Gender equality

Feature Story

Éthiopie : échanges autour de l’accès aux médicaments de qualité et des violences sexistes

22 novembre 2018

Afin de souligner la nécessité de disposer d’accès durable et abordable à des médicaments de qualité, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a évoqué la nécessité de mettre en application le Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l’Afrique. S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique 2018 à Addis Abeba, en Éthiopie, il a plaidé pour une collaboration étroite avec les communautés économiques régionales afin de bâtir des plates-formes de coopération pour la production et de conduire l’harmonisation réglementaire en matière pharmaceutique à l’échelle de l’Afrique.

À l’occasion d’entretiens entre M. Sidibé et Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, et Bineta Diop, Envoyée spéciale de l’Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité, les engagements dans le domaine des violences sexistes et des droits des femmes ont été évoqués, engagements qui avaient été pris lors d’un événement organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, intitulé En finir avec les violences sexuelles et sexistes et protéger la santé et les droits des femmes et des enfants dans les contextes de crise humanitaire.

Lors de ces entretiens, des discussions ont eu lieu sur les moyens d’accroître les efforts de riposte au VIH dans les situations de conflit et de crise humanitaire, ainsi que sur la nécessité d’intensifier la sensibilisation au dépistage du VIH et aux thématiques de la violence sexuelle et sexiste. M. Sidibé et M. Chergui sont convenus de mener une mission conjointe de haut niveau au Soudan du Sud afin de mettre en lumière les besoins des personnes davantage exposées au risque de VIH dans le pays en raison des violences sexistes et du conflit qui se prolonge.

Par ailleurs, cette visite en Éthiopie, entre le 17 et le 20 novembre, a été l’occasion pour M. Sidibé de rencontrer le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui a déclaré : « Je m’engage à faire évoluer la vision de l’Afrique et de l’Éthiopie grâce à des réformes suivies et je suis d’accord pour intensifier les efforts en faveur du développement d’un système de santé centré sur les individus pour l’Éthiopie ».

« Merci de bien vouloir vous faire le champion de la fin de l’épidémie de sida en Éthiopie et sur tout le continent », a répondu M. Sidibé.

L’agenda de la présidence éthiopienne sur l’égalité des genres et la paix, ainsi que sur la réinsertion des enfants des rues, a été au cœur d’un dialogue entre la Présidente, Sahle-Work Zewde, et M. Sidibé.

Lors d’un échange entre M. Sidibé et le Ministre de la Santé éthiopien, Amir Aman, un projet collaboratif a été élaboré, qui sera centré autour du renforcement de la mobilisation des ressources, de l’amélioration et de la pérennisation d’une riposte multisectorielle entre tous les secteurs, de l’engagement des jeunes et du renforcement des programmes de lutte contre le VIH suivant l’approche lieu-population.

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L’ONUSIDA revoit sa politique sur l’adoption, la paternité et les congés pour maternité de substitution

15 octobre 2018

L’ONUSIDA a révisé sa politique interne concernant les congés pour adoption et les congés de paternité, et mis en place de nouvelles règles concernant les congés en cas de maternité de substitution, marquant ainsi une étape importante dans la garantie d’un environnement de travail plus inclusif.

Cette nouvelle politique inclut la prolongation du congé pour adoption de 8 à 16-18 semaines, en fonction du nombre d’enfants adoptés, la prolongation du congé de paternité de 4 à 16 semaines, et la mise en place d’un congé de 16 semaines pour la naissance d’un enfant par mère porteuse et de 18 semaines pour des naissances multiples par mère porteuse.

Ces nouvelles mesures sont le fruit des efforts de sensibilisation concertés menés par l’Association du Personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA (USSA), en collaboration avec la direction de l’ONUSIDA, et représentent l’un des engagements pris dans le cadre du Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023 de l’ONUSIDA, récemment lancé.

« Cette réforme va permettre aux pères de passer plus de temps avec leur famille à un moment crucial de la vie », déclare un membre du personnel qui sera bientôt papa. « Les hommes peuvent et doivent jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des enfants et lutter activement contre les normes de genre qui font peser la plus grande part de responsabilité de cette tâche sur les femmes », explique-t-il.

Adopter une ligne de conduite plus équitable qui favorise la prise en charge des enfants aussi bien par les hommes que par les femmes peut contribuer à rejeter l’idée que les femmes en âge de procréer sont potentiellement trop chères à embaucher ou présentent un risque d’absentéisme plus important que les hommes, à qualifications égales.

« L’Association du Personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA salue cette évolution importante dans notre cadre politique interne, qui non seulement apportera des avantages directs aux futurs parents parmi les membres du personnel, mais aussi à l’ensemble du personnel, car elle remet en cause des normes de genre généralisées », déclare Pauliina Nykanen-Rettaroli, Présidente de l’USSA.

La mise en place d’un congé spécifique pour les naissances par mère porteuse reflète l’engagement de l’ONUSIDA en faveur de la diversité. « Que vous deveniez parent par une naissance naturelle, par l’adoption ou par une maternité de substitution, il n’y a pas de différence : vous devenez parent et vous devriez bénéficier des mêmes avantages », indique une membre du personnel. « Cette politique est le reflet de l’engagement de l’organisation à être aussi inclusive que possible et à passer de la parole aux actes dans ce qu’elle défend, à savoir la dignité et le respect pour tous », ajoute-t-elle.

