HIV Prevention
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Mettre à jour
Supprimer les barrières à la PPrE
09 décembre 2019
09 décembre 2019 09 décembre 2019La prophylaxie pré-exposition (PPrE) orale s’est montrée très efficace dans la réduction des nouvelles infections lorsqu’elle est proposée en tant qu’option supplémentaire de prévention du VIH chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux personnes transgenres et aux travailleur(se)s du sexe.
Cette méthode est à présent déployée en Afrique subsaharienne où elle s’adresse aux couples sérodifférents, ainsi qu’aux adolescentes et aux jeunes femmes qui sont exposées à un risque supérieur de contamination. Ce moyen de prévention est bien accepté lorsque des mesures sont prises pour lutter contre la stigmatisation et les idées préconçues dans les communautés, lorsque les femmes et les filles disposent d’informations précises et pertinentes sur la PPrE et lorsque cette solution est présentée comme une méthode de prévention autonomisante et un choix en faveur d’une vie épanouie.
Cependant, pour continuer à étendre l'accès à la PPrE dans le monde, les pays doivent se pencher sur les aspects réglementaires et sur les obstacles qui empêchent les personnes souhaitant l’utiliser de le faire
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Press Release
Pour mettre fin au sida, les personnes et les communautés doivent être en position de choisir, de savoir, de s’épanouir et de faire entendre leurs revendications
26 novembre 2019 26 novembre 2019Les médicaments empêchant la contamination au VIH (PPrE), l’intégration de services de contraception au dépistage du VIH, la suppression de la charge virale (I = I), la réduction des risques et l’éducation sexuelle complète : ces quelques avancées radicales autonomisent les personnes dans leur protection contre le VIH et permettent à celles vivant avec le virus de s’épanouir
NAIROBI/GENÈVE, le 26 novembre 2019—Un nouveau rapport de l’ONUSIDA, Power to the people, publié en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida montre que le nombre de nouvelles infections recule et que l’accès au traitement augmente là où les personnes et les communautés vivant avec le VIH et affectées par le virus sont impliquées dans la prise de décision et la fourniture de services liés au VIH. Des vies sont sauvées, des injustices évitées et la dignité restaurée à chaque fois que les individus ont l’opportunité de choisir, de savoir, de s’épanouir, de porter des revendications et d’unir leurs forces.
« Le changement se produit lorsque les personnes et les communautés deviennent des moteurs et des acteurs de ce changement », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La solidarité dont font preuve les femmes, les jeunes, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur(se)s du sexe, les consommateur(rice)s de drogue et les personnes transgenres a transformé l’évolution de l’épidémie de sida. Les autonomiser permettra de mettre fin à ce fléau. »
Le 26 novembre, au Kenya, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, la ministre de la Santé du Kenya et des porte-parole de communautés ont présenté le rapport. Ce dernier porte sur les progrès importants réalisés, en particulier pour ce qui est de la démocratisation de l’accès au traitement. Mi-2019, on estimait que sur les 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 24,5 millions d’entre elles avaient accès à un traitement. Cet élargissement de la couverture des soins s’accompagne d’une baisse des décès par maladie liée au sida.
« Le partenariat entre le gouvernement et la société civile, accompagné de l’implication sérieuse des communautés, nous a permis de réduire considérablement le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au sida », a déclaré Sicily Kariuki, ministre de la Santé du Kenya. « Les communautés sont au cœur de la riposte au sida et sont essentielles pour mettre un terme au sida. »
Les progrès restent toutefois mitigés pour ce qui est du recul des infections au VIH, car 1,7 million de personnes ont été contaminées en 2018. En Afrique orientale et australe, la région la plus touchée par le VIH, le nombre de nouveaux cas a baissé de 28 % entre 2010 et 2018. Lueur d’espoir: le taux d’incidence du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans et vivant dans cette partie du globe est passé de 0,8 % en 2010 à 0,5 % en 2018, soit une baisse de 42 %. Toutefois, pour ce qui est des nouvelles infections, les jeunes femmes et les filles payent toujours un lourd tribut : en Afrique subsaharienne, elles représentent 80 % des nouveaux cas parmi les ados.
L’Afrique orientale et australe mise à part, les nouvelles infections au VIH n’ont reculé que de 4 % depuis 2010. La multiplication de nouveaux cas dans certaines régions est préoccupante. Leur nombre annuel a ainsi augmenté de 29 % en Europe de l’Est et en Asie centrale, de 10 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de 7 % en Amérique latine.
