et rompre le cycle de la violence est indispensable pour parvenir à l’égalité des sexes. Le rôle des nouvelles technologies dans la perpétuation d’injustices anciennes a été souligné, et un vibrant appel a été lancé pour que chacun agisse, soit en dénonçant les actes de violence ou de harcèlement, soit en parlant ouvertement de ces sujets avec sa famille et ses amis.
L’événement s’est achevé sur une vente aux enchères par écrit destinée à collecter des fonds pour le Programme de bourses des Ambassadrices africaines, qui vise à soutenir et à favoriser l’autonomisation des jeunes femmes africaines dans le développement international et l’élaboration des politiques.
Quotes
« Nous sommes tous conscients des faits et nous devrions tous être indignés. Mais il ne s’agit pas de chiffres, il s’agit de personnes. Chaque femme, chaque fille a le droit de vivre dans la dignité et le respect, à l’abri de toute violence. »
« Éliminer les inégalités entre les sexes est indispensable pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles. Fondamentalement, c’est une question de droits humains. »
« Nous devons changer les attitudes et les pratiques pour bâtir un monde où les femmes pourront vivre à l’abri de la violence. « Orangeons » le monde ! »
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L’ONUSIDA conforme au Plan ONU-SWAP
22 août 2017
22 août 2017 22 août 2017L’ONUSIDA a obtenu des résultats conformes ou supérieurs pour les 15 indicateurs de performance du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-SWAP), un an avant le délai fixé par le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination.
Dans une lettre adressée à Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, par Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, l’organisation est félicitée pour son dévouement significatif en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes à tous les niveaux. L’ONUSIDA applique la parité globale au niveau professionnel et dans les postes à responsabilité et a créé un environnement de travail propice grâce à un congé de maternité étendu et des conditions de travail flexibles.
Les conclusions de l’ONU-SWAP réaffirment le rôle de l’ONUSIDA en tant que leader de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans tout le système des Nations Unies. L’ONUSIDA obtient des résultats conformes ou supérieurs aux exigences dans 100 % des indicateurs de performance de l’ONU-SWAP, contre seulement 64 % pour le système des Nations Unies en général. En outre, l’ONUSIDA va au-delà des exigences pour 53 % des indicateurs, contre 19 % pour le système des Nations Unies en général.
Depuis le lancement de l’ONU-SWAP, l’ONUSIDA n’a cessé de progresser dans chaque rapport annuel, et s’est engagé à améliorer sa note sur au moins un indicateur de performance de l’ONU-SWAP au cours de cette année.
L’ONU-SWAP est un cadre de responsabilité à l’échelle du système des Nations Unies destiné à mesurer, surveiller et stimuler les progrès vers un ensemble commun de normes pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Soixante-cinq entités, départements et offices du système des Nations Unies dressent un rapport sur ces indicateurs chaque année.
Quotes
« L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes se trouvent au cœur de la fin de l’épidémie de sida. Nous sommes fiers d’avoir atteint tous les indicateurs de performance de l’ONU-SWAP et nous allons continuer de travailler pour obtenir des résultats encore meilleurs, tout en partageant nos expériences pour inciter l’ensemble du système des Nations Unies à avancer davantage et plus rapidement. »
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31 octobre 2024




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Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA lance un appel pour la parité
28 juin 2017
28 juin 2017 28 juin 2017Réuni à Genève, en Suisse, du 27 au 29 juin, le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a lancé un appel en faveur d’une représentation paritaire des femmes et des hommes dans toutes les délégations du CCP.
Déposé par le Royaume-Uni avec l’appui du Ghana, un point de décision invitant les délégations à continuer d’encourager et soutenir la parité hommes-femmes dans les délégations du CCP a été adopté à l’unanimité. Ce point de décision est une réponse à un rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, dans lequel il insiste sur l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes comme étant des piliers fondamentaux de la stratégie d’accélération pour en finir avec le sida et une priorité absolue dans le remaniement du Programme commun.
Les membres du CCP ont constaté que les organes de gouvernance jouent un rôle central dans l’incarnation de l’égalité entre les genres au sein des organisations et noté qu’il s’agit d’un domaine dans lequel l’ONUSIDA peut à nouveau faire la démonstration de son engagement en faveur de l’égalité hommes-femmes.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a souligné à quel point la promotion d’une culture favorisant l’autonomisation des femmes au sein des organisations fait progresser la parité. Il a ainsi présenté les résultats du Plan d’action pour l’égalité des genres, notamment une augmentation du nombre de femmes au poste de directrice nationale (de 27 % en 2013 à 48 % en 2017) et une hausse du pourcentage de femmes aux postes de cadres moyens et supérieurs, de 44 % en 2013 à 48 % en 2017.
