UNWomen The United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women

L'ONUSIDA appelle à mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. Pas d'excuses

25 novembre 2024

GENÈVE, le 25 novembre 2024 — La violence fondée sur le genre reste l'une des violations les plus effroyables des droits de l'homme. Elle contrecarre également les efforts visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, car la violence entre partenaires intimes est liée à un risque accru d'acquisition du VIH chez les femmes et compromet l'accès au dépistage et au traitement.

Dans le monde, une femme ou une fille sur huit est victime de violences sexuelles avant l'âge de 18 ans. Des normes sexistes néfastes, la faible priorité accordée à des services de santé sexuelle et reproductive sûrs, de qualité et abordables, ainsi que des systèmes de santé fragiles augmentent le risque pour les femmes de contracter le VIH et empêchent l'accès aux services de lutte contre le VIH.

En outre, les femmes et les jeunes filles vivant avec le VIH sont trop souvent stigmatisées par les prestataires de services de santé. Elles subissent également des pressions pour ne pas avoir d'enfants, une stérilisation forcée ou une interruption de grossesse. Autant de violations des droits de l'homme.

"Nous devons lutter contre le patriarcat et la pauvreté pour maintenir les filles à l'école et nous devons offrir aux femmes et aux filles des espaces sûrs, des opportunités économiques et garantir leur reconnaissance et leur leadership", a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA.

"Nous devons également lutter contre les normes et les stéréotypes rigides qui perpétuent une masculinité malsaine et la violence fondée sur le sexe.

Les meurtres de femmes et de jeunes filles liés au genre sont l'issue la plus meurtrière de la violence fondée sur le genre, une femme étant tuée toutes les 11 minutes. Cette situation est inacceptable. En 2022, le nombre de femmes et de filles tuées intentionnellement - près de 89 000 - est le plus élevé jamais enregistré au cours des 20 dernières années.  Selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), les femmes appartenant à des populations clés - les femmes transgenres, les travailleuses du sexe et les défenseurs des droits de l'homme LGBTQ+ - sont également particulièrement exposées au risque de fémicide.

Cette année, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le coup d'envoi de la campagne a été donné sur le thème "Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles : Vers Pékin +30".  Ces 16 jours d'activisme nous rappellent que 30 ans après la déclaration de Pékin - un plan directeur pour parvenir à l'égalité des sexes et aux droits des femmes et des filles partout dans le monde - le monde est loin d'être un monde égalitaire.

L'ONUSIDA reste déterminé à travailler en collaboration avec les gouvernements, les entreprises, la société civile, les communautés et surtout les mouvements et réseaux de femmes pour créer un monde où les droits et la dignité de toutes les femmes et de toutes les filles sont respectés et protégés, y compris les femmes et les filles qui vivent avec le VIH, qui sont exposées au risque d'infection et qui sont affectées par le virus.

Lancées en 1991, les 16 journées d'activisme contre la violence fondée sur le sexe sont une campagne internationale qui débute le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et se poursuit jusqu'au 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Déclaration commune des Nations Unies en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs pour tous

11 juillet 2024

En avril, au siège des Nations Unies à New York, les gouvernements ont renouvelé leur engagement et leur détermination à accélérer la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) de 1994, dont les principes sont inscrits dans les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Ils se sont notamment engagés à garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive et à faire progresser les droits en matière de procréation.

D’importants progrès ont été réalisés au cours des trois dernières décennies. Depuis 1990, le nombre de femmes utilisant des moyens de contraception modernes a doublé. Depuis 2000, la mortalité maternelle a diminué de 34 %. En 2022, l’accès au traitement du VIH avait permis d’éviter environ 20,8 millions de décès dans le monde. Plus récemment, toutefois, ces progrès ont montré des signes de ralentissement, voire de recul. Nous ne pouvons donc plus en garantir la continuité avec certitude. Les conséquences durables de la pandémie de COVID-19, la persistance et l’intensification des conflits, les changements climatiques, l’augmentation des inégalités et l’aggravation des fractures sociétales sont autant d’obstacles à l’accès aux services de santé de base et de qualité. Pour les surmonter, des mesures doivent être prises de toute urgence.

Les femmes et les filles, qui sont confrontées de manière disproportionnée à ces menaces, sont par conséquent dans l’incapacité de prendre des décisions éclairées et d’exercer leur pleine autonomie corporelle sans contrainte, violence ou discrimination – des droits humains pourtant fondamentaux. L’accès équitable et durable aux interventions et aux informations en matière de santé sexuelle et reproductive fondées sur les droits humains demeure impossible pour de nombreuses personnes, en particulier les femmes marginalisées, les adolescentes et les personnes vivant dans des zones de crise humanitaire ou de conflit.

Les données les plus récentes indiquent que près de la moitié des femmes en âge de procréer ne sont pas en mesure de décider elles-mêmes, en toute connaissance de cause, de tomber enceintes ou non et du moment de leur grossesse, et que nombre d’entre elles ne disposent toujours pas de l’autonomie et de la capacité d’action nécessaires pour exercer pleinement leurs droits en matière de procréation.

