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Les communautés religieuses s'engagent pour défendre la santé sexuelle et reproductive

22 septembre 2014

Les organisations confessionnelles jouent un rôle vital dans la place prioritaire donnée à la santé sexuelle et reproductive dans l'agenda pour le développement après 2015 : ce rôle a été évoqué à l'occasion d'un événement de haut niveau organisé en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Décrite comme un « appel à l'action », la réunion qui s'est tenue les 18 et 19 septembre a rassemblé des membres de toute une série de communautés religieuses du monde entier, ainsi que des représentants du Fonds des Nations Unies pour la population, de l'Agence norvégienne pour le développement et la coopération et de l'ONUSIDA.

Les participants ont évoqué les moyens de tirer parti de l'influence des organisations confessionnelles et du travail avec le système des Nations Unies pour contribuer à assurer une place centrale des droits en matière de santé sexuelle et reproductive dans les objectifs de l'agenda pour le développement après 2015, en cours de discussion au sein de l'Assemblée générale. Selon les participants, ces moyens devraient s'appuyer sur le rôle déjà actif que jouent ces organisations en proposant leur soutien dans ce domaine sensible. Les délégués ont par exemple reconnu que la riposte au sida avait considérablement bénéficié des programmes à base confessionnelle pour l'accès aux services de santé et à l'appui communautaire, ainsi que pour la défense des droits humains, l'égalité entre les sexes et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

Ils ont également admis que dans le domaine des droits sexuels et reproductifs, il existait des questions litigieuses pour plusieurs organisations confessionnelles, notamment l'égalité entre les sexes, la contraception et l'éducation à la sexualité.

Déclarations

« Les organisations confessionnelles sont de formidables partenaires dans l'ouverture de l'accès aux services de santé pour les femmes. Les organisations confessionnelles sont présentes là où les besoins sont les plus criants et assurent aujourd'hui jusqu'à 60 % de la délivrance des traitements anti-VIH dans certaines communautés à l'échelle mondiale. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Il nous faut un dialogue ouvert et honnête. Nous pouvons changer notre culture même en restant fidèles à nos valeurs. »

Geir O. Pederson, Ambassadeur de Norvège auprès des Nations Unies

« Les communautés religieuses sont des partenaires stratégiques du développement durable et de la défense des droits humains (...). Nous reconnaissons leur rôle fondamental et nous nous engageons à poursuivre cette stratégie dans notre volonté commune de concrétiser l'agenda pour après 2015. »

Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population

« Trop souvent, lorsqu'une jeune femme arrive à l'hôpital, elle est déjà enceinte ou a été violée ; nous pouvons guérir les blessures mais le vrai problème réside dans la communauté. Il s'agit de l'accès à l'éducation. La plupart des filles n'auront jamais accès à une éducation formelle, mais dans toute communauté il y a un chef religieux. C'est donc la communauté, notamment les chefs religieux, qui peuvent fournir les informations. Les jeunes sont davantage enclins à interagir avec quelqu'un de leur communauté. »

Mtisunge Kachingwe, jeune médecin de 23 ans au Malawi