La parité dans les délégations des organes de gouvernance a été vigoureusement défendue par International Gender Champions. L’ONUSIDA et l’Ambassadeur du Royaume-Uni coprésident le groupe d’impact sur la gestion du changement International Gender Champions, dont le but est d’identifier et de surmonter les barrières institutionnelles qui empêchent l’influence et la promotion des femmes.
Quotes
« Pour en finir réellement avec le sida d’une manière inclusive qui ne laisse personne pour compte, nous avons besoin aussi bien des femmes que des hommes pour s’engager intelligemment dans une prise de décision et une mise en œuvre de la riposte au sida à tous les niveaux. »
« Je suis fier de constater que le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA reconnaît l’importance d’une représentation paritaire des femmes et des hommes dans les délégations. La mise en place de l’égalité des genres à tous les niveaux fait partie intégrante de la riposte au sida et, à ce titre, c’est une priorité pour l’ONUSIDA. »
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31 octobre 2024

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Des partenaires ensemble pour gérer les changements liés à la dimension de genre
08 juin 2017
08 juin 2017 08 juin 2017Des partenaires de tout le système des Nations Unies se sont réunis le 30 mai au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, afin de discuter de quelle manière les changements comportementaux, institutionnels et culturels peuvent accélérer les progrès vers l’égalité des genres.
Dans son discours d’ouverture, Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, a souligné que si la gestion du changement s’effectue d’une manière qui tienne compte de la dimension de genre, les obstacles à l’égalité entre les sexes sur le lieu de travail pourront être abordés et surmontés. Elle a présenté les avancées réalisées par l’ONUSIDA en matière d’égalité des genres, avec notamment la quasi-parité au sein du personnel, 40 % de directeurs nationaux de l’ONUSIDA qui sont des directrices et 100 % de conformité avec les indicateurs de performance du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Elle a également insisté sur la nécessité de faire bouger les cultures des organisations pour autonomiser le personnel dans tous les pays. L’ONUSIDA fait sortir la dimension de genre de l’isolement tout en intégrant l’égalité et l’inclusion dans l’ensemble du Secrétariat.
Julian Braithwaite, Ambassadeur et Représentant permanent du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord auprès du Bureau des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève, a quant à lui tenu un discours visant à réaffirmer l’engagement du Royaume-Uni en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles, tout en soulignant l’importance de la création de cultures d’organisation qui défendent l’égalité des genres. Il a évoqué le potentiel de la ville de Genève en tant que plate-forme internationale des droits de l’homme, du commerce et du travail humanitaire qui réunit le pouvoir collectif des Nations Unies et de leurs États membres.
Les participants représentaient toute la palette des entités des Nations Unies présentes à Genève, notamment des conseillers de haut niveau dans les domaines des ressources humaines, de la gestion des changements et des questions de genre. La rencontre était organisée par International Gender Champions Geneva, l’ONUSIDA et la Mission permanente du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord auprès du Bureau des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève.
Cet atelier est le premier d’une série d’initiatives qui doivent être entreprises par l’ONUSIDA et la Mission permanente du Royaume-Uni, qui co-président le groupe d’impact pour la gestion du changement d’International Gender Champions. À travers ce groupe d’impact, les Co-présidents ont pour objectif d’identifier et de lever les obstacles institutionnels qui entravent l’influence des femmes et leur progression au sein des organisations internationales basées à Genève.
Quotes
« Si nous sommes capables d’exploiter notre pouvoir collectif pour mettre en œuvre un changement qui place l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes au cœur des choses, nous représenterons une immense force. »
« Il relève de notre responsabilité collective de transformer nos organisations de manière à ce que l’égalité des genres soit incarnée dans toutes les structures et les processus et à tous les niveaux. Nous avons besoin de votre engagement et de votre leadership et nous avons aussi besoin d’embarquer d’autres partenaires avec nous. »
« Il est temps de faire évoluer l’ADN de nos institutions et de créer des environnements propices à une véritable égalité des genres. »