À l’occasion de la Journée mondiale de la population, en tant qu'organismes des Nations Unies chargés de faire progresser la santé et les droits de chaque individu et de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte, nous appelons la communauté internationale, y compris les gouvernements, les donateurs, les organisations de la société civile et le secteur privé, à renforcer l’accès à un ensemble complet de services de santé sexuelle et reproductive dans le cadre de la couverture sanitaire universelle et par l’intermédiaire de systèmes de santé résilients, notamment au niveau des soins de santé primaires. Nous insistons sur la nécessité de mettre en œuvre des orientations normatives reposant sur des données probantes afin de renforcer l’accès à des soins abordables, de grande qualité et fondés sur les droits fondamentaux. Afin de garantir le caractère acceptable des services pour tous, des efforts doivent être consentis pour éliminer la stigmatisation et la discrimination ainsi que pour abolir les normes sociales et de genre préjudiciables.

Nous appelons également à accélérer l’accès à une éducation complète à la sexualité ainsi qu’à renforcer l’action des différents secteurs sociaux, tels que l’éducation et l’égalité des genres, afin d’améliorer la santé et le bien-être des filles et des femmes tout au long de leur vie. La promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs complets est un choix à la fois juste et judicieux. L’expérience a montré qu’investir dans les droits et l’autonomie des femmes et des filles en matière de procréation et élargir l’accès aux services produisait des résultats remarquables, notamment en matière de bien-être social, de prospérité économique et de paix ; tout ce dont notre monde a aujourd’hui si désespérément besoin. Pour obtenir des résultats positifs à long terme pour les femmes et les filles, il est à ce titre essentiel que toutes les parties prenantes (nationales, internationales, publiques, privées) accroissent leur soutien financier.

Nous devons également appuyer de toute urgence les initiatives – toujours plus nombreuses – prises par les jeunes, les femmes et les communautés pour s’exprimer sur les questions de santé sexuelle et reproductive ainsi que pour concevoir et mettre en œuvre des solutions adaptées à leurs besoins et aux réalités d’un monde en pleine mutation dans lequel les changements climatiques, en particulier, ont une incidence directe sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. Adopter une approche inclusive et ascendante de la conception et de la mise en œuvre d’interventions sanitaires avec et pour les communautés permettrait d’ancrer les résultats dans la durée et d’atteindre les personnes les plus défavorisées.

Nous exhortons les secteurs public et privé à collaborer pour explorer les technologies de pointe telles que la télémédecine, l’intelligence artificielle, l’analyse de données massives et la modélisation prédictive afin de combler les lacunes géospatiales et d’élargir l’accès aux services de base, en particulier dans les régions éloignées et mal desservies. Dans le même temps, nous appelons les innovateurs à se prémunir contre les risques inhérents à ces nouvelles technologies, notamment en ce qui concerne les écarts d’accès entre les genres, la violence basée sur le genre facilitée par la technologie ainsi que les préjugés systématiques qui y sont ancrés dès le stade de la conception.

Enfin, conformément à la vision novatrice du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, nous encourageons les gouvernements, les communautés, les organisations de la société civile et le secteur privé à s’unir pour donner la priorité à l’accès universel à des services complets de santé sexuelle et reproductive de manière à faire progresser l’égalité des genres et à promouvoir la pleine réalisation des droits fondamentaux. Les engagements et le maintien du statu quo n’y suffiront pas – nous appelons aujourd’hui à la collaboration et à l’innovation afin que chacun puisse exercer ses droits à la santé, à la dignité et à la sécurité.

Le Sommet de l’avenir se tiendra en septembre à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le moment est donc venu d’agir avec courage et détermination afin d’ouvrir la voie à un monde plus juste, plus équitable et plus durable pour tous.

Il y a trente ans, au Caire, 179 gouvernements ont adopté un cadre qui reconnaît la santé sexuelle et reproductive, les droits en matière de procréation ainsi que l’autonomisation des femmes et des filles comme des piliers fondamentaux du développement durable : le désormais célèbre Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement. En tant qu’organismes des Nations Unies, nous nous engageons ensemble à faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs, qui font partie intégrante du droit de chacun à jouir de la meilleure santé physique et mentale possible et jouent un rôle essentiel dans la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Investir dans l'éducation et la santé des femmes et des jeunes filles pour mettre fin au sida en Afrique

11 mars 2024

Malgré une baisse substantielle des nouvelles infections par le VIH au niveau mondial, l'épidémie de VIH/sida continue d'affecter de manière disproportionnée les adolescentes et les jeunes femmes dans de nombreux pays, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2022, 3 100 nouvelles infections hebdomadaires ont été enregistrées chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.  En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentaient plus de 77 % des nouvelles infections chez les personnes âgées de 15 à 24 ans en 2022.

C'est pourquoi l'Initiative Education Plus a co-organisé avec le Grand-Duché de Luxembourg un événement parallèle de haut niveau en marge de la Commission de la condition de la femme 68th (CSW68) pour attirer l'attention sur le coût de l'inaction, en appelant à un investissement plus cohérent dans l'éducation, la santé et les droits économiques des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique. La Commission de la condition de la femme, qui se tient du 11 au 22 mars 2024, est le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Le thème prioritaire de cette année est "Accélérer la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles en s'attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective de genre".

Parmi les intervenants figuraient quatre ministres du Luxembourg, du Bénin, de la Sierra Leone et de l'Ouganda, des hauts fonctionnaires du Cameroun et de l'Afrique du Sud, ainsi que des responsables d'agences des Nations unies qui codirigent Education Plus, le réseau ATHENA. Hannah Dolly Kargbo, une jeune activiste de Freetown, en Sierra Leone, et fondatrice du réseau Girls Advocacy Development Network (GADNET), a préenregistré une vidéo montrant son travail avec les jeunes pour faire avancer les droits.

