Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, en compagnie du Dr Kamal Siregar, Directeur de la Commission nationale indonésienne sur le sida, dans une clinique « Puskesmas » basée à Jakarta qui propose des tests de dépistage du VIH et des IST, ainsi que des conseils et des services d'orientation thérapeutique dans l'un des quartiers de divertissement de la ville.
À Jakarta, rencontre de la Directrice exécutive de l'ONUSIDA Jan Beagle avec le Secrétaire général de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), Le Luong Minh. Photo : Secrétariat de l'ASEAN
Actualité
Indonésie : miser sur les villes est primordial pour la riposte au VIH
17 avril 2014
17 avril 201417 avril 2014À l'occasion d'une visite officielle en Indonésie de Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de
À l'occasion d'une visite officielle en Indonésie de Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, des dirigeants nationaux, provinciaux et municipaux, des agences de développement et des organisations de la société civile ont souligné l'importance d'élargir et d'investir dans des stratégies de lutte contre le VIH basées dans les villes en tant qu'action cruciale pour accélérer les progrès de la riposte au sida.
Dans un entretien avec le Dr Kamal Siregar, Directeur de la Commission nationale sur le sida, Mme Beagle a souligné l'importance de miser sur des ripostes au VIH basées dans les villes à une époque où la majorité des personnes vivant avec le VIH et issues des populations les plus exposées au risque résident et/ou travaillent dans les grands centres urbains. Le Dr Siregar a fait remarquer que l'intensification des programmes et des efforts au niveau des villes permettra d'atteindre plus facilement les personnes ayant besoin de services anti-VIH, notamment parmi les populations les plus exposées au risque.
Jakarta, capitale de l'Indonésie, est l'un des endroits qui compte le plus grand nombre de nouvelles infections à VIH en Indonésie. On estime que le nombre de personnes vivant avec le VIH dans la ville approchait les 100 000 en 2013. Selon les données de surveillance nationale, la prévalence du VIH chez les populations les plus exposées au risque de la ville serait supérieure aux moyennes nationales, avec une prévalence de 56,4 % chez les consommateurs de drogues, 17,2 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et 10,5 % chez les professionnelles du sexe.
Le Vice-ministre de la Santé indonésien s'est fait l'écho de la nécessité de mettre les villes au cœur des ripostes au VIH, en faisant remarquer que les populations urbaines sont souvent largement composées de jeunes et qu'il est également essentiel de cibler et d'impliquer les jeunes dans la lutte contre le VIH.
Cibler davantage les villes reçoit également la faveur du Secrétaire général de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), qui pilote l'initiative « Cities getting to Zero » de l'ASEAN. Lors d'une rencontre avec Mme Beagle, le Secrétaire général de l'ASEAN, Le Luong Minh, a mis en avant la manière dont l'initiative « Cities getting to Zero » se concentre sur 13 villes et agglomérations de l'ASEAN, qui représentent une large proportion du fardeau du VIH dans leurs pays respectifs (dont trois en Indonésie), pour catalyser les actions nationales en faveur de la mise en œuvre de la Déclaration de l'ASEAN sur l'Objectif Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination, Zéro décès dû au sida de 2012.
L'ONUSIDA œuvre pour intensifier les ripostes au VIH basées dans les villes. Les villes et leur importance dans la riposte au VIH seront également abordées lors de la Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Melbourne, en Australie, du 20 au 25 juillet.
Déclarations
« Nous devons étendre la prévention globale du VIH et le traitement dans les villes afin d'atteindre le maximum de personnes. Nous devons également reproduire les programmes municipaux de qualité qui ont fait leurs preuves d'une ville à l'autre pour permettre une intensification plus rapide et plus efficace. »
« Dans le cadre de notre initiative « Cities getting to Zero » de l'ASEAN, les villes participantes ont été très actives et très enthousiastes. Apprendre quelles sont les analogies et les différences entre les villes sur les questions relatives au VIH est très important. Nous sommes en train de documenter ces expériences et ceci fera l'objet d'une publication plus tard cette année. »
« Du point de vue de la couverture des programmes et de l'efficacité des investissements, se concentrer davantage sur les villes et les métropoles peut avoir un impact important. Les villes indonésiennes ont des expériences importantes à partager qui mettent en avant aussi bien les réussites que les problèmes rencontrés. »