« Dans de nombreuses parties du globe et en Afrique orientale et australe en particulier, des progrès ont été réalisés pour réduire les nouvelles infections au VIH, le nombre de décès liés au sida et les discriminations. Toutefois, les inégalités entre les genres, ainsi que la négation des droits de certains groupes font que de nombreuses personnes sont oubliées », a souligné Mme Byanyima. « Les injustices et les inégalités sociales, les droits bafoués des citoyens et citoyennes, ainsi que la stigmatisation et la discrimination entravent la lutte contre le VIH et les Objectifs de développement durable. »
L’union fait la force
Le rapport révèle que le changement se produit lorsque les personnes et les communautés deviennent des moteurs et des acteurs de ce changement. Les communautés ont placé les droits des personnes et les individus au cœur des programmes du VIH. Ces principes garantissent que les ripostes au sida affrontent les inégalités et les injustices qui favorisent l’épidémie.
Les soins au sein des familles et des communautés reposent sur les femmes et les filles. Elles fournissent un travail bénévole et souvent dévalorisé lorsqu’il s’agit de s’occuper des enfants, des malades, des personnes âgées, des handicapés et de soutenir des systèmes fragiles d’assistance sociale. Cela doit changer. Il est vital d’impliquer et d’autonomiser les organisations communautaires de femmes dans la riposte au VIH.
« En tant que personnage public de ma communauté, je sais me mettre à la place des gens et je comprends leur histoire mieux que quiconque venant de l’extérieur. Cela fait 25 ans que je ne cache pas ma séropositivité. Les gens viennent me voir quand ils ont des questions sur les stigmatisations liées au VIH, la révélation de leur statut ou l’adhérence au traitement par exemple. Je n’ai jamais cessé d’assurer ce rôle, car j’appartiens à cette communauté », a expliqué Josephine Wanjiru, militante VIH dans la communauté de Kiandutu à Thika au Kenya.
Pouvoir choisir
Les femmes et les filles revendiquent une contraception intégrée, ainsi qu’un dépistage, une prévention et des options de soin liés au VIH et aux infections sexuellement transmissibles. Près de 40 % des femmes adultes et 60 % des adolescentes (entre 15 et 19 ans) vivant en Afrique subsaharienne ne voient pas leurs besoins en contraception moderne couverts.
Le rapport révèle que dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, l’adhésion des jeunes femmes à des médicaments empêchant une contamination au VIH (prophylaxie pré-exposition (PPrE)) est élevée dans le cadre de projets intégrant cette méthode au sein de services de santé adaptés aux jeunes et dans les cliniques de planning familial, mais aussi lorsque la fourniture de la PPrE est dissociée des services de traitement.
Onze millions de circoncisions masculines médicales volontaires visant à prévenir le VIH ont été réalisées depuis 2016. Quatre millions d’interventions ont été réalisées uniquement en 2018 dans les quinze pays prioritaires.
Pouvoir savoir
Les informations permettent aux personnes de se protéger du VIH ou, lorsqu’elles vivent avec le virus, de rester en bonne santé. Toutefois, il arrive qu’elles découvrent très tard leur statut sérologique, parfois des années après leur infection, ce qui retarde le début du traitement et favorise la transmission du VIH. Au Mozambique, par exemple, quatre années s’écoulent en moyenne entre l’infection d’un homme et son diagnostic.
Un traitement régulier et efficace permet de ramener le virus à un niveau indétectable, de maintenir les personnes en bonne santé et d’empêcher la transmission du VIH. Cette information donne aux personnes infectées la possibilité de mener une vie normale en étant certaines de protéger leurs proches, mais aussi de combattre la stigmatisation et la discrimination.
L’autotest de dépistage du VIH permet aujourd’hui à un plus grand nombre de personnes de découvrir leur statut sérologique en toute intimité, de détruire les barrières dressées par la stigmatisation et la discrimination, tout en facilitant l’accès au traitement.
Dans certaines régions, le manque de connaissances des jeunes sur le VIH est alarmant. Dans des pays ayant fourni des données récentes issues d’enquêtes, seulement 23 % des jeunes femmes et 29 % des jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans possèdent une connaissance exhaustive et correcte du virus. Des études montrent qu’une éducation sexuelle complète ne se traduit pas par une augmentation de l’activité sexuelle, des pratiques sexuelles à risque ou des taux d’infection du VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles.
