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L’ONUSIDA et le secteur privé se penchent sur les modalités d’une collaboration efficace contre l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant
16 mars 2010
16 mars 2010 16 mars 2010
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé et John Tedstrom, président-directeur général de GBC. New York, le 15 mars 2010. Photo: ONUSIDA
Le 15 mars 2010, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré plus de quinze entreprises du secteur privé affiliées à la Coalition mondiale des entreprises contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GBC). Il a mis en relief les priorités de l’ONUSIDA pour 2010-2011 et réitéré son appel en faveur de l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant d’ici 2015.
Plus d’un million de femmes enceintes risquent de transmettre le VIH à leur enfant chaque année dans le monde. En 2008, près de 45 % des femmes enceintes dont le statut sérologique positif était avéré ont reçu des médicaments antirétroviraux pour empêcher la transmission du virus à leurs enfants.
La suppression de la transmission de la mère à l’enfant est l’affaire de chacun. J’invite donc instamment le secteur privé à étayer ses compétences fondamentales, ses ressources et son zèle mobilisateur pour épargner tous les bébés .
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé
« La suppression de la transmission de la mère à l’enfant est l’affaire de chacun. J’invite donc instamment le secteur privé à étayer ses compétences fondamentales, ses ressources et son zèle mobilisateur pour épargner tous les bébés », a déclaré M. Sidibé.
L’impact du sida sur la population active est patent, aussi bien dans le secteur public que privé. L’épidémie érode la productivité à l’heure où les pays en développement doivent accroître leur compétitivité pour faire face à une mondialisation rampante. Dans le secteur privé, elle aggrave le coût de l’activité et ralentit l’investissement.
L’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant mettrait fin à l’une des trois voies de transmission du VIH (voie sexuelle, voie sanguine, voie verticale). Elle améliorerait aussi nettement la santé des femmes et des enfants tout en contribuant aux objectifs du Millénaire pour le développement 4, 5 et 6. Et plus important encore, elle est envisageable dans des délais d’entreprises, à savoir d’ici 2012 dans les treize pays les plus affectés, et d’ici 2015 dans le monde.
L’ONUSIDA est convaincu que la question de la transmission de la mère à l’enfant peut être efficacement résolue par le secteur privé. Il dispose des compétences fondamentales pour y contribuer : capacités financières et comptables, savoir-faire technique, maîtrise des moyens de communication, commercialisation et vente de produits et services. Il possède aussi les connaissances utiles pour atteindre et changer les opinions et comportements d’un grand nombre de personnes.

Plus de quinze entreprises du secteur privé affiliées à la Coalition mondiale des entreprises contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GBC) se penchent sur les modalités d’une collaboration efficace contre l’élimination définitive de la transmission de la mère à l’enfant. Photo: ONUSIDA
La réunion a rassemblé des représentants d’entreprises comme Abbott, BD, Boehringer Ingelheim, Bristol-Myers Squibb, Booz & Co., Colgate-Palmolive, Johnson & Johnson, Mylan, l’Association nationale de basketball, OraSure, Pfizer, Premier Medical Corporation, Spike DDB, Standard Bank, Standard Chartered Bank, Unilever et Vestergaard.
« À l’heure où nous entrons dans une ère marquée par de nouveaux défis inattendus en matière de ressources et attachée à privilégier les ripostes les plus durables au VIH et aux autres questions de santé à l’échelle mondiale, il est plus important que jamais de former une équipe unie », a déclaré John Tedstrom, président-directeur général de GBC. « Notre partenariat avec l’ONUSIDA et l’engagement conjoint que nous venons de prendre en faveur de la lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant lors de notre réunion d’aujourd’hui s’inscrivent dans le cadre des efforts que la Coalition mène pour s’ajuster à toutes nos priorités de santé mondiales. »
Plusieurs entreprises internationales ont pris des engagements publics et mondiaux en faveur de l’élimination définitive de la transmission du VIH de la mère à l’enfant : Johnson & Johnson en Afrique du Sud, Bristol-Myers Squibb, le Collège de médecine Bayer en Afrique, le programme de dons de névirapine aux pays en développement de Boeringer, et Chevron en Angola.
La réunion a posé les jalons d’un programme efficace pour l’élaboration d’un plan de suivi sur les partenariats public-privé destinés à renforcer la riposte au sida. Au cours des 24 prochains mois, l’ONUSIDA, la GBC et leurs partenaires intensifieront leurs efforts pour sauver les mères et leurs enfants. Leur action vouée à la réussite pourrait inspirer et aider les pays à atteindre leurs objectifs d’accès universel dans la prévention, le traitement, les soins et les services de soutien contre le VIH.
L’ONUSIDA et le secteur privé se penchent sur les
Reportages:
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Les coalitions des entreprises contre le sida renforcent la riposte du secteur privé au sida en Asie (23 novembre 2009)
En Afrique centrale et de l’Ouest, le secteur privé se penche sur les partenariats stratégiques pour améliorer les résultats en matière de santé (27 octobre 2009)
Des partenariats public-privé renforcent les systèmes de santé et la riposte au sida (15 juillet 2009)
Une coalition mondiale d'entreprises se réunit pour transformer les connaissances sur le sida en mesures concrètes (17 juin 2009)
Liens externes:
Global Business Coalition on AIDS, Tuberculosis and Malaria web site
Publications:
UNAIDS Guidelines for working in partnership with the Private Sector (pdf, 38.8 Kb.) (en anglais)
Partnerships with the Private Sector: A Collection of Case Studies from UNAIDS (pdf, 1.35 Mb.) (en anglais)