« Dans le cadre de notre nouveau Plan d’action pour l’égalité des genres, nous nous sommes engagés à adopter une politique de congé parental unique et je suis fière que l’ONUSIDA soit désormais à la hauteur de ses engagements. Tous les parents doivent être encouragés à passer du temps avec leurs enfants. En y apportant son soutien, l’ONUSIDA contribue à répartir les responsabilités vis-à-vis des enfants et à faire avancer l’égalité entre les sexes », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Gestion et gouvernance.

Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023 de l’ONUSIDA

Documents

Vers une coopération intensifiée entre les Nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA) pour l’élimination des violences sexuelles et basées sur le genre, et pour la protection de la santé et des droits des femmes et des enfants dans les contextes humani

24 septembre 2018

Document d’information pour la manifestation parallèle de haut niveau conjointe Union africaine - ONUSIDA (en qualité de président en exercice du H6) lors de la 73ème Assemblée générale des Nations unies, 24 septembre 2018, au siège de l’ONU, salle de conférence 3 — Vaincre la violence et la vulnérabilité dans les contextes humanitaires

Press Release

L’Union africaine et l’ONUSIDA, qui assure la présidence du partenariat H6, unissent leurs forces pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes et traiter les questions de santé dans les contextes de crise humanitaire

Les dirigeants politiques et du monde de la santé annoncent un partenariat fondé sur l’action en faveur des femmes et des filles lors d’un événement de haut niveau en marge de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

GENÈVE, 24 septembre 2018 — L’ONUSIDA, qui préside le partenariat H6 (six agences des Nations Unies travaillant sur les questions de santé), et l’Union africaine se sont engagés à renforcer leur collaboration pour éliminer les violences sexuelles et sexistes, prévenir le VIH et protéger la santé et les droits des femmes dans les contextes de crise humanitaire.

Un nouveau programme de travail sur cet agenda commun a été annoncé lors d’un événement spécial de haut niveau organisé à New York, aux États-Unis, en marge de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

« Nous sommes réunis ici afin de coordonner nos efforts entre l’Union africaine et les Nations Unies et planifier nos interventions pour la protection des droits des individus, la prévention du VIH et la promotion du droit à la santé », a déclaré Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine, qui a présidé la réunion.

L’augmentation dans la fréquence et l’échelle des crises humanitaires a un impact dévastateur, en particulier sur les femmes et les enfants. En 2017, près de 68 millions de personnes ont été déplacées de force au niveau mondial en raison de persécutions, de conflits ou de violences généralisées : une hausse de 2,9 millions par rapport à 2016 et un nouveau record franchi.

« Nous savons qu’il est temps d’agir. Plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays touchés par la précarité, la violence et la guerre, et la plupart sont des femmes et des filles. C’est inacceptable. Nous avons besoin d’une visibilité politique et d’une coopération internationale renforcée pour éliminer les violences sexistes et protéger la santé des femmes et des filles dans les contextes de crise humanitaire », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Président de H6.

L’ONUSIDA va soutenir l’Union africaine dans l’élaboration d’un plan d’action conjoint Union africaine – Nations Unies. Ce plan impliquera le développement d’outils de formation et de sensibilisation pour les personnels en uniforme qui interviennent dans les opérations de maintien de la paix et la garantie de meilleurs taux de signalement des cas d’exploitation sexuelle et de violence à l’égard des femmes et des filles.

« Le partenariat entre les Nations Unies et l’Union africaine offre l’occasion de renforcer mutuellement le travail de chacun et d’apporter des réponses conjointes et globales aux besoins des populations vulnérables dans les situations de crise », a affirmé Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine.

Protéger la santé et les droits des femmes et des jeunes sera fondamental pour atténuer les effets de la précarité, des conflits et des catastrophes. On estime que 60 % du total des décès maternels évitables se produisent dans les contextes de crise humanitaire et de guerre, ce qui équivaut à près de 500 décès chaque jour.

« Au Soudan du Sud, 52 % de nos jeunes sœurs sont mariées avant leur 18e anniversaire. J’implore les dirigeants à sortir de leur silence assourdissant. Nous appelons à une inclusion des femmes dans les processus politiques. Ce sont nos corps, nos vies et notre avenir qui sont en jeu. Nous avons droit au niveau de santé le plus élevé que l’on peut atteindre, conflit ou pas », a déclaré Riya William Yuyada, Directrice exécutive de Crown the Woman au Soudan du Sud.

Actuellement, il n’existe que trop peu de programmes qui marchent pour prévenir les violences sexistes lors des conflits et à l’encontre des populations de réfugiés. Des études ont montré que les violences à l’égard des femmes et des filles augmentent en période de conflit, le viol et d’autres formes de violence sexuelle étant souvent une pratique courante en temps de guerre.

« Il ne s’agit pas de faire taire les armes, nous devons reconnaître que les femmes et les enfants ont droit à la vie, à la santé et à la paix. C’est là-dessus que nous devrions focaliser notre énergie et notre temps, pour faire en sorte que les femmes et les filles soient protégées », a déclaré Bience Gawanas, Conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur l’Afrique.

