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Élargir l'accès au dépistage du VIH et au conseil en Europe de l'Est et en Asie centrale
03 juin 2015
03 juin 201503 juin 2015Une consultation régionale sur l'élargissement de l'accès au dépistage du VIH et au conseil en Eu
Une consultation régionale sur l'élargissement de l'accès au dépistage du VIH et au conseil en Europe de l'Est et en Asie centrale s'est tenue du 20 au 22 mai à Erevan, en Arménie.
Plus de 50 participants venus de toute la région, notamment des responsables communautaires, des décideurs politiques, des experts techniques et des représentants d'organismes coparrainants de l'ONUSIDA, ont évoqué les moyens d'étendre le dépistage du VIH et de mieux relier dépistage et traitement. Ils ont lancé des recommandations en matière juridique et politique dans un appel conjoint aux gouvernements ciblé sur la simplification et la diversification des services anti-VIH.
Les participants ont souligné que les approches à assise communautaire, comme le dépistage rapide et mobile à domicile, constituent une opportunité d'atteindre les personnes et les lieux qui n'étaient pas couverts par les services jusqu'à présent. Les modèles communautaires peuvent contribuer à l'élimination des obstacles logistiques et sociaux pour que les populations les plus touchées puissent accéder au dépistage du VIH et au traitement antirétroviral. En outre, ces modèles permettent une détection de l'infection à VIH à un stade plus précoce que dans les établissements de soins. Plus le traitement commence tôt après le diagnostic, meilleurs sont les résultats.
Selon les estimations de l'ONUSIDA, 1,1 million de personnes vivaient avec le VIH en Europe de l'Est et en Asie centrale en 2013, et la région a enregistré 110 000 nouvelles infections à VIH sur cette période. L'épidémie régionale reste concentrée au sein des populations les plus exposées au risque.
Déclarations
« Il existe un besoin urgent de mettre en place un dépistage du VIH simplifié, acceptable et innovant en Europe de l'Est et en Asie centrale. C'est l'une des conditions préalables les plus importantes pour accroître le nombre de personnes connaissant leur état sérologique vis-à-vis du VIH, démarrant un traitement précoce et ayant accès à toute une gamme de services d'appui au-delà du traitement antirétroviral. »
« Nous saluons l'initiative de mener un dialogue aussi large impliquant la société civile et les gouvernements. Comme on peut l'observer en Ukraine, par exemple, nous perdons environ 50 % des personnes séropositives au VIH entre le dépistage rapide et le diagnostic officiel dans un établissement médical. Notre principal objectif dans ce domaine est non seulement de dépister mais aussi de proposer une mise en relation solide avec le traitement et les soins. »
« Le dépistage du VIH n'est pas le but principal mais le point d'entrée vers la délivrance du traitement. Nous devons créer un indicateur de performance du dépistage qui fait le lien avec le traitement : non pas le nombre de résultats positifs, mais le nombre de personnes connaissant leur taux de CD4 et qui reçoivent un traitement, selon les recommandations. »
« Il est très important que le dépistage rapide du VIH soit réalisé avec l'implication des communautés de personnes vivant avec le VIH et un financement gouvernemental. »