L'événement, intitulé "Education Plus investment cases for transformative results : leverage girls completion of secondary education for gender equality and HIV prevention", a mobilisé les gouvernements, les partenaires et les principales parties prenantes en vue d'accélérer les actions et de traduire les engagements en actions en faveur de l'égalité des sexes et de la prévention du VIH en Afrique.

Le coût de l'inaction face aux taux de VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes reste significatif, non seulement en termes d'impacts néfastes sur la vie des filles, mais aussi dans la manière dont ils sapent les perspectives d'éradication de la pauvreté ainsi que le bien-être et la résilience des familles, des communautés, des sociétés et des économies nationales.  Par exemple, on estime que le manque d'opportunités éducatives et économiques qui se traduit par une diminution de la participation des femmes à la force de travail coûte à la région africaine 60 milliards de dollars US en pertes économiques chaque année. Pourtant, l'Afrique pourrait gagner 500 milliards de dollars par an grâce à des investissements multisectoriels en faveur des adolescents et des jeunes, en particulier des filles, en tirant parti des fenêtres d'opportunité démographiques.

Education Plus appelle à investir dans l'éducation et l'autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes, et 15 pays champions se sont déjà engagés à utiliser l'éducation comme moyen de réduire les taux élevés de VIH.  Les investissements qui garantissent l'éducation de tous les jeunes, des environnements scolaires exempts de violence, la fourniture de services de santé exempts de stigmatisation, une éducation sexuelle complète, l'accès aux services de santé et de droits sexuels et reproductifs, ainsi que l'autonomie économique et l'autonomisation sont essentiels pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030. Lorsque les adolescentes et les jeunes femmes terminent l'école secondaire, leur risque de contracter le VIH est considérablement réduit.

Déclarations

"Nous devons prendre des mesures immédiates pour changer cette situation, ramener les filles à l'école et veiller à ce qu'elles terminent leurs études secondaires. Pour ce faire, les États membres africains doivent s'engager à lutter contre les inégalités entre les sexes, la stigmatisation et la discrimination qui alimentent ces infections. Des progrès sont réalisés en Afrique, mais ils ne sont tout simplement pas assez rapides. C'est pourquoi nous avons lancé cette initiative - Education Plus".

Winnie Byanyima Directrice exécutive de l’ONUSIDA et Secrétaire générale adjointe des Nations Unies

"Ce que je trouve extrêmement inquiétant, c'est la montée en puissance des politiques extrêmement conservatrices en matière de santé et de droits sexuels et génésiques. C'est le cas dans le monde entier, mais aussi en Afrique subsaharienne. Nous devons éviter de revenir en arrière. Nous devons donner aux filles les moyens d'agir, car c'est la seule façon de donner aux femmes les moyens d'agir.

Yuriko Backes MINISTRE DE L'EGALITE DES SEXES ET DE LA DIVERSITE, LUXEMBOURG

"Nous pouvons faire du VIH une maladie du passé, mais nous n'y parviendrons pas sans écouter, comprendre et soutenir les jeunes filles et les femmes pour qu'elles prennent l'initiative. Le moment est venu de faire en sorte que chaque fille vive à l'abri de la violence, qu'elle ait un accès sans entrave à une éducation de qualité, aux droits et aux services en matière de santé sexuelle et génésique et qu'elle ait des possibilités significatives de mener une vie productive".

Catherine Russell SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU ET DIRECTRICE EXÉCUTIVE DE L'UNICEF

"Nous savons que l'investissement dans l'éducation et la santé des filles est un levier important. Nous ne pouvons pas construire le développement de notre pays en laissant de côté 53 % de notre population"

Véronique Tognifodé MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA MICROFINANCE, RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

"Dans le cadre de la politique d'inclusion radicale, nous ramenons les filles enceintes à l'école, nous retenons les filles lorsqu'elles tombent enceintes. L'éducation et le VIH vont donc très loin ! Lorsqu'elles sont éduquées et sensibilisées au VIH, à leur bien-être et à leurs droits en matière de reproduction et de sexualité, elles sont plus sûres d'elles lorsqu'elles négocient des rapports sexuels protégés.

Isata Mahoi MINISTRE DE L'ÉGALITÉ DES SEXES ET DE L'ENFANCE, SIERRA LEONE

"Les organisations d'adolescentes et de jeunes femmes sont les moins bien financées. Moins de 5 % du financement de l'égalité des sexes va aux organisations de défense des droits des femmes, et encore moins aux organisations dirigées par de jeunes féministes. Nous devons faire en sorte que les personnes les plus touchées et les plus affectées soient à la tête de la réponse. Nous ne sommes pas là pour demander un leadership, mais pour offrir un leadership afin de co-diriger à vos côtés".

Catherine Nyambura DIRECTRICE DES PROGRAMMES, RÉSEAU ATHENA

"La politique actuelle veut que, lors de la construction d'une école, il y ait des installations sanitaires séparées pour les filles et les garçons, ainsi que des vestiaires et un espace pour les filles. Nous avons également intensifié l'éducation, la communication et le plaidoyer sur le VIH/sida et ouvert des écoles pour donner des informations sur la santé sexuelle et génésique. Nous travaillons avec les filles qui ont abandonné l'école pour leur donner des compétences.