L’Agenda 2030 pour le développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine ont ouvert une fenêtre politique importante. Ces nouveaux engagements représentent une opportunité venant à point nommé de renforcer la collaboration sur la sécurité humaine et la santé en situation de crise humanitaire, dans le contexte de l’adoption récente du Cadre conjoint Nations Unies – Union africaine pour un partenariat renforcé pour la paix et la sécurité.

« Nous n’avons pas besoin d’expliquer pourquoi nous concluons un partenariat, mais plutôt pourquoi nous ne concluons pas de partenariat pour en finir avec les violences sexuelles et sexistes et protéger la santé et les droits des femmes et des enfants dans les contextes de crise humanitaire. Si notre souci consiste à nous attaquer aux causes profondes de la précarité, de la pauvreté et des abus, les femmes et les filles sont au cœur de l’affaire », a déclaré Sigrid Kaag, Ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement.

Parmi les engagements pris par l’ONUSIDA et l’Union africaine, il y a le travail consistant à assurer un financement adéquat pour consolider la mise en œuvre coordonnée des programmes de riposte à l’exploitation sexuelle, aux abus et au VIH dans les contextes de crise humanitaire. Cette coopération renforcée entre l’Union africaine et les Nations Unies sera capitale pour garantir une paix, une sécurité et un développement durables et centrés sur les populations.

Pour en savoir plus sur le nouveau partenariat entre l’ONUSIDA et l’Union africaine, rendez-vous sur unaids.org

 

AUTRES CITATIONS

Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale

Il ne s’agit pas seulement d’argent, il s’agit aussi de politiques, de lois et d’une justice pour les filles et les enfants, surtout si l’on tient compte du fait que 60 % de la population du continent africain a moins de 20 ans.

 

Elhadj As Sy, Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Ils ont besoin de paix, ils réclament la paix, ils ont soif d’espoir et tentent de garder la dignité humaine qu’ils ont perdue en cours de route. Comme on dit en Afrique, c’est le dernier morceau de tissu qui est déchiré par les violences sexuelles et sexistes. La protection ne devrait pas passer au second plan.

 

Michaëlle Jean, Secrétaire générale, Organisation internationale de la Francophonie

Les violences, les viols, les agressions contre les femmes, les jeunes filles et les jeunes garçons sont un fléau mondial qui peut être comparé à une arme de destruction massive. Nous sommes ici pour en faire plus contre toutes les formes de discrimination et de crimes commis à l’encontre des femmes.

 

Pramilla Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit

La honte, la stigmatisation, le risque de représailles et l’absence d’accès aux services adéquats conduisent à un déficit chronique de signalement. En isolant les victimes et en les empêchant d’accéder aux soins médicaux et à un appui, la stigmatisation facilite la propagation du VIH.

Les conflits armés créent les conditions permettant au VIH de prospérer, notamment à travers les viols, l’esclavage sexuel, le trafic et l’exploitation des êtres humains, dans des environnements où l’état de droit et les services de santé publique sont peut-être inexistants.

 

Bintou Keita, Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix

Les personnels féminins engagés dans des missions de maintien de la paix sont désormais déployés afin de faciliter le dialogue et font également office de conseillers en matière de protection des femmes pour une approche plus globale du maintien de la paix. Ces personnels sont aussi ceux qui apportent la paix et la sécurité civiles, des femmes et des hommes qui sont engagés pour apporter le plus de paix possible.

 

Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama

Depuis que je travaille avec l’ONUSIDA et les Nations Unies, deux mots puissants me guident : zéro discrimination. Les problèmes auxquels font face les femmes et les enfants, en particulier dans les contextes de crise humanitaire, se nourrissent de la stigmatisation et de la discrimination, créant des obstacles qui empêchent l’accès aux services de santé vitaux, comme le dépistage du VIH et les médicaments qui sauvent des vies. Le monde entier devrait appliquer partout la discrimination zéro.

 

Martine Moise, Première dame d’Haïti

Haïti a connu son lot de catastrophes naturelles, des tremblements de terre aux ouragans, rendant les femmes et les filles particulièrement vulnérables. En Haïti aussi, les violences sexistes sont bien trop répandues. Je soutiens pleinement la lutte contre les violences à l’égard des femmes et les violences sexistes. C’est une lutte à laquelle tout le monde doit participer.

 

Laure-Marie Kitanu, Coordinatrice du Réseau des femmes vivant avec le VIH, République démocratique du Congo

Nous avons appelé la communauté internationale à l’aide sur la prévention et le dépistage du VIH et nous vous implorons de continuer à donner la priorité à la paix et la stabilité pour que nous trouvions une solution pérenne. Nous saluons cette initiative de l’Union africaine et de l’ONUSIDA.

 

Contribution écrite d’Ashraf El Nour, Directeur du Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations auprès des Nations Unies, New York

L’Organisation internationale pour les migrations appelle les gouvernements de l’Union africaine et leurs partenaires à assurer le respect total du droit à la santé pour les migrants, quel que soit leur statut, afin d’améliorer la résilience des populations qui vivent dans des conditions précaires. Ne pas agir ainsi menace non seulement la sécurité sanitaire publique des groupes vulnérables, mais aussi celle de la totalité des communautés au sein desquelles ils résident.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies (le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’ONUDC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale) et collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Union africaine

La vision de l’Union africaine est de devenir une Afrique intégrée, prospère et en paix, gérée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans l’arène internationale. Cette vision d’une Afrique nouvelle, tournée vers l’avenir, dynamique et intégrée sera pleinement concrétisée grâce à une lutte incessante sur plusieurs fronts et un engagement sur le long terme. L’Union africaine est passée du soutien aux mouvements de libération des territoires africains autrefois soumis au colonialisme et à l’apartheid, comme le voyait l’OUA depuis 1963 dans son Acte constitutif, à une organisation fer de lance dans le développement et l’intégration de l’Afrique.

