Reportage
Le Secrétaire général des Nations Unies préconise de persévérer dans la voie d’un « nouveau partenariat de coopération » en matière d’aide
30 novembre 2011
30 novembre 201130 novembre 2011Le quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui s’est tenu à Busan en Corée du Sud, du 29 novembre au 1er décembre, rassemblait quelque 3 500 délégués dont des chefs d'État, des ministres, des représentants de la société civile et du secteur privé ainsi que des dirigeants d'organisations internationales. Ceux-ci s’étaient réunis afin d'étudier l'impact de l'aide au développement et de tracer une nouvelle voie ambitieuse définissant comment la coopération pour le développement soutiendra à l’avenir la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
Dans son discours d'ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a souligné la nécessité d'un « nouveau partenariat de coopération » basé sur la responsabilité partagée où les donateurs traditionnels poursuivent leurs programmes d'aide malgré la crise économique, où les pays récipiendaires établissent des priorités de développement claires, tiennent leurs engagements et travaillent plus activement avec la société civile et où les donateurs émergents et le secteur privé renforcent leurs efforts d'aide et leurs engagements.
« Notre agenda est aujourd'hui très clair », a précisé M. Ban. « Nous sommes ici pour garantir que l'aide parvient à ceux qui en ont le plus besoin, les personnes les plus vulnérables que nous devons prendre en charge. »
Soulignant comment l'engagement envers l'aide au développement a contribué à ralentir la propagation du VIH et à réduire la mortalité infantile, le Secrétaire général a insisté sur l’urgente nécessité de continuer à soutenir des « initiatives multilatérales hautement productives comme le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ».
Prônant un « nouveau partenariat mondial pour le développement », le Secrétaire général a mis l’accent sur les trois principes à la base d’une aide efficace, à savoir la responsabilisation, la flexibilité et l’appropriation.
« Les pays responsables, ceux qui reçoivent des aides flexibles, ceux qui pratiquent le plus l’appropriation seront les mieux placés pour obtenir les meilleurs résultats », a précisé M. Ban.
Un nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique
Le 29 novembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a souligné qu’il était aujourd’hui opportun de transformer le concept d'efficacité de l'aide en introduisant de nouveaux paradigmes en faveur de la coopération pour le développement international. Il s'est exprimé lors d'un événement parallèle sur l'impact de l'aide au développement en Afrique organisé à Busan par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
« Notre agenda est aujourd'hui très clair, » a précisé M. Ban. « Nous sommes ici pour garantir que l'aide parvient à ceux qui en ont le plus besoin, les personnes les plus vulnérables que nous devons prendre en charge. »
Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies
« Nous abordons un tournant dans la riposte au sida et les paradigmes de développement actuels semblent dépassés mais aussi confus et ne répondent plus aux besoins d’un monde en mutation », a commenté Michel Sidibé. « Il nous faut élargir le discours au-delà de la seule viabilité financière. Un agenda viable socialement pour l'Afrique doit être conclu à Busan.»
Selon M. Sidibé, bien que l'Afrique subsaharienne reste la région la plus affectée par le VIH avec près de 70 % des 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, les pays qui la composent sont potentiellement capables de mener la riposte au sida avec des atouts comme un accès accru à la technologie, une croissance économique et une population active dynamique.
Les jeunes, « agents du changement »
M. Sidibé a également accompagné le Ministre coréen de l'Éducation, de la Science et de la Technologie, le Dr Lee Ju-Ho, au Forum des jeunes afin d'entendre le point de vue des jeunes sur l'aide efficace et le développement. Ce forum, hébergé par le gouvernement coréen et organisé par la Commission nationale coréenne pour l'UNESCO, s’intéressait aux différentes manières de renforcer la participation des jeunes à l'aide et au développement.
« Vous n'êtes pas des spectateurs de l'architecture du développement mais des agents du changement. Vous êtes les dirigeants d'aujourd'hui, vous transformez le monde et vous envisagez le développement autrement grâce à vos idées ambitieuses et à l'utilisation innovante des technologies », a déclaré M. Sidibé en s’adressant aux jeunes lors de l’ouverture du forum.
Exhortant les jeunes à participer à l’élaboration de la nouvelle stratégie de l'ONUSIDA pour la jeunesse, M. Sidibé a souligné la puissance des médias sociaux pour le développement et l'innovation. L'ONUSIDA fait appel aux internautes pour responsabiliser les jeunes, y compris ceux vivant avec le VIH, afin qu'ils s'approprient et développent la stratégie en ligne. Pour participer à cette initiative, rendez-vous sur le site www.crowdoutaids.org.