Reportage

Le Sommet sur la planification familiale insiste sur les liens avec les services anti-VIH

13 juillet 2012

La planification familiale peut être un facteur inducteur clé dans la réduction du nombre de grossesses non désirées chez les femmes vivant avec le VIH.
Photo : ONUSIDA/A.Gutman

Mettant de nouveau la planification familiale en avant, le gouvernement britannique et la Fondation Bill & Melinda Gates ont organisé un sommet à Londres pour défendre le droit des femmes et des filles à décider librement et de leur plein gré si elles veulent avoir des enfants, et quand et combien elles veulent en avoir.

En partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), les gouvernements nationaux, les donateurs, la société civile, le secteur privé, la communauté de recherche et de développement et autres parties prenantes du monde entier, le Sommet de Londres sur la planification familiale a appelé à un engagement politique et des ressources mondiales qui permettront à 120 millions de femmes et de filles supplémentaires d'utiliser une contraception d'ici 2020. L'atteinte de cet objectif pourrait éviter plus de 200 000 décès de femmes et de filles pendant la grossesse et l'accouchement, et près de 3 millions de décès de nourrissons pendant leur première année de vie.

L'événement a exploré les liens entre la planification familiale et la santé et les droits sexuels et reproductifs, y compris le VIH, la violence faite aux femmes et la mortalité liée à l'avortement. Des délégués ont également été invités pour défendre les femmes et les filles en faisant le lien entre la planification familiale et les programmes anti-VIH. Le VIH est la principale cause de décès chez les femmes en âge de se reproduire.

Dans son allocution à l'occasion d'une séance spéciale axée sur le VIH de la conférence, Mme Anna Zakowicz de GNP+ a expliqué la mesure dans laquelle l'accès à la planification familiale était le principal obstacle pour les femmes vivant avec le VIH. Le Ministre de la santé sud-africain, M. Aaron Motsoaledi, a discuté des opportunités de renforcer l'intégration avec des programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH.

Le directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay, a insisté sur les opportunités à venir pour changer la donne, et la manière dont l'intégration de la planification familiale, de la santé et des droits sexuels et reproductifs et le VIH pouvait contribuer à défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.

Que ce soit à échelle nationale ou mondiale, l'engagement dans la lutte contre le sida permet de sauver des vies et de promouvoir la dignité et les droits de tous

Dr Paul De Lay, directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

« L'ONUSIDA est engagé pour l'intégration de programmes factuels avec un accent sur les résultats », a déclaré le Dr De Lay. « Que ce soit à échelle nationale ou mondiale, l'engagement dans la lutte contre le sida permet de sauver des vies et de promouvoir la dignité et les droits de tous », a-t-il ajouté.

Le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, mis en œuvre par l'ONUSIDA et le PEPFAR vise à veiller, entre autres, à la bonne coordination des programmes anti-VIH, de santé maternelle, de santé des nouveaux-nés et des enfants et de planification familiale, pour délivrer des résultats de qualité et améliorer les résultats de santé.

Le Plan mondial contribue directement à atteindre le cinquième Objectif du Millénaire pour le développement, à savoir améliorer la santé maternelle, en prévenant le VIH chez les femmes et en proposant une planification familiale aux femmes vivant avec le VIH et étant en âge de se reproduire. La planification familiale peut être un facteur inducteur clé dans la réduction du nombre de grossesses non désirées chez les femmes vivant avec le VIH. Les liens avec les services anti-VIH doivent donc être une priorité.