H6

Le partenariat H6 s’appuie sur les forces collectives de l’UNFPA, de l’UNICEF, d’ONU-Femmes, de l’OMS, de l’ONUSIDA et du Groupe de la Banque mondiale pour apporter un soutien technique et faire avancer la stratégie mondiale Every Woman Every Child aux côtés des dirigeants des pays et des actions en faveur de la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Le H6 est actuellement présidé par l’ONUSIDA. Pour en savoir plus : http://www.unaids.org/en/topic/H6

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tel. +41795146896
bartonknotts@unaids.org

Publication

HIV in humanitarian and emergency settings

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L’ONUSIDA à nouveau distingué en tant qu’unique organe des Nations Unies respectant ou surpassant toutes les exigences du Plan d’action des Nations Unies pour l’égalité des sexes

13 septembre 2018

Pour la deuxième année consécutive, l’ONUSIDA a obtenu des résultats conformes ou supérieurs pour la totalité des indicateurs de performance du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-SWAP). L’ONUSIDA a été la première entité des Nations Unies à parvenir à ce résultat et elle reste la seule à ce jour.

Dans une lettre adressée à Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU-Femmes, félicite l’ONUSIDA pour avoir atteint la parité hommes-femmes au niveau professionnel et au niveau de la hiérarchie, ainsi que pour avoir intégré les objectifs d’égalité des sexes au travail et les objectifs en matière d’apprentissage dans ses outils de gestion des performances.

Depuis le lancement de l’ONU-SWAP en 2012, l’ONUSIDA n’a cessé de progresser et reste engagé en vue d’améliorer en permanence sa note selon le barème de l’ONU-SWAP. Dans le Plan d’action pour l’égalité des genres du Secrétariat de l’ONUSIDA 2018-2023, lancé en juin de cette année, l’organisation fixe une série d’objectifs qui permettront d’assurer le maintien et la progression de l’engagement de l’ONUSIDA en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes sur le lieu de travail.

Ces objectifs sont les suivants :

  • Objectif 1 : parité 50/50 à tous les niveaux et dans toutes les catégories de personnel.
  • Objectif 2 : 100 % du personnel à tous les niveaux fixant un objectif de travail et d’apprentissage sur la dimension de genre.
  • Objectif 3 : 100 % des femmes membres du personnel de l’ONUSIDA éligibles à une participation au programme de renforcement des capacités de leadership des femmes de l’ONUSIDA et 100 % du personnel de l’ONUSIDA éligible à une participation au programme de mentorat pour les femmes.
  • Objectif 4 : 100 % de conformité avec le cadre ONU-SWAP 2.0.

L’ONU-SWAP est un cadre de responsabilité à l’échelle du système des Nations Unies destiné à mesurer, surveiller et stimuler les progrès vers un ensemble commun de normes pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Quotes

« L’ONUSIDA est fier non seulement d’être parvenu à respecter intégralement l’ONU-SWAP, mais aussi de poursuivre ses progrès d’année en année. Nous nous efforçons de bâtir une organisation où l’égalité des sexes se trouve au centre de nos actions et de nos modes de fonctionnement, et l’ONU-SWAP nous aide à le faire en nous donnant des références concrètes. »

MICHEL SIDIBÉ DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

Press Statement

L’ONUSIDA salue la nomination de Michelle Bachelet au poste de Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

GENÈVE, 10 août 2018 — L’ONUSIDA salue la nomination de l’ancienne Présidente du Chili, Michelle Bachelet, en tant que nouvelle responsable des droits de l’homme aux Nations Unies.

Mme Bachelet a achevé son second mandat de quatre ans à la présidence de son pays plus tôt cette année, après un premier mandat entre 2006 et 2010. Elle a été la première femme élue à la fonction suprême chilienne. Après son premier mandat, elle avait été nommée première Directrice exécutive de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes, l’ONU-Femmes, basée à New York.

Ancienne pédiatre, cette femme politique a également occupé des postes clés au sein du gouvernement chilien, notamment en tant que Ministre de la Défense et Ministre de la Santé.

« Nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration avec Michelle Bachelet, qui a toujours été une fervente militante en faveur des droits de l’homme et de la justice sociale pour les plus vulnérables et les plus marginalisés dans nos sociétés »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le Haut-Commissaire est le principal responsable s’exprimant au nom des droits de l’homme dans l’ensemble du système des Nations Unies, pour renforcer les mécanismes des droits de l’homme, promouvoir l’égalité, lutter contre la discrimination sous toutes ses formes, améliorer la responsabilisation et l’état de droit, élargir l’espace démocratique et protéger les plus vulnérables contre toutes les formes de violation des droits de l’homme. Depuis son siège situé à Genève, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a pour mission de promouvoir et de protéger l’exercice universel et la pleine réalisation des droits de l’homme, dans le monde entier, comme l’établit la Charte des Nations Unies.

