Reportage
L'Administratrice du PNUD Helen Clark souligne l'importance de l'égalité entre les sexes dans la réalisation des OMD en Papouasie-Nouvelle-Guinée
22 février 2010
22 février 201022 février 2010Une version de ce reportage a été initialement publiée sur undp.org
L'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement, Mlle Helen Clark, a mis l'accent sur les questions relatives au VIH pendant sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). Dans ses réunions avec les hauts représentants et d'autres fonctionnaires du Gouvernement, elle souligné que « le système des Nations Unies pour le développement [était] prêt à poursuivre sa collaboration avec le Gouvernement et le peuple de Papouasie-Nouvelle-Guinée, afin de surmonter les problèmes actuels de développement et d'accélérer les avancées sur la voie des Objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'émancipation des femmes et de la lutte contre l'épidémie de VIH/sida ».
Dans les locaux du Programme du PNUD pour le développement du leadership axé sur le VIH, dirigé par la Friends Foundation dans la banlieue de Gerehu, Mlle Clark a loué le programme pour le soutien qu'il apporte aux personnes retournant dans leurs communautés afin de trouver des manières innovantes de riposter à l'épidémie de sida. Les initiatives visent notamment à aider les orphelins et à réduire la stigmatisation et la discrimination. Elle a également rencontré les membres d'une des trois unités spécialisées dans les violences sexuelles familiales, au poste de police de Boroko à Port Mores. Le rôle de ces unités est d'aider les victimes de violence fondée sur le sexe et domestique.
La triste vérité est que les endroits où nous constatons les retards les plus importants dans la réalisation des OMD sont souvent ceux où peu d'attention est accordée à la condition des femmes et des filles.
Mlle Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement
Mlle Clark a participé en compagnie de M. Paul Tiensten, Ministre du plan et du développement des districts, au lancement du Second rapport national d'activité sur les OMD. Comme le montre le rapport, la Papouasie-Nouvelle-Guinée n'est pas actuellement en mesure d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, en ce qui concerne notamment la riposte au VIH, la réduction de la mortalité maternelle et infantile et la promotion de l'égalité entre les sexes.
« La triste vérité est que les endroits où nous constatons les retards les plus importants dans la réalisation des OMD sont souvent ceux où peu d'attention est accordée à la condition des femmes et des filles », a-t-elle déclaré.
Lors de l'ouverture du Forum national sur l'égalité et la participation des femmes : un avenir meilleur pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, coprésidé par Mlle Clark et Dame Carol Kidu, Ministre du développement communautaire, le débat s'est axé sur la nécessité d'accroître les moyens d'expression et de participation des femmes en politique, dans le but de promouvoir la démocratie, de faire progresser l'égalité des sexes et d'arriver à un développement durable pour tous.
La participation des femmes aux processus décisionnels est un problème de premier plan en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où règne une importante violence fondée sur le sexe associée à une prévalence élevée du VIH chez les femmes et les filles âgées de 15 à 29 ans. Le pays ne compte à ce jour qu'une seule femme députée et des initiatives sont en cours visant à réserver aux femmes 22 sièges au parlement national.
« Pour accélérer le développement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, il est primordial de mettre en oeuvre des actions destinées à promouvoir l'égalité des sexes, notamment en favorisant la scolarisation des filles, en améliorant la santé maternelle, en luttant contre la violence fondée sur le sexe et en garantissant une représentation féminine aux postes clés du Gouvernement », a déclaré Mlle Clark. « La mobilisation du potentiel de la Papouasie-Nouvelle-Guinée passe par une égalité des chances dans la vie pour les femmes et les hommes », a-t-elle ajouté