Pouvoir s’épanouir
Pouvoir s’épanouir permet aux personnes de jouir du droit à la santé, à l’éducation, au travail et à un niveau de vie adapté à leur santé et à leur bien-être.
Les nouvelles infections au VIH parmi les enfants ont baissé de 41 % depuis 2010 et près de 82 % des femmes enceintes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale. Toutefois, des milliers d’enfants passent encore entre les mailles du filet. La moitié des bébés nés avec le VIH et qui ne font pas l’objet d’un diagnostic précoce va mourir avant leur deuxième anniversaire. Dans le monde, seulement 59 % des enfants exposés au VIH ont fait l’objet d’un test dans les deux mois suivant leur naissance.
En 2018, 160 000 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été nouvellement infectés avec le VIH et 100 000 enfants sont morts d’une maladie liée au sida. Leur décès est imputable à l’absence de diagnostic ou de traitement, ce qui illustre de manière choquante que les enfants sont oubliés.
Inégalités entre les sexes, normes et pratiques patriarcales, violence, discrimination et autres violations de droits, accès limité aux services de santé de la reproduction et sexuelle... tout cela exacerbe le risque d’infection au VIH parmi les adolescentes et les jeunes femmes, en particulier en Afrique subsaharienne. Chaque semaine, on estime que 6 000 jeunes femmes entre 15 et 24 ans sont infectées par le virus.
En Eswatini, une étude récente révèle que les adolescentes et les jeunes femmes victimes de violences basées sur le genre avaient 1,6 fois plus de risques de contracter le VIH que celles non touchées par ces exactions. La même étude montre également que l’émancipation économique des femmes et des filles permet de réduire de plus de 25 % les nouvelles infections chez elles tout en augmentant la probabilité que les jeunes femmes et les filles retournent à l’école et finissent leur scolarité.
Les populations clés restent oubliées
Les populations clés et leurs partenaires représentent au bas mot 75 % des nouvelles infections au VIH hors de l’Afrique subsaharienne et sont moins susceptibles de suivre un traitement que d’autres groupes. Plus d’un tiers de leurs membres ne connaît pas son statut sérologique. Le soutien apporté par les communautés de gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est efficace pour élargir la prise de la PPrE, informer sur les rapports sexuels à moindre risque, améliorer les taux de dépistage du VIH et aider le suivi du traitement.
Les personnes transgenres quant à elles sont exposées aux discriminations dans tous les aspects de leur vie, ce qui comprend aussi l’éducation et l’emploi. Seulement 10 % d’entre elles travaillent dans l’économie formelle. Toutefois le militantisme de la communauté attire enfin l’attention sur les droits et le quotidien des personnes transgenres.
Le travail des communautés visant à émanciper les travailleur(se)s du sexe a permis de tripler l’utilisation des préservatifs chez la clientèle et de réduire de plus de 30 % les risques d’infection au VIH.
Pouvoir porter des revendications
Pouvoir porter des revendications permet aux communautés et aux personnes de participer aux décisions qui les concernent. Toutefois, des mesures de répression, des restrictions et même des attaques ont été signalées sur des groupes et des campagnes défendant les populations clés. Certains gouvernements refusent de reconnaître, d’aider ou d’impliquer les organisations communautaires dans leur riposte nationale au VIH et se privent ainsi de leur phénoménal potentiel pour atteindre les personnes les plus touchées par le virus.
Les personnes et les organisations communautaires vont mettre fin au sida
Le travail des organisations dirigées par une communauté est irremplaçable et efficace. Il peut avoir un impact considérable sur la manière dont le monde parviendra à mettre fin au sida. L’ONUSIDA enjoint à tous les pays d'apporter leur soutien plein et entier à ces organisations et de leur permettre d’agir, de leur offrir une place dans toutes les réunions portant sur des décisions touchant à la santé et au bien-être de leurs membres, ainsi que de supprimer tout obstacle à leur implication active dans la riposte au VIH. Nous ne parviendrons à mettre un terme au sida qu’en finançant et en soutenant totalement le travail des organisations communautaires.
Contact
UNAIDS GenevaSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Media
tel. +41 22 791 4237
communications@unaids.org
Rapport
Un espoir dans une ville coupée du monde
Venir en aide à une génération oubliée
Projet pilote PrEP à Ouagadougou
Documents
La réponse au VIH en Afrique occidentale et centrale — Mise à jour mondiale sur le sida en 2019
16 juillet 2019
Certaines mesures nationales de lutte contre le VIH montrent des signes d’amélioration, néanmoins une volonté politique insuffisante, des systèmes de santé fragiles et un soutien insuffisant des organisations communautaires entravent les progrès. Les obstacles systémiques, notamment la criminalisation liée au VIH et les frais d’utilisation, continuent de dissuader un grand nombre de personnes d’avoir accès aux services de dépistage et de traitement du VIH.