Une approche fondée sur les droits de l’homme est essentielle pour en finir avec le sida comme menace de santé publique

Un long chemin reste à parcourir - combler les écarts, rompre les barrières, réparer les injustices

Feature Story

Nous ne pouvons plus ignorer le mariage précoce des filles

26 juillet 2018

Chaque année dans le monde, 12 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées, soi 23 filles chaque minute. Mariées beaucoup trop tôt. Leur épanouissement personnel, leur santé et leurs droits et libertés fondamentaux sont niés. Les inégalités entre les sexes et les violences sexistes contraignent des milliers de filles au mariage et à la maternité. Les filles sans instruction sont trois fois plus susceptibles d’être mariées avant l’âge de 18 ans que celles qui ont suivi une scolarité secondaire ou supérieure. Quant aux filles mariées avant l’âge de 15 ans, elles sont 50 % plus susceptibles d’être confrontées à des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire.

Le mariage de ces enfants se traduit souvent par une incapacité des filles à négocier des rapports sexuels à moindre risque avec leur mari, qui est généralement plus âgé et plus expérimenté sur le plan sexuel, ce qui rend les filles particulièrement vulnérables au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles.

Le dernier rapport de l’ONUSIDA intitulé Un long chemin reste à parcourir met en lumière la réalité de ces adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, en particulier en Afrique subsaharienne, qui sont laissées pour compte. Chaque semaine, plus de 6 600 adolescentes et jeunes femmes sont nouvellement infectées par le VIH, et ce sont les femmes et les filles d’Afrique subsaharienne qui paient le plus lourd tribut car elles représentaient une infection à VIH sur quatre en 2017, alors qu’elles ne comptent que pour 10 % de la population.

Girls Not Brides, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et l’ONUSIDA ont organisé une table ronde sur la question du mariage des enfants à l’occasion de la Conférence internationale sur le sida à Amsterdam, aux Pays-Bas, qui a rassemblé des intervenants venus de différentes régions, secteurs et générations. Monica Geingos, Première dame de Namibie, était présente en tant qu’invitée spéciale.

Lorsque les filles et les femmes ont des droits et un accès équitable à l’éducation, qu’elles ont la capacité de prendre pleinement leur part au sein du marché du travail et qu’elles sont représentées équitablement au sein des gouvernements et des organes de décision, les bénéfices vont bien au-delà de l’amélioration de la vie individuelle des femmes. Leurs familles, leurs communautés et leurs pays s’épanouissent. Et pourtant, plus de 150 millions de filles seront mariées précocement d’ici à 2030.

Les intervenants ont insisté sur la nécessité de s’attaquer aux déterminants à l’origine du VIH et du mariage précoce. Ils ont souligné la nécessité d’une approche globale, multisectorielle et bénéficiant de ressources suffisantes. Les inégalités entre les sexes et les normes sociales négatives doivent être remises en cause. Selon eux, les solutions incluent la scolarisation prolongée des filles, la mise en place de services de santé qui répondent aux besoins des jeunes et la mobilisation des familles et des communautés, y compris les garçons et les hommes.

Quotes

« Dans de nombreux cas, il s’agit de survie économique, donc pour qu’il y ait un progrès collectif, nous n’irons nulle part sans changements structurels. »

Monica Geingos PREMIÈRE DAME DE NAMIBIE

« Investissez dans la jeunesse et encouragez notre autonomisation en nous donnant des rôles décisionnels. »

Melodi Tamarzians AMBASSADRICE NÉERLANDAISE DE LA JEUNESSE POUR LES DROITS ET LA SANTÉ SEXUELS ET REPRODUCTIFS

« On ne peut pas se contenter d’appliquer des programmes tout faits dans des communautés. Il faut prendre le temps d’apprendre à connaître les gens et de travailler avec eux pour savoir comment adapter ces programmes. »

L’Orangelis Thomas Negrón ACTIVISTE DANS LE DOMAINE DES DROITS ET DE LA SANTÉ SEXUELS ET REPRODUCTIFS, PUERTO RICO

« Il est triste de constater qu’un grand nombre des ripostes au VIH sont encore largement biomédicales. La prévention ne dispose pas de ressources suffisantes, notamment en ce qui concerne les problèmes structurels, comme le mariage des enfants, qui sont plus difficiles à cerner dans le cadre de programmes et dont on a du mal à démontrer l’impact. »

Catherine Sozi DIRECTRICE DE L’ÉQUIPE DE L’ONUSIDA D’APPUI AUX RÉGIONS POUR L’AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE

« Nous ne pouvons plus ignorer ces filles, et c’est pourquoi je suis très contente que nous puissions mener les dialogues difficiles que nous devons mener pour trouver des solutions. »

Princess Mabel van Oranje Girls Not Brides

Mettre à jour

Les défenseurs des droits des femmes se joignent à l’ONUSIDA pour lutter contre le harcèlement sexuel

22 juin 2018

Depuis des décennies, les défenseurs des droits des femmes et les organisations de la société civile travaillent activement pour faire progresser l’égalité des sexes. La société civile est aussi un partenaire critique de l’ONUSIDA depuis sa création en 1996, puisque l’ONUSIDA est la seule organisation des Nations Unies qui compte des organisations non gouvernementales en tant que participants actifs dans ses instances dirigeantes.

