Reportage
Genève célèbre la vie positive à l’occasion de la Journée mondiale sida
01 décembre 2009
01 décembre 200901 décembre 2009Si vous faites partie des nombreux voyageurs qui atterriront cette semaine à l’aéroport de Genève, vous remarquerez certainement les gigantesques rubans rouges qui se trouvent dans les halls d’arrivée et de départ, dans une ville qui a choisi d’unir ses forces à celles de l’ONUSIDA et des innombrables organisations de la société civile pour attirer l’attention sur les droits humains et à la Journée mondiale sida.
Terre d’accueil de nombreuses organisations internationales, la Ville de Genève montre l’exemple de par son action contre le VIH dans la communauté. Avec un taux de presque une personne sur cent vivant avec le VIH, Genève est l’une des cités les plus touchées par l’épidémie en Suisse. L’épidémie est alimentée principalement par la consommation de drogues injectables et les rapports sexuels entre personnes de même sexe. Toutefois, les nombreux programmes en place donnent des résultats : l’an passé, pas un seul nouveau cas d’infection à VIH du fait de la consommation de drogues n’a été diagnostiqué.
Fidèle à son engagement de riposter de manière proactive à l’épidémie, et de prendre en compte les besoins de celles et ceux qui en sont affectés, la ville, notamment nombre de compagnies du secteur privé, ont répondu favorablement à l’appel à célébrer collectivement la Journée mondiale sida.
Je suis enchantée de voir tant de personnes de la communauté internationale et locale se rassembler pour montrer leur solidarité et célébrer cette Journée mondiale sida, et je suis honorée de célébrer cette journée avec vous.
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. Gestion et relations extérieures.
« Nous pensons que le sida est un problème important pour les gens de Genève, et nous sommes très heureux de nous joindre aux Nations Unies et à la société civile pour montrer notre engagement à répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH, mais également pour sensibiliser le public à une épidémie qui affecte des millions de personnes à travers le monde, » déclare Rémy Pagani, Maire de la Ville de Genève.
Les activités genevoises sont dirigées par un comité de la Journée mondiale sida qui rassemble le personnel des Nations Unies et des membres d’organisations internationales et locales telles que le Groupe sida Genève. Ils étaient mus par le désir de partager leur engagement en faveur de la cause du VIH et ont rassemblé leur créativité et leurs carnets d’adresses pour mobiliser un maximum de personnes autour de la Journée mondiale sida.
La communauté s’est réunie pour former un spectaculaire ruban rouge humain constitué d’environ 200 personnes en provenance des Nations Unies et des réseaux internationaux et locaux œuvrant dans le domaine du sida.
Cela étant, c’est non seulement l’aéroport de Genève qui participe, mais des rubans rouges accompagnés d’une plaque expliquant le symbole du ruban ont également été placés à proximité de cinq monuments importants autour du Lac Léman. Des affiches de la Journée mondiale sida sur lesquelles figurent des messages en rapport avec les droits humains ont été collées sur les trams locaux et les hôtels de la ville ont proposé de déposer à leur réception des rubans rouges et un programme des manifestations.
La Ville de Genève a été un solide partenaire tout au long des célébrations, avec l’illumination de la cathédrale Saint-Pierre et du phare des Pâquis. Les médias locaux ont également été très impliqués, et ont couvert la Journée mondiale sida par des interviews de membres de la communauté locale et internationale pour illustrer à la fois la réalité qui consiste à vivre avec le VIH à Genève et la manière dont répondent les autorités locales.
Un déjeuner de solidarité a été organisé au Siège du Secrétariat de l’ONUSIDA afin de collecter des fonds pour les enfants affectés par le VIH au Cameroun. Le Groupe sida Genève a pris la direction de l’organisation des manifestations commémoratives de la soirée à travers la ville pour se souvenir des amis et des membres de la famille perdus à cause du sida, et aussi pour célébrer la vie positive sur la voie d’un monde libéré de la stigmatisation et de la discrimination.