Amongi Betty Ongom MINISTRE DU GENRE, DU TRAVAIL ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, OUGANDA

"Les filles ne sont pas en mesure de réaliser leur plein potentiel en raison d'obstacles, mais ces obstacles peuvent être démantelés. L'Afrique n'est pas pauvre, mais les femmes et les filles africaines lèchent une cuillère, une cuillère qu'elles ne possèdent même pas. Changeons donc de discours pour que les ressources disponibles dans les pays soient utilisées en priorité pour investir dans l'éducation, la prévention du VIH et les filles.

Nyaradzayi Gumbonzvanda SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU ET DIRECTRICE EXÉCUTIVE ADJOINTE DE L'ONU POUR L'APPUI NORMATIF, LA COORDINATION DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES ET LES RÉSULTATS DES PROGRAMMES

à lire aussi: Lors de la 68e session de la Commission de la condition de la femme, l'ONUSIDA lance un appel à l'action pour parvenir à l'égalité entre les sexes et mettre fin au sida

Vidéo

Lors de la 68e session de la Commission de la condition de la femme, l'ONUSIDA lance un appel à l'action pour parvenir à l'égalité entre les sexes et mettre fin au sida

11 mars 2024

GENÈVE/NEW YORK, 11 mars 2024 — L'ONUSIDA se prépare pour la 68e session de la Commission de la condition de la femme (#CSW68) qui commence aujourd'hui et se poursuivra jusqu'au 22 mars 2024. La #CSW68, le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, se tient cette année sous le thème prioritaire " Accélérer la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles en s'attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective sexospécifique ".

Malgré les progrès réalisés, aucun pays n'a atteint l'égalité des sexes à ce jour, et les violations des droits humains des femmes et les violences fondées sur le genre continuent d'alimenter la pandémie de sida. Le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de genre fixés dans les Objectifs de développement durable (ODD) et, dans de nombreux pays parmi les plus pauvres du monde, la crise de la dette réduit les investissements dans l'éducation, la santé et la protection sociale, ce qui nuit particulièrement aux femmes et aux filles.

Aujourd'hui dans le monde, 129 millions de filles ne sont pas scolarisées, ce qui les prive d'informations vitales sur la manière de se protéger du VIH. Toutes les trois minutes, une adolescente ou une jeune femme (15-24 ans) a contracté le VIH en 2022 en Afrique subsaharienne, et dans toute l'Afrique, le sida reste la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer.

"Il n'y a plus d'excuses. Mettre fin au sida chez les femmes et les filles n'est pas seulement un impératif moral, mais aussi une priorité stratégique pour atteindre les objectifs de développement durable", a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. "Ce n'est qu'en protégeant les droits des femmes et des filles et en investissant dans ces droits que nous pourrons protéger leur santé, et ce n'est qu'en protégeant la santé des femmes que nous pourrons mettre fin à la pandémie de sida. Nous devons saisir cette occasion pour accélérer les progrès vers un monde où chaque femme et chaque fille pourra non seulement survivre, mais aussi s'épanouir."

Pendant la #CSW68, l'ONUSIDA co-organisera plusieurs événements clés, notamment une réunion de haut niveau co-organisée par le Grand-Duché du Luxembourg et Education Plus (une initiative conjointe de l'ONUSIDA, de l'UNESCO, de l'UNFPA, de l'UNICEF et d'ONU Femmes) qui mobilisera les gouvernements, les partenaires et les parties prenantes pour accélérer les actions à plus grande échelle sur les droits des femmes et tirer parti de l'éducation des filles pour l'égalité entre les sexes et la prévention du VIH dans toute l'Afrique.

L'ONUSIDA appelle à un regain d'action et s'attend à ce que la #CSW68 débouche sur des résultats solides. L'ONUSIDA attend avec impatience les partenariats qui seront forgés pour accélérer les progrès vers l'égalité des sexes et mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique mondiale.

L'ONUSIDA reste fidèle à son engagement de travailler en collaboration avec les gouvernements, la société civile et d'autres partenaires pour créer un monde où les droits et la dignité de toutes les femmes et de toutes les filles sont respectés et protégés, y compris les femmes et les filles qui vivent avec le VIH, qui sont exposées au risque d'infection et qui sont affectées par le virus.

La #CSW68, organisée par les Nations unies, réunira des dirigeants, des défenseurs, des gouvernements, des organisations de la société civile, des activistes et des experts pour discuter, convenir d'actions et d'investissements susceptibles de mettre fin à la pauvreté des femmes et de faire progresser l'égalité entre les hommes et les femmes.

Suivez l'événement Education Plus en direct le mardi 12 mars de 08:00 à 09:30 EST - Making Education Investment Cases Work for Gender Equality and HIV Prevention (Faire en sorte que les cas d'investissement dans l'éducation fonctionnent pour l'égalité des sexes et la prévention du VIH) 

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À l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’ONUSIDA appelle à protéger leurs droits pour protéger leur santé

06 mars 2024

GENÈVE, le 6 mars 2024— En amont de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, l’ONUSIDA appelle à la protection de leurs droits pour protéger leur santé.

L’humanité affiche un retard considérable pour atteindre les ambitions en matière de genre, d’égalité et de VIH telles que définies dans les Objectifs de développement durable. Au rythme actuel, il faudra environ 300 ans pour mettre fin au mariage des enfants, 140 ans pour que les femmes soient représentées à parts égales avec les hommes à des postes de pouvoir et de direction au travail et 47 ans pour parvenir à une représentation égale dans les parlements nationaux.