Le partenariat entre l’ONUSIDA et la société civile reste essentiel et, les 18 et 19 juin derniers, l’ONUSIDA et le réseau ATHENA ont coorganisé une réunion sur la lutte contre le harcèlement sexuel. Cette réunion a fourni une occasion unique de dialoguer avec la société civile sur les préoccupations et les questions concernant le harcèlement sexuel et l’égalité des sexes, et d’apporter des contributions précieuses sur les moyens de renforcer le travail de l’ONUSIDA dans ce domaine.

L’ONUSIDA a accueilli plus de 30 leaders d’organisations de défense des droits des femmes et de la société civile afin de partager les bonnes pratiques, d’exposer les problèmes et de discuter des moyens d’avancer pour consolider les ripostes au harcèlement sexuel fondées sur les droits et protéger les victimes et les personnes qui se manifestent pour signaler des cas de harcèlement.

Les participants ont exprimé un vaste éventail de points de vue sur les mesures prises à ce jour et montré une volonté commune de travailler main dans la main avec l’ONUSIDA pour assurer la prévention et la lutte contre le harcèlement sexuel, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’ONUSIDA.

Ils ont convenu que les mesures destinées à transformer la culture de l’organisation, faire en sorte que les auteurs rendent des comptes et protéger les victimes et les lanceurs d’alerte représentent des actions capitales que doit entreprendre l’ONUSIDA. L’accent a été mis sur l’importance d’adopter non seulement une approche autocentrée, mais aussi de faire des efforts de promotion de l’égalité et de la diversité une priorité, et de mettre un terme aux violences sexistes dans le cadre du travail de l’ONUSIDA visant à en finir avec le sida dans le monde.

L’Association du personnel de l’ONUSIDA a présenté les résultats d’un sondage récent mené auprès du personnel de l’ONUSIDA, qui a révélé que 4 % des membres du personnel avaient déjà vécu l’une ou l’autre forme de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail, mais une seule personne a déclaré s’être manifestée pour signaler l’incident. Les dirigeants de l’ONUSIDA ont décrit les nouvelles mesures que l’organisation est en train de mettre en place, notamment une ligne d’assistance téléphonique confidentielle ouverte 24h sur 24, une formation et des évaluations à 360°, afin de faire cesser toute forme de harcèlement au sein de l’ONUSIDA, s’assurer que les membres du personnel sont accompagnés lorsqu’ils signalent des incidents et veiller à ce que chaque incident signalé soit traité immédiatement. L’ONUSIDA a également lancé récemment un Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023, qui comprend une série de mesures visant à renforcer la culture de l’organisation.

Des débats animés ont eu lieu avec et entre les représentants de la société civile, qui ont fait part de leurs expériences personnelles, de leurs réflexions et de leurs idées pour consolider les efforts actuellement entrepris par l’ONUSIDA et d’autres parties prenantes. Cette réunion a aussi été l’occasion de discuter avec d’autres organisations des Nations Unies basées à Genève qui œuvrent pour en finir avec le harcèlement sexuel sur le lieu de travail.

Cette réunion s’inscrit dans une série de débats qui se tiennent actuellement dans le monde sur le thème du harcèlement sexuel, y compris ceux dirigés par l’ONUSIDA. Parmi ces débats, on citera le dialogue avec la société civile et des leaders féministes lors de la session de la Commission sur le statut de la femme en mars 2018, une réunion publique virtuelle en mai 2018 qui a rassemblé plus de 40 leaders de la société civile, ainsi que des rencontres individuelles organisées avec la société civile par les hauts responsables de l’ONUSIDA au Kenya, en Afrique du Sud et dans d’autres régions du monde.

L’ONUSIDA va poursuivre ses efforts pour inciter les leaders et les défenseurs des droits des femmes à tirer les enseignements de leurs expériences et à s’appuyer sur leur expertise pour élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à lutter contre le harcèlement sur le lieu de travail et à s’attaquer aux problèmes plus larges des inégalités entre les sexes, des violences sexistes et de la discrimination, qui sont des aspects centraux des actions pour en finir avec le sida.

L’ONUSIDA a pris plusieurs mesures pour renforcer sa politique de tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement sexuel. Un plan en cinq points est en cours de mise en œuvre afin de détecter le plus tôt possible toutes les formes de harcèlement et d’abus d’autorité, et de veiller à ce que les mesures prises soient correctement documentées et à ce que les actions soient menées dans le respect des procédures établies, de façon rapide et effective, avec une protection adéquate aussi bien pour les victimes que pour les lanceurs d’alerte.

L’ONUSIDA facilite également le dépôt des plaintes de manière sécurisée et confidentielle, par l’intermédiaire d’une ligne d’assistance anonyme et confidentielle sur l’intégrité, ouverte 24 heures sur 24, tous les jours, qui offre aux membres du personnel une autre façon de déposer plainte.

Par ailleurs, l’ONUSIDA a demandé au Bureau de son Conseil de coordination du Programme de diriger un Groupe d’experts indépendants sur le harcèlement qui aura pour mission de formuler des recommandations de politique sur la manière dont l’ONUSIDA peut améliorer sa riposte au harcèlement et de déterminer les domaines dans lesquels une réforme est nécessaire. 

