Reportage

Le VIH et les conflits : établir des liens et la nécessité de l’accès universel

27 octobre 2010

Un supplément spécial de la Revue des Migrations Forcées

Camp pour personnes déplacées de Kibati, en RDC. Photo: Christian Als

Les interconnexions entre les conflits et le VIH sont complexes. Le VIH touche les vies de nombreuses personnes sous le joug de conflits : la population civile, mais aussi les protagonistes, ainsi que les personnes dont le rôle est de garantir la sécurité pendant et après ces conflits.

Lors de conflits, les populations peuvent être sujettes à des déplacements en masse et à des violations des droits humains, y compris les violences sexuelles, voire soumises à des conditions de pauvreté et d’impuissance qui pourraient contraindre certains à devenir des professionnel(le)s du sexe pour survivre. En outre, les infrastructures peuvent se retrouver endommagées et la prévention et les services de santé perturbés. De telles conditions mettent les populations à un risque accru d’infection au VIH, les femmes et les enfants étant plus spécifiquement vulnérables.

Un supplément spécial sur le VIH a été publié par la Revue des Migrations Forcées, avec la participation de l’ONUSIDA. Cette édition repose en grande partie sur le travail de l’Initiative sur le sida, la sécurité et les conflits qui a entrepris des recherches sur un nombre considérable d’années en vue de rassembler des preuves et d’avances des analyses sur les liens entre le VIE et les conflits.

Des programmes conçus spécifiquement pour garantir l’accès universel aux groupes vulnérables doivent devenir partie intégrante des politiques et stratégies nationales en matière de VIH, ainsi qu’un élément-clef des priorités de la communauté internationale, selon l’article de l’ONISIDA.

L’analyse examine comment atteindre un accès plus important et de meilleure qualité à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH pour les populations, pendant et après les conflits. Elle conclut qu’il est peu probable que l’Objectif 6 du Millénaire pour le développement puisse être atteint si les services VIH n’atteignent pas les populations déplacées et les migrants, quelque soit leur sérologie VIH, ainsi que les services en uniforme qui sont en relation avec ces populations.

Le supplément présente une sélection d’études de cas de l’ASCI, ainsi que de nombreux articles sur le sujet, en réponse à l’appel à articles de la Revue des Migrations Forcées. L’ONUSIDA et ses coparrainants, le FNUAP et le HCR, ainsi que plusieurs partenaires de recherche variés ont contribué des articles. En outre, Dr. Nafis Sadik, l’envoyé spécial du Secrétaire général pour le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique, a écrit un papier sur les liens entre la migration forcée et le VIH en Asie.

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