De plus, dans le monde, au moins cinq femmes ou filles sont tuées chaque heure par un membre de leur propre famille. Une femme sur trois subit des violences basées sur le genre ou sexuelles.

Les femmes victimes de violences sont davantage susceptibles d’être infectées par le VIH. Ce risque est accru pour les 600 millions de femmes et de filles qui vivent dans les pays touchés par les conflits dans le monde et qui sont exposées à un danger supplémentaire de violence sexuelle. Et dans la plupart des pays les plus pauvres du monde, la crise de la dette tarit les investissements dans l’éducation, la santé et la protection sociale, ce qui nuit particulièrement aux femmes et aux filles.

Une autre menace qui plane sur les femmes sont les campagnes organisées visant les droits qu’elles ont acquis. « Aujourd’hui, les droits des femmes durement gagnés sont la cible d’attaques violentes et coordonnées dans le monde entier. Les attaques les plus malveillantes visent les femmes qui sont déjà les plus marginalisées », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les injustices auxquelles les femmes sont confrontées ne sont pas des catastrophes naturelles auxquelles nous devons nous préparer, comme les ouragans ou les tempêtes. Elles sont d’origine humaine et, à ce titre, nous pouvons les déconstruire. »

La bonne nouvelle est que les femmes et les filles luttent pour leur égalité et leurs droits dans le monde entier. Les femmes s’opposent à l’oppression dans leur foyer, sur leur lieu de travail et au sein de leurs communautés. Les mouvements de femmes apportent un soutien concret aux femmes et aux filles victimes de violences tout en manifestant et faisant grève pour décrocher l’égalité. Afin de protéger les droits des femmes, il est essentiel de soutenir et de fournir des ressources à ces organisations communautaires, groupes de la société civile et organisations de femmes, car il s’agit de la première ligne de défense de ces droits.

La santé, tout comme la justice, n’est jamais donnée. Elle est une victoire.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes 2024, l’ONUSIDA appelle à protéger la santé et les droits des femmes et des filles. Ainsi, l’humanité mettra fin au sida et surmontera les inégalités qui alimentent l’épidémie.

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L’ONUSIDA nous appelle à unir nos forces pour mettre fin aux violences sexistes à l’encontre des femmes et des filles

25 novembre 2022

GENÈVE, le 25 novembre 2022—À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA nous appelle à nous unir pour mettre fin à la violence sexiste sous toutes ses formes et lutter contre les inégalités entre les sexes qui alimentent la pandémie de VIH.

« La violence à l’égard des femmes et des filles est une honte pour tout le monde, au niveau individuel et collectif, une violation grave des droits humains qui se produit à une échelle démesurée », a déclaré la directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette pandémie de violence continue d’entraîner des milliers de nouvelles infections au VIH chaque semaine et complique considérablement l’éradication du sida. Il s’agit d’une question systémique qui doit être traitée à tous les niveaux de la société. »

Chaque semaine, l’année dernière, 4 900 jeunes femmes ou adolescentes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH. Dans le monde, une femme et une adolescente sur trois subissent des violences physiques, sexuelles ou les deux de la part de leur mari, de leur partenaire masculin ou de tiers. Ces violences ont souvent lieu chez elles et dans leur quartier, autrement dit dans des endroits où elles devraient se sentir le plus en sécurité. Et ce chiffre affligeant ne prend pas en compte les millions de femmes et de filles qui sont victimes d’autres formes très diverses de violences sexistes et de pratiques nuisibles telles que le mariage forcé, le mariage des enfants, les mutilations génitales des femmes et la violence sexuelle.

Dans les pays à haute prévalence du VIH, les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes. La violence ou la peur de la violence empêche les femmes d’accéder aux services et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs de cette violence, à divulguer leur statut sérologique ou à respecter leur traitement antiviral. La scolarisation des filles est un des moyens de réduire leur exposition à la violence et leur risque d’infection au VIH de 50 %.

L’Organisation mondiale de la Santé a désigné la violence à l’égard des femmes comme un problème de santé mondial qui a atteint les proportions d’une épidémie. Pourtant, des décennies après la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948 et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) instituée en 1979, le monde parle encore d’éliminer la violence à l’égard des femmes.

Aujourd’hui marque le coup d’envoi de 16 jours d’activisme contre la violence sexiste dont le thème cette année est Tous UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles !

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16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre

Ukraine : un rapport indique que les femmes et les personnes marginalisées ont besoin d’accéder de toute urgence aux services de santé

11 mai 2022

Un nouveau rapport de l’ONU Femmes et de CARE International souligne l’urgence de fournir des services de santé aux femmes en Ukraine et explique pourquoi la communauté internationale doit soutenir une riposte à la crise humanitaire ukrainienne qui prenne en compte le sexe.

Le rapport met également l’accent sur la nécessité d’une approche intersectionnelle de la crise qui se penche sur les risques accrus rencontrés par les communautés marginalisées (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexe (LGBTI), les Roms, les personnes handicapées et celles atteintes de maladies chroniques), qui sont confrontées à d’immenses difficultés et ont des besoins spécifiques en matière de santé et de sécurité.