L’ONUSIDA a récemment présenté son Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023, qui vise à assurer l’égalité des genres sur le lieu de travail en tant que droit humain essentiel à la mission et à l’efficacité de l’ONUSIDA.

Quotes

Lutter contre les violences à l’égard des femmes est pour moi une obligation et une priorité qui relèvent des droits de l’homme. Je m’engage personnellement à mener le changement culturel nécessaire et à mettre en œuvre les mesures requises pour prévenir et lutter contre le harcèlement sexuel au sein de l’ONUSIDA et remédier aux violences généralisées faites aux femmes et aux filles, dans toute leur diversité, au sein de nos communautés.

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Harcèlement sexuel, abus de pouvoir et violence sont autant d’expériences que trop de personnes ont endurées, et nous en sommes aujourd’hui à un tournant dans l’action en faveur de la responsabilité et de la transformation. Le Réseau ATHENA a coorganisé cette consultation dans le cadre de notre travail de longue date, dont le but est que nous autres femmes, dans toute notre diversité, devenions des actrices effectives de la prise de décisions qui concernent nos vies, afin d’intégrer dans le travail permanent et la gouvernance de l’ONUSIDA un agenda solide pour la responsabilité, éclairé par l’expertise des leaders féministes et des organisations de la société civile dirigées par des femmes.

Tyler Crone Directrice exécutive du Réseau ATHENA

Notre travail dans le cadre du plan en cinq points est de sensibiliser les membres du personnel pour qu’ils soient au courant de leurs droits, qu’ils soient protégés et puissent signaler les problèmes, et qu’ils aient aussi les moyens de faire rendre des comptes à leurs supérieurs. Nous prenons des mesures afin de démontrer clairement qu’aucune forme de harcèlement ne sera tolérée. Nous menons des actions essentielles pour garantir une riposte rapide et efficace.

Gunilla Carlsson Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Gestion et gouvernance

Feature Story

Les jeunes femmes et les filles doivent avoir leur place dans l’action pour en finir avec les nouvelles infections à VIH

07 juin 2018

Lucy Wankjiku est une jeune maman vivant avec le VIH qui dirige une équipe de Positive Young Women Voices, une association kenyane. Elle n’a que 19 ans quand elle apprend qu’elle vit avec le VIH, un choc terrible pour elle. « Être une mère adolescente était une chose, être séropositive au VIH en était une autre », explique Lucy. « J’ai subi des discriminations de la part de la communauté, de ma famille et même des professionnels de santé. Il n’existe pas vraiment de structure de soutien ».

L’histoire de Lucy Wankjiku est loin d’être un cas isolé en Afrique subsaharienne. Près de 6 900 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont nouvellement infectées par le VIH chaque semaine, dont 5 500 en Afrique subsaharienne.

Aujourd’hui, Lucy Wankjiku utilise sa voix pour aider les autres et favoriser la sensibilisation aux problèmes que rencontrent les jeunes femmes au quotidien au Kenya. Lors d’un événement organisé par l’ONUSIDA à l’occasion du forum des Journées européennes du développement (EDD) à Bruxelles, en Belgique, Mme Wankjiku a dépeint au public présent un tableau alarmant des questions concernant les violences sexistes, le mariage précoce, les violences commises par un partenaire intime, les transactions sexuelles, les faibles taux de scolarisation et le manque d’autonomisation économique, qui sont autant de facteurs clés de risque d’infection à VIH que les jeunes femmes et les filles vivent tous les jours.

« Les groupes de soutien fonctionnent », a expliqué Mme Wankjiku. « Les organisations communautaires y contribuent très facilement quand elles bénéficient d’un appui. Il faut que davantage d’adolescentes et de jeunes femmes leaders soient présentes à la table des décisions pour créer des actions adaptées à ce qui fonctionne pour nous, de façon à rendre ces actions durables ».

Intitulé « Promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles – Réduire les nouvelles infections à VIH », cet événement a mis en avant l’importance de l’autonomisation des jeunes femmes et des filles pour stopper les nouvelles infections à VIH. Organisé les 5 et 6 juin derniers, le forum EDD a réuni plus de 6 000 personnes venues de 140 pays et représentant 1 200 organisations issues de la communauté du développement.

« Il est nécessaire d’engager des efforts considérables pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération et réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes à moins de 100 000 par an d’ici à 2020 », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, branche Programme. « La Feuille de route de la prévention du VIH pour 2020, présentée par l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population et leurs partenaires en 2017, sera fondamentale pour orienter les efforts et je ne soulignerai jamais assez l’importance d’impliquer aussi les hommes et les garçons pour que le changement soit pérenne ».

L’événement était animé par Ebony Johnson, spécialiste des stratégies de santé publique et de genre, et a rassemblé une riche diversité d’expertise et d’expériences de jeunes activistes, de personnes vivant avec le VIH, de membres de la société civile et de représentants du développement international.