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Recul toujours inférieur aux attentes du nombre de nouvelles infections au VIH chez les adultes
14 novembre 2019
14 novembre 2019 14 novembre 2019Au titre de coorganisateurs de la Global HIV Prevention Coalition, l’ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la Population ont publié un nouveau rapport sur les progrès réalisés en vue de réduire le nombre de nouvelles infections au VIH dans 28 pays particulièrement touchés par le virus. Ce document a été présenté en marge du Sommet de Nairobi sur le CIPD25 au cours de la réunion de haut niveau de la Global HIV Prevention Coalition organisée le 12 novembre.
À eux seuls, ces 28 pays concentrent 75 % des nouvelles infections chez les adultes, ce qui représente pour 2018 1,2 million des 1,7 million de nouveaux cas dans le monde. Ce rapport, Implementation of the HIV prevention 2020 road map, révèle que les nouvelles contaminations chez les adultes ont baissé de 17 % en moyenne depuis 2010 parmi les pays de la coalition. Ce chiffre est légèrement supérieur au recul de 13 % au niveau mondial, mais il reste bien en deçà des 60 % nécessaires en 2018 pour atteindre les objectifs mondiaux de prévention du VIH.
« L’épidémie de VIH a commencé il y près de 40 ans et il est inacceptable que les gouvernements et les leaders continuent de fermer les yeux sur des problèmes difficiles », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Les investissements dans la prévention du VIH ne correspondent pas aux besoins de notre public. Dans certains pays, même les biens de première nécessité comme les préservatifs ne sont pas disponibles, accessibles ou abordables dans les zones rurales, par les jeunes ou les populations clés. »
Le rapport montre que certains pays ont réalisé des progrès importants avec 12 pays ayant réduit les nouvelles infections au VIH chez les adultes de 26 % ou plus depuis 2010. Cela inclut des nations où se trouvent des foyers majeurs de l’épidémie comme l’Afrique du Sud avec un recul de 39 %, la République démocratique du Congo (-37 %), l’Ouganda (-36 %) et le Zimbabwe (-28 %).
Certains pays de la coalition ont toutefois enregistré une augmentation préoccupante, notamment le Nigeria où les nouvelles infections au VIH chez les adultes ont augmenté de 8 %, ainsi que le Pakistan qui connaît une épidémie à croissance rapide parmi les populations clés (+56 %). En moyenne, les nouvelles infections au VIH dans les pays n’appartenant pas à la coalition sont restées relativement stables entre 2010 et 2018.
Le rapport révèle certes quelques progrès dans la création de programmes destinés aux adolescentes et aux jeunes femmes, mais la Global HIV Prevention Coalition estime qu’en 2018, seulement 34 % des zones à forte prévalence du VIH disposaient de programmes complets de prévention du VIH s’adressant spécialement aux femmes et aux filles. Un résultat bien loin de l’objectif mondial de proposer ces services à 90 % des adolescentes et des femmes d’ici 2020. Au cours de cette rencontre, Nyasha Sithole de l’Athena Network a lancé un vibrant appel pour investir dans les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi que pour les impliquer dans les programmes de prévention du VIH, mais aussi de santé de la reproduction et sexuelle.
La Global HIV Prevention Coalition a été créée en 2017 pour renforcer les engagements et les investissements en faveur de la prévention du VIH afin de parvenir à l’objectif de prévention 2020 prévoyant de réduire les nouvelles infections de 75 % chez les adultes d’ici 2020 (par rapport à 2010). Sa valeur ajoutée est clairement visible dans de nombreux pays cibles et au-delà. Les pays confirment que la coalition favorise une approche plus systématique et structurée des programmes de prévention du VIH et instaure une dynamique dans la plupart des 28 pays. Toutefois, il reste encore fort à faire pour tenir les promesses au niveau mondial.
« La coalition est une plateforme importante pour les pays. Elle leur permet d’échanger sur leurs avancées et leurs expériences dans la prévention du VIH. Elle nous fournit également de très bonnes conditions pour prendre des actions communes en vue de réduire les nouvelles infections et de freiner la propagation du virus. C’est la clé pour parvenir à l’Objectif de développement durable visant à mettre fin au sida d’ici 2030 », a expliqué Yu Xuejun, vice-ministre chinois de la Santé et président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA.