« Ce rapport influent montre pourquoi et comment les ripostes humanitaires doivent toujours prendre en compte le sexe, mais aussi répondre aux besoins spécifiques des communautés marginalisées », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Le courage et l’engagement des personnalités féminines qui continuent de servir leurs communautés, même en période de guerre, en Ukraine et dans le monde entier, sont une source d’inspiration. »

L’analyse du rapport, basée sur des enquêtes et des entretiens avec des personnes en Ukraine, a été menée en avril et détaille certaines dynamiques de la crise du point de vue des sexes et formule des recommandations pratiques et réalisables pour la riposte humanitaire internationale.

Les femmes et les filles interrogées dans le cadre du rapport ont mis en avant les difficultés à accéder aux services de santé, en particulier pour les survivantes de violences sexistes, les femmes enceintes et les jeunes mères, ainsi que la peur croissante face aux violences sexistes et au manque de nourriture, en particulier pour les personnes vivant dans les zones de conflit.

De nombreuses personnes interrogées ont évoqué les risques pour la santé, y compris la propagation de la COVID-19, à cause d’abris insalubres.

La guerre a également un impact sur l’accès à la santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale et la santé maternelle, néonatale et infantile. De nombreux médias ont constaté que les effets de la guerre sur les conditions de vie augmentaient le risque de naissance prématurée.

Les personnes transgenres ont également besoin d’un accès régulier aux médicaments, mais beaucoup ont dû arrêter leur traitement hormonal en raison de l’arrêt de l’approvisionnement. Plusieurs organisations LGBTI fournissent un accès aux médicaments aux membres de la communauté transgenre, mais leur aide ne couvre pas tous les besoins.

« Avec son analyse prenant en compte le sexe, la Rapid Gender Analysis nous permet de consulter directement les populations touchées afin d’identifier avec précision les besoins spécifiques de différents groupes de personnes et de savoir comment les satisfaire au mieux », a déclaré la secrétaire générale de CARE International, Sofia Sprechmann Sineiro. « Ce que nous entendons du peuple ukrainien, c’est que certains groupes, comme les personnes handicapées, les Roms et d’autres minorités ethniques, les mères célibataires et les enfants non accompagnés, ont chacun besoin de différentes formes de protection et d’assistance. Pour que notre réponse reste efficace et pertinente, il faut s’adresser à ces groupes et les prioriser dans l’ensemble de l’écosystème de l’aide, car cette situation réellement dévastatrice continue d’évoluer. »

Le rapport appelle à soutenir les organisations dirigées par des femmes et les organisations de défense des droits des femmes qui fournissent des ressources financières et à faire davantage entendre leur voix sur les plateformes nationales et internationales.

Le rapport enjoint à combler les lacunes dans les services de réponse à la violence sexiste et à accorder la priorité à la santé sexuelle et reproductive, y compris aux soins cliniques offerts aux survivantes d’agressions sexuelles, ainsi qu’aux soins de santé maternelle, néonatale et infantile, notamment à l’accès à la contraception.

« Il est essentiel que la riposte humanitaire en Ukraine tienne compte et réponde aux différents besoins des femmes, des filles, des hommes et des garçons, y compris des populations les plus laissées pour compte », a déclaré la directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous. « Cette analyse arrive à point nommé. Elle apporte les preuves de ces besoins et de leur urgence. Les femmes jouent un rôle vital dans la riposte humanitaire au sein de leurs communautés. Elles doivent également être impliquées de manière significative dans les processus de planification et de prise de décision pour s’assurer que leurs besoins spécifiques sont satisfaits, en particulier ceux liés à la santé, à la sécurité et à l’accès aux moyens de subsistance. »

Rapport

Message de l’ONUSIDA pour la Journée internationale de défense des doits des femmes 2021

08 mars 2021

8 mars 2021

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA
Secrétaire générale adjointe des Nations Unies

Partout dans le monde, des femmes d'exception ouvrent la voie de la riposte à la crise de la COVID-19. Cheffes de gouvernement ou coordinatrices d’organisations sociales citoyennes, elles rappellent à l’humanité à quel point il est important que les femmes occupent des postes à responsabilité en nombre suffisant et dans toute leur diversité .

Mais la crise de la COVID-19 a également été un revers pour les acquis en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Elle a renforcé ces disparités pour ce qui est de la santé, des revenus, de l’accès aux services, de la charge du travail non rémunéré, du statut et du pouvoir.

Plus de 20 millions supplémentaires de filles en âge d'être scolarisées à l’école secondaire pourraient être déscolarisées après la crise. Beaucoup d’entre elles risquent de ne pas retrouver le chemin de l’école ou de ne pas avoir accès aux compétences et aux opportunités économiques, d’être davantage exposées à la violence, à des problèmes de santé ou encore à la pauvreté.

2,5 millions de filles supplémentaires sont maintenant exposées au mariage précoce au cours des cinq prochaines années. Nous avons également constaté une augmentation alarmante de la violence à l’égard des femmes.

Les pandémies comme la COVID-19 et le VIH amplifient les failles qui traversent nos sociétés et exacerbent les vulnérabilités. Le cumul des formes d’inégalité et les violences basées sur le genre sont un frein à l’épanouissement des femmes et des filles dans le monde entier.

La pandémie de COVID-19 a révélé comme jamais que, même avant son arrivée, environ 34 millions de filles âgées de 12 et 14 ans n’allaient pas à l’école, qu’une femme sur trois dans le monde indiquait avoir été victime de violence physique ou sexuelle, et que les femmes dans tous les pays travaillent plus longtemps pour un salaire inférieur ou nul.

