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Les Ministres des Finances africains appellent à augmenter les investissements pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030
01 avril 2015
01 avril 201501 avril 2015Les Ministres des Finances africains et des partenaires clés de la riposte au sida réunis à Addis
Les Ministres des Finances africains et des partenaires clés de la riposte au sida réunis à Addis Abeba, en Éthiopie, ont appelé à augmenter les investissements nationaux pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace pour la santé publique d'ici 2030.
La communauté internationale s'est engagée à remplir les objectifs de traitement 90-90-90, selon lesquels 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH devront recevoir un traitement antirétroviral durable et 90 % des personnes sous traitement antirétroviral devront voir leur charge virale disparaître. Si ces objectifs sont atteints en 2020, la fin de l'épidémie de sida dix ans plus tard est possible.
Lors de cette réunion du 29 mars, les ministres ont été rejoints par des représentants d'organisations internationales et régionales, des États membres des Nations Unies et de la société civile, ainsi que par d'autres parties prenantes. Les participants à l'événement de haut niveau intitulé Mettre fin au sida d'ici 2030 : les objectifs 90-90-90 comme plateforme pour des investissements judicieux, l'entreprenariat social et le développement économique, ont insisté sur le fait que des investissements nationaux accrus seront fructueux sur le plan économique. Parmi les effets bénéfiques : un renforcement des systèmes de santé, des économies de coûts à long terme et la promotion des industries pharmaceutiques africaines.
Cette rencontre a eu lieu en marge d'une conférence conjointe de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, sur le thème Mise en œuvre de l'Agenda 2063 – Planification, mobilisation et financement du développement.
Déclarations
« L'Afrique du Sud a profité des économies d'échelle générées par les objectifs 90-90-90 pour influer sur la dynamique du marché des moyens de lutte contre le VIH. Citons par exemple une récente réduction historique du prix des tests d'évaluation de la charge virale. »
« Le sida a rogné sur des décennies d'acquis sanitaires et économiques et fait supporter un lourd fardeau à nos pays africains, mais le traitement antirétroviral nous a permis d'accomplir des progrès majeurs, et il est désormais temps de mobiliser davantage de ressources pour les objectifs 90-90-90 afin de sauver des vies, de faire des économies et de stimuler l'industrie pharmaceutique du continent. »
« Si 90 % de toutes les personnes diagnostiquées séropositives au VIH doivent recevoir un traitement antirétroviral durable, le continent va devoir s'orienter vers la production de ses propres médicaments et équipements, comme le prévoit le Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l'Afrique. »
« L'Organisation mondiale de la Santé s'engage à travailler avec ses partenaires pour l'accès universel à la santé, le financement de la santé et la lutte contre les maladies transmissibles, notamment le VIH, dans le cadre de l'agenda pour le développement après 2015. »
« Une population en bonne santé et productive est une condition obligatoire pour la transformation structurelle et le développement durable de l'Afrique. Nous devons augmenter les investissements sociaux et les budgets consacrés au sida. »
« Nous avons les faits probants et les outils pour mettre fin à l'épidémie, mais nous devons changer nos méthodes commerciales, intensifier nos efforts et renforcer la capacité industrielle de l'Afrique. Mettre fin à l'épidémie de sida, c'est l'affaire de tous. »