Afin d’accélérer les progrès pour stopper les nouvelles infections au VIH, il est urgent d’accélérer la dynamique en renforçant les investissements, en s’attaquant à la stigmatisation et à la discrimination liées au virus, mais aussi aux barrières législatives, politiques et structurelles à la prévention du VIH, en particulier celles concernant les adolescentes et les jeunes femmes, les populations clés et leurs partenaires sexuels, et en prenant des mesures pour élargir les ripostes reposant sur les communautés.
« Je suis convaincue que les actions en provenance des communautés sont essentielles non seulement pour la prévention du VIH, mais aussi pour tous les problèmes de santé. C’est la raison pour laquelle nous avons fait des soins de santé primaires la pierre angulaire de la couverture sanitaire universelle au Kenya », a indiqué Sicily Kariuki, cheffe de cabinet du ministère kenyan de la Santé.
Il sera possible de mettre fin au sida en prenant ces mesures fondamentales et en intensifiant les efforts pour combler les écarts récurrents dans la couverture des programmes, mais aussi en assurant que les services et les programmes communautaires soient disponibles pour toutes les personnes qui en ont besoin.
Au cours de cette rencontre présidée par la cheffe de cabinet du ministère kenyan de la Santé et par le ministre zambien de la Santé, des représentants des pays de la coalition ont pris des engagements ambitieux et ont promis de renforcer chez eux la prévention du VIH.
Sommet de Nairobi sur le CIPD25
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Mettre à jour
Plus de la moitié des nouvelles infections au VIH dans le monde ont touché les populations clés et leurs partenaires sexuels
05 novembre 2019
05 novembre 2019 05 novembre 2019En 2018, la répartition mondiale des nouvelles infections au VIH a passé un cap. Les populations clés et leurs partenaires sexuels ont en effet représenté pour la première fois la majorité des cas.
Cette évolution est due aux progrès formidables réalisés dans des situations à forte prévalence du virus en Afrique orientale et australe, ainsi qu’à une situation plus contrastée dans les régions moins touchées.
Les populations clés forment une petite portion de la population totale, mais elles sont exposées à un risque extrêmement élevé d’infection. Les données disponibles indiquent qu’en 2018 le risque de contamination au VIH parmi les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes était 22 fois plus élevé que parmi l’ensemble de la population masculine adulte. Ce taux est le même pour les personnes s’injectant des drogues par rapport à celles ne le faisant pas. Par ailleurs, ce risque est respectivement 21 fois et 12 fois supérieur pour les professionnel(le)s du sexe et les femmes transgenres par rapport à la population adulte entre 15 et 49 ans.
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Indétectable = Intransmissible — Santé publique et suppression de la charge virale du VIH
22 mars 2024
Pour de nombreuses personnes vivant avec le VIH, l’annonce d’un risque nul ou presque nul de transmission du VIH par voie sexuelle change la vie. L’accès à une thérapie antirétrovirale efficace et la suppression virale qui en résulte, avec le soutien de la communauté et du système de santé, peuvent transformer les personnes vivant avec le VIH, qui peuvent ainsi retrouver leur qualité de vie, reprendre le travail, avoir une vie sexuelle saine, des enfants en bonne santé et un avenir plein d’espoir.
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Transforming Vision into Reality: The 2024 Global Alliance Progress Report on Ending AIDS in Children by 2030 - Summary
22 juillet 2024


Mettre à jour
Augmentation des nouvelles contaminations au VIH en Amérique latine, en particulier parmi les populations clés
14 octobre 2019
14 octobre 2019 14 octobre 2019Même si l’incidence du VIH a baissé considérablement dans plusieurs pays d’Amérique latine, le nombre de nouvelles infections dans la région a augmenté de 7 % entre 2010 et 2018 pour atteindre 100 000 personnes en 2018.
Près de la moitié des pays de cette zone ont vu l’incidence du VIH augmenter entre 2010 et 2018, avec en tête le Brésil (21 %), le Costa Rica (21 %), l’État plurinational de Bolivie (22 %) et le Chili (34 %). Au cours de la même période, l’incidence a connu une baisse vertigineuse au Salvador (-48 %), au Nicaragua (-29 %) et en Colombie (-22 %).
En 2018, 40 % des nouvelles infections au VIH en Amérique latine touchaient les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent la majorité des nouvelles contaminations dans la région.