Les femmes déjà victimes de stigmatisation appartiennent aux populations pour lesquelles l’impact de la pandémie se fait le plus sentir. La perte soudaine des moyens de subsistance des travailleuses du sexe et l’impossibilité d’accéder aux soins de santé et à la protection sociale ont aggravé leur vulnérabilité, en particulier lorsqu’elles vivent avec le VIH. La pandémie a eu de graves répercussions pour de nombreuses migrantes et travailleuses précaires qui sont exclues des plans de protection et d’aide des gouvernements, ainsi que des services de santé. La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation exposent les femmes transgenres et les consommatrices de drogues à un risque plus élevé de contamination au VIH et à d’autres infections sexuellement transmissibles, tout en étant des obstacles à l’accès aux services de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH.

Les stratégies de reprise ne peuvent pas ignorer ou ne pas prendre en compte les réalités liées au genre. Elles doivent déraciner les inégalités qui empêchent les femmes de s’épanouir.

Ensemble, l’ONUSIDA, l’ONU Femmes, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, ainsi que le Fonds des Nations Unies pour la population coordonnent Education Plus. Ce mouvement d’envergure coopère avec les gouvernements pour mettre en place des transformations profondes qui permettront à toutes les adolescentes en Afrique d’aller à l’école, de se sentir en sécurité et de s'émanciper. Il s’adresse aussi bien à toutes les filles qui ont dû quitter l’école au cours de la crise de la COVID-19, qu’à celles qui n’avaient déjà pas accès à l’éducation avant son arrivée.

Pour surmonter la pandémie du coronavirus et mettre fin aux infections au VIH et à la mortalité liée au sida, nous devons réduire les inégalités qui nourrissent ces vulnérabilités. La nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 met l’accent de la riposte sur les droits et les besoins multiples et variés des femmes et des filles tout au long de leur vie : prévention de la transmission verticale, promotion de l’accès à une éducation de qualité dans des environnements sûrs et favorables, accès à une éducation sexuelle complète, ainsi qu’à des services exhaustifs de santé sexuelle et reproductive.

Les inégalités entre les sexes sont non seulement injustes. Elles sont également dangereuses. Elles nous fragilisent toutes et tous. Un monde plus juste permettra de mieux riposter aux pandémies et à d’autres chocs, mais aussi d’améliorer la santé, la sécurité et la prospérité de toutes et tous.

Les avancées en faveur de l’égalité des sexes n’ont jamais été automatiques. Aucun progrès n’a été offert sur un plateau, il a fallu lutter à chaque fois.

Les mouvements de femmes en première ligne pour l’égalité sont une source d’inspiration pour nous. Les Nations Unies sont à vos côtés pour instaurer un monde où les femmes et les filles dans toute leur diversité pourront s’épanouir et jouer le rôle qui leur revient de plein droit en tant qu’égales.

En cette Journée internationale de défense des droits des femmes, apportons notre soutien et rendons hommage aux femmes qui ouvrent la voie.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Égalité des sexes

L’ONUSIDA appelle à éradiquer la pandémie rampante de violence à l’égard des femmes et des filles

25 novembre 2020

GENÈVE, le 25 novembre 2020— À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA appelle l’humanité à renforcer ses efforts pour éliminer la pandémie fantôme de violence à l’égard des femmes et des filles dans toute sa diversité. Cette infraction courante aux droits humains touche en effet une femme sur trois au moins une fois dans sa vie.

Avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, 243 millions de femmes et de filles âgées de 15 à 49 ans avaient été victimes de violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime, en un an dans le monde. Des preuves existent indiquant que la pandémie de COVID-19 s’accompagne d’une flambée des violences basées sur le genre dans pratiquement tous les pays.

« Les preuves corroborant l’inégalité des genres devant l’impact de la pandémie de COVID-19 se multiplient », a expliqué la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les obstacles que rencontrent les femmes victimes d’abus, en particulier les femmes et les filles enfermées chez elles avec leur agresseur, se trouvent aggravés par les répercussions des confinements et des restrictions de déplacement imposées dans de nombreux pays afin de limiter la propagation de la pandémie de COVID-19, ainsi que par le manque de reconnaissance du caractère essentiel des services de santé sexuelle et reproductive, et de ceux destinés aux victimes de violences, ou encore par la fragilisation de la sécurité économique des femmes. »

À cause de la pandémie de COVID-19, les adolescentes et les jeunes femmes sont également confrontées de plus au plus au mariage précoce et au trafic d’êtres humains, à la déscolarisation à cause de la fermeture des établissements et à un manque d’accès à une éducation sexuelle complète, ainsi qu’aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris la contraception et l’avortement.

Le coronavirus augmente la violence à l’égard des femmes et creuse les inégalités entre les genres, ce qui accroit l’exposition au VIH et les vulnérabilités des femmes, alors que l’accès aux services liés à la violence basée sur le genre, ainsi que les autres services de santé sexuelle et reproductive sont réduits ou à l’arrêt pendant la pandémie. La violence à l’égard des femmes est un facteur fondamental d’une vulnérabilité accrue au VIH. Dans les régions très touchées par le virus, comme l’Afrique subsaharienne, les femmes victimes de violence exercée par un partenaire intime ont 50 % plus de risque de vivre avec le VIH. Quant aux hommes perpétuant des violences à l’égard des femmes, ils ont tendance à être davantage exposés au VIH et à utiliser moins fréquemment de préservatifs ce qui augmente le risque de transmission du VIH.

