Reportage
La riposte au sida, priorité des maires francophones réunis à Paris
18 novembre 2013
18 novembre 201318 novembre 2013Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA s'est exprimé à l'occasion de l'ouverture du Congrès de l'
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA s'est exprimé à l'occasion de l'ouverture du Congrès de l'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) à l'Hôtel de Ville de Paris, sur le thème de la responsabilité partagée et de la riposte au sida. Le Président français François Hollande et le Président Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, assistaient à cette réunion de haut niveau. L'événement était organisé par Bertrand Delanoë, Maire de Paris et Président de l'AIMF, et a rassemblé plus de 120 maires de grandes villes francophones.
Dans son intervention, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a mis en avant le leadership du Président Hollande sur le sida comme un modèle de son engagement en faveur de la justice sociale et cité la promesse de la France de verser 1 milliard d'euros pour la prochaine reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme comme un exemple du leadership de la France sur le sida.
Le Président Hollande a cité l'ONUSIDA comme un exemple de mobilisation mondiale et réitéré l'engagement de la France.
Le Maire de Paris, M. Delanoë, a réaffirmé les valeurs communes de la francophonie, diversité et défense des droits de l'homme, en appelant les maires francophones à défendre le droit à l'égalité en matière de liberté de circulation, quel que soit le statut VIH. La réunion s'est achevée sur un appel à adopter une nouvelle résolution pour « un monde francophone avec zéro stigmatisation et discrimination liée au sida ».
À l'occasion de sa participation au Congrès, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA a également rencontré des organisations de la société civile française engagées dans la riposte au VIH auprès de la Ville de Paris. Dans la majorité des pays francophones, les grandes agglomérations urbaines représentent 20 à 60 % de l'épidémie nationale.
Depuis 2001, la Ville de Paris a consacré 20,5 millions d'euros pour soutenir la riposte au VIH au sein des communautés locales des villes francophones, principalement en Afrique subsaharienne. Grâce à ce financement, des ONG parisiennes de lutte contre le sida travaillent en partenariat avec la Ville de Paris pour contribuer aux programmes menés par la société civile africaine pour le dépistage du VIH, la prévention, le traitement et l'appui social.
Dans le cadre d'un dialogue interactif, la communauté des ONG françaises a appelé l'ONUSIDA à maintenir son attention sur le VIH dans les villes francophones, dont beaucoup restent à la traîne en dépit des progrès notables de la riposte mondiale au sida. Elles demandent à l'ONUSIDA de mener une nouvelle mobilisation mondiale au sein de la Francophonie en faveur de l'élargissement de l'accès au traitement du VIH et de la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Déclarations
La lutte contre le sida restera le grand objectif de la France parce que, tant que nous n’en aurons pas terminé avec cette maladie, nous n’en aurons pas terminé avec l’effort que nous devons engager.
Je félicite la Ville de Paris pour sa démonstration de solidarité dans le cadre de la riposte au sida. Chaque anneé 50 000 personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement grâce à vos programmes et plus de 500 000 personnes bénéficient de programmes de prévention du VIH.
Cette assemblée générale de l'AIMF doit adopter une déclaration appelant à la liberté de circulation des personnes vivant avec le VIH.
Pour la première fois de l’histoire de l’humanité, les citadins sont devenus plus nombreux que les ruraux. L'AIMF a adopté une approche innovante pour relever les défis auxquels sont confrontées les villes d'aujourd'hui, notamment en matière d'eau, d'aménagement urbain, de finances locales, d'éducation et de lutte contre le sida.