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Toujours au service des consommateurs de drogues injectables dans les rues de Glasgow
18 septembre 2019
18 septembre 2019 18 septembre 2019La généralisation des programmes de prévention du VIH et de réduction des risques ainsi que le déploiement des traitements antirétroviraux en Écosse ont démontré leur efficacité en endiguant la propagation du VIH depuis les années 1980. Toutefois, en 2015 une épidémie de VIH préoccupante a frappé les consommateurs et consommatrices de drogues injectables à Glasgow, voyant le nombre de nouveaux diagnostics tripler en seulement trois ans.
L'ONUSIDA donne la parole à Ruth McKenna de Waverley Care, principale association écossaise qui fournit des soins de lutte contre le VIH et l'hépatite C, ainsi que des soins de santé sexuelle et offre un accompagnement. Madame McKenna détaille certaines mesures de l'association pour riposter à l'épidémie.
« Glasgow dispose d'un programme d'échange de seringues et d'aiguilles tout à fait satisfaisant, nous nous sommes donc interrogés sur les raisons de cette augmentation », se rappelle Mme McKenna. Des informations publiées récemment l'associent, en fait, à l'absence de domicile, à l'incarcération et au passage massif à l'injection de cocaïne à Glasgow. Les effets de cette drogue sont de courte durée, ce qui peut augmenter la fréquence des injections. Utiliser davantage d'aiguilles accroît le risque de partage, donc de contracter le VIH. »
L'équipe sur le terrain de Waverley Care a commencé à travailler en décembre 2018 grâce à un financement spécifique, mais malheureusement ponctuel, du National Lottery Community Fund. Elle fonctionne en binômes qui arpentent les rues de Glasgow pour accompagner les personnes qui mendient et leur proposer des services de santé, de l'aide, un peu de temps pour discuter et beaucoup d'écoute.
Selon Mme McKenna, la pauvreté et les traumatismes expliquent souvent la consommation de drogues et la vie dans la rue. L'équipe sur le terrain rapporte que nombre de personnes sans domicile racontent leurs traumatismes survenus souvent dès le plus jeune âge. Beaucoup de récits se ressemblent, ajoute-t-elle, enfance dans des foyers, violences physiques, sexuelles ou émotionnelles et une vie marquée par les délits et les peines de prison. Les drogues permettent de fuir les traumatismes pendant quelques instants.
Glasgow doit encore combler de nombreux manques d'informations à propos du VIH. L'équipe de terrain rencontre beaucoup de gens qui ne savent pas que les personnes soignées pour le VIH et dont la charge virale est indétectable ne peuvent pas transmettre le virus. L'équipe constate que les gens sont bien mieux informés sur l'hépatite C, parce que sa prévalence est plus forte parmi les consommateurs et consommatrices de drogues injectables.
Avant de commencer leur journée, les binômes s'assurent que leur sac à dos contient les outils nécessaires : feuilles d'alu, matériel d'injection stérile, acide citrique pour nettoyer la peau, préservatifs, serviettes hygiéniques, naloxone (pour prévenir les overdoses) et des kits de dépistage du VIH.
« Environ 500 consommateurs de drogues injectables vivent dans les lieux publics à Glasgow, ajoute Mme McKenna. Nous leur proposons un test lorsque nous jugeons qu'elles sont exposées à un risque de contamination au VIH. Les résultats sont disponibles au bout de 10 à 15 minutes, ce qui nous laisse du temps pour discuter et leur expliquer que les traitements ont beaucoup progressé et qu'avoir le VIH ne signifie plus être condamné à une mort certaine comme le pense encore beaucoup de personnes. »
L'équipe procède en moyenne à trois dépistages par semaine. Depuis janvier 2019, elle a accompagné 17 personnes vivant avec le VIH dans la ville. 28 autres leur ont été signalées, malheureusement toutes ne sont pas identifiables ou prêtes à se laisser accompagner.
Au Royaume-Uni, le traitement contre le VIH est gratuit via le National Health Service (NHS), et l'équipe de Waverley Care travaille en étroite collaboration avec le personnel sur le terrain du NHS pour s'assurer que les signalements nécessaires sont effectués afin que les personnes poursuivent leur traitement.
« Nous accompagnons toujours les personnes affectées par le VIH ou l'hépatite C, affirme Mme McKenna. Même si elles ne veulent pas de notre aide ce mois-ci, peut-être auront-elles changé d'avis le mois prochain. Nous n'abandonnons jamais personne. »