La violence ou la peur d’y être exposée dissuadent de nombreuses femmes et adolescentes séropositives de révéler leur statut sérologique à leur partenaire, à leur famille et au personnel de santé, ce qui complique le suivi du traitement du VIH au sein de cette population.

La violence basée sur le genre entrave la liberté de décision des femmes et des filles. Elle amenuise inexorablement leurs droits et leur santé sexuelle et reproductive, y compris pour ce qui est de décider si, comment, quand et avec qui avoir des rapports sexuels, ou encore de protéger leur santé, d’accéder aux services de prévention du VIH et de poursuivre leur traitement.

« La pandémie de COVID-19 montre une nouvelle fois qu’il est inacceptable de continuer à se contenter de demi-mesures et à ne pas respecter les promesses visant à mettre un terme à la violence à l’égard des femmes », a ajouté Mme Byanyima. « Si nous voulons sérieusement parvenir à l’égalité des sexes et à l’éradication du sida, alors la prévention de la violence basée sur le genre doit devenir une priorité mondiale, nationale et locale. »

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L’ONUSIDA lance un appel pour renforcer sans attendre les programmes de protection sociale face à la COVID-19

26 août 2020

GENÈVE, le 26 août 2020—L’ONUSIDA appelle les pays à adopter des mesures d’urgence pour renforcer les programmes de protection sociale afin de protéger les personnes les plus vulnérables des répercussions sanitaires et socioéconomiques de la pandémie de COVID-19.

Les personnes vivant avec le VIH et la tuberculose sont durement touchées par la COVID-19. Selon des modélisations, la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact catastrophique et augmenter les décès de 10 % pour le VIH, de 20 % pour la tuberculose et de 36 % pour le paludisme au cours des cinq prochaines années.

Les femmes et les filles, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les toxicomanes ainsi que les personnes transgenres figurent parmi les groupes les plus vulnérables souvent exclus des programmes de protection sociale en place.

« Les pays doivent garantir l’accès de toutes et tous aux services essentiels, notamment aux soins de santé. Ils doivent financer correctement les programmes de protection sociale qui écartent les dangers et les conséquences de la perte du moyen de subsistance », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA.

Certaines des populations les plus désavantagées dans les sociétés du monde entier vont ressentir de plein fouet les répercussions sociales et économiques de la pandémie de COVID-19. Par exemple, la COVID-19 fait planer la menace d’une multiplication par deux du nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire grave, soit plus de 265 millions d’êtres humains d’ici la fin de l’année. La plupart vivent dans des pays déjà mis à mal par des conflits ou des crises économiques ou climatiques. Les populations réfugiées font partie des groupes les plus menacés.

Par ailleurs, des centaines de millions de personnes aux quatre coins du monde risquent de perdre leur emploi dans les secteurs formel et informel de l’économie. Près de 150 millions d’emplois à plein temps ont été détruits au premier trimestre 2020 et des millions d’autres personnes vivent dans la crainte de perdre leur source de revenus dans les prochains mois.

« Aujourd’hui, seulement 29 % de la population mondiale jouissent d’une protection sociale adaptée », a souligné Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du Travail. Les gouvernements doivent agir pour garantir la préservation des moyens de subsistance, des entreprises et des emplois, ainsi que la protection de la santé, des droits et des revenus des employé-es au cours et après la COVID-19. »

Les femmes sont particulièrement sensibles aux crises économiques, car elles sont surreprésentées dans le secteur informel de l’économie et, par conséquent, sont plus susceptibles de perdre leur source de revenus. Elles sont également souvent employées en première ligne de la riposte à la COVID-19 où elles représentent jusqu’à 70 % du personnel de santé et d'assistance sociale. À cela s’ajoute que la plus grande partie des tâches familiales non payées leur incombe comme s’occuper de la maison, des enfants et des autres.

Face à l’augmentation des violences basées sur le genre constatées pendant les périodes de confinement, les gouvernements ont l’obligation d’investir dans des programmes de protection sociale pensés spécifiquement en faveur des femmes et des filles.

Une génération de jeunes est également exposée au risque de crise sociale et économique causée par la pandémie. La vulnérabilité des enfants et des jeunes se trouve renforcée par la fermeture des écoles qui ont concerné ou concernent plus de 90 % de la population écolière et universitaire du monde, interrompant ainsi leur éducation et leur accès à des services sociaux essentiels comme la cantine.

« Les enfants et les jeunes souffrent d’une manière disproportionnée de l’impact socioéconomique de la crise de la COVID-19 », a indiqué Henrietta H. Fore, directrice exécutive de l’UNICEF. « Avant l’arrivée de l’épidémie, deux enfants sur trois n’avaient pas accès ou seulement un accès inadapté à une forme de protection sociale. Les pays doivent respecter leur engagement en matière de protection sociale pour celles et ceux qui en ont besoin. »

L’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) sont à l'origine de l’appel à l’action à destination des gouvernements, réclamant des investissements adaptés dans des programmes de protection sociale. Cette initiative jouit du soutien du Programme alimentaire mondial (PAM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et de la Banque mondiale.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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UNAIDS calls on governments to strengthen HIV-sensitive social protection responses to the COVID-19 pandemic

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