Reportage
« Pour vaincre le sida, il nous faut de l'innovation, un partage des responsabilités, la réciprocité de la responsabilisation et une solidarité mondiale »
22 juillet 2012
22 juillet 201222 juillet 2012Lors de la session plénière intitulée Renverser la situation dans les pays affectés : leadership, responsabilisation et objectifs, la Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, le Professeur Sheila Tlou, a fait le point sur les avancées réalisées à ce jour dans la riposte au sida et mis en avant les difficultés restantes pour mettre fin à l'épidémie de sida.
Selon le Professeur Tlou, de nombreux progrès ont été accomplis dans la riposte au sida. Le monde est en passe de parvenir à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et de faire bénéficier 15 millions de personnes d'un traitement antirétroviral. L'accès au traitement anti-VIH en Afrique subsaharienne a été multiplié par plus de 100 en moins d'une décennie. Dans 22 pays, le nombre annuel de nouvelles infections a baissé de plus de 25 % entre 2001 et 2011.
Pour vaincre le sida, il nous faut de l'innovation, un partage des responsabilités, la réciprocité de la responsabilisation et une solidarité mondiale
Professeur Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe
Toutefois, il reste des obstacles tels que les lois punitives, la stigmatisation et la discrimination, l'inégalité des sexes, la violence envers les femmes et les violations des droits humains, qui entravent la riposte au sida. Le Professeur Tlou s'est exprimée sur les principales exigences requises pour renverser la situation. « Pour vaincre le sida, il nous faut de l'innovation, un partage des responsabilités, la réciprocité de la responsabilisation et une solidarité mondiale », a indiqué le Professeur Tlou.
Selon le Professeur Tlou, d'autres facteurs clés pour renverser la situation de l'épidémie incluent le développement de ripostes au VIH éclairées par des données probantes et fondées sur les droits, l'adoption de lois qui facilitent des ripostes au VIH efficaces, la réponse aux besoins des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive, l'égalité des sexes et l'implication des hommes, et enfin l'utilisation de l'expertise acquise par les communautés et les personnes vivant avec le VIH.