Insistant sur l’importance de l’accès à l’information, Melodi Tamarzians, une jeune ambassadrice de la santé et des droits sexuels et reproductifs venue des Pays-Bas, a expliqué que seulement 34 % des jeunes gens possédaient une connaissance précise de la prévention du VIH et de sa transmission. « Je crois au pouvoir infini de la jeunesse de faire changer les choses pour elle-même et pour ses communautés », a-t-elle ajouté. « Et les jeunes doivent avoir accès à une éducation sexuelle complète, qui n’est pas seulement essentielle pour prévenir les actes de violence, mais engendre aussi des bénéfices individuels et sociétaux considérables ».

Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’Oxfam International, a évoqué les obstacles politiques et rappelé à l’assistance que pour augmenter l’implication des jeunes femmes et des filles, il faut créer des espaces pour les jeunes, en particulier les femmes et les filles, pour qu’ils prennent part aux processus de décision. Elle a ajouté que les investissements devaient être assurés pour renforcer l’autonomisation économique et améliorer la santé des femmes. « Les jeunes femmes touchées par le VIH ont parfois peur d’accéder aux soins en raison du manque de confidentialité, des discriminations et du coût. Nous devons investir dans l’éducation par les pairs et le libre accès aux soins pour donner aux femmes les moyens de protéger leur santé », a-t-elle déclaré.

En collaboration avec un large éventail de partenaires, notamment les femmes vivant avec le VIH et les organisations féministes, l’ONUSIDA œuvre pour répondre aux besoins des filles et des femmes dans tous les objectifs de la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida. L’ONUSIDA travaille pour faire en sorte que les femmes et les filles, partout dans le monde, puissent exercer pleinement leurs droits et deviennent autonomes afin de se protéger contre le VIH, et pour que toutes les femmes et les filles vivant avec le VIH aient directement accès au traitement et aux soins.

Feature Story

Les responsables des agences H6 adoptent un nouveau cadre de résultats

07 mai 2018

Partout dans le monde, beaucoup de femmes, d’enfants et d’adolescents ont encore peu ou pas d’accès à des services de santé et d’éducation de qualité, à de l’air et de l’eau propres, à un assainissement adéquat et à une bonne alimentation. Et un trop grand nombre est confronté à la violence et à la discrimination, à l’inégalité d’accès au pouvoir et aux opportunités, et à de nombreux obstacles qui nuisent à sa santé physique, mentale et émotionnelle ainsi qu’à son bien-être.

Pour accélérer le changement, les chefs de secrétariat du partenariat H6 se sont réunis en marge du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies à Londres (Royaume-Uni) le 2 mai et ont convenu d’un nouveau cadre de résultats, Résultats H6 2020. Résultats H6 2020 vise à faire du partenariat H6 une source fiable et précieuse de soutien technique, de conseils politiques stratégiques et de meilleures pratiques pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents.

Développé sous la présidence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, Résultats H6 2020 est étroitement lié à la Stratégie mondiale Every Woman Every Child Every Adolescent et au cadre des partenaires 2020 Every Woman Every Child. Résultats H6 2020 fixe des objectifs ambitieux tout en s’engageant à obtenir un certain nombre de résultats concrets pour 2020.

« Je suis très enthousiaste à l’idée de redynamiser notre partenariat H6. En tant que bras technique du mouvement Every Woman Every Child, nous prévoyons de rationaliser et de simplifier l’architecture de la santé, en coordination avec des partenaires clés pour tirer parti du capital politique, de l’expertise technique et de la sensibilisation en vue d’obtenir des résultats pour les femmes, les enfants et les adolescents du monde entier », a déclaré M. Sidibé.

Faisant suite à la vision approuvée par les chefs de secrétariat en mars 2018, Résultats H6 2020 s’appuie sur les réalisations du H6 à ce jour et renforce les mécanismes existants tout en consolidant les mécanismes des Nations Unies d’aide aux pays. Il décrit comment le H6 harmonisera les efforts des six organisations du H6 et des partenaires clés aux niveaux national, régional et mondial et se concentrera sur les pays les plus touchés par la mortalité et la morbidité maternelles, infantiles et adolescentes pour intensifier les actions qui y sont menées à bien.

« Le partenariat H6 joue un rôle crucial en veillant à ce que les pays se concentrent sur les besoins de santé des femmes d’une manière intersectionnelle, en mettant l’accent sur l’égalité des sexes, les droits de la personne et d’autres facteurs favorables, comme l’éducation », a déclaré Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes.

En amplifiant sa valeur ajoutée, le partenariat H6 cherche à servir de laboratoire vivant pour la réforme des Nations Unies – répondant à l’appel du Secrétaire général des Nations Unies en faveur d’un système de développement plus centré sur les pays, mieux coordonné, plus efficace et plus responsable, mieux à même d’aider les pays à mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable.

« Il est important que les Nations Unies s’unissent pour concentrer leur appui technique sur les priorités essentielles dans les quelques pays les plus touchés, et ce qui doit guider notre action, ce sont les résultats pour la population », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

Tout en s’engageant à progresser dans toute une série de priorités pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, Résultats H6 2020 insiste clairement sur la nécessité d’atteindre les adolescents. Les adolescents, filles et garçons âgés de 10 à 19 ans, restent une population particulièrement mal servie par les programmes sanitaires et sociaux de nombreux pays. Assurer la santé et le bien-être des adolescents est essentiel à la réalisation du mandat de chacun des partenaires de H6.

« Le partenariat H6 a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité basés sur les droits aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.

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