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Changer les perspectives des femmes et des filles en Afrique orientale et australe
12 mars 2015
12 mars 201512 mars 2015Un événement conjoint organisé par l'ONUSIDA et l'UNESCO à l'occasion de la 59e session de la Com
Un événement conjoint organisé par l'ONUSIDA et l'UNESCO à l'occasion de la 59e session de la Commission sur le statut de la femme (CSW-59) à New York, aux États-Unis, a mis en lumière les services de santé, sociaux et juridiques mis à la disposition des femmes et des filles en Afrique orientale et australe.
Les participants à cette rencontre ont pu entendre Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, souligner les progrès réalisés et les défis à venir pour élargir l'accès à l'éducation sexuelle et aux services de santé pour les femmes et les filles de la région.
Selon le Professeur Tlou, de nombreux pays ont fait des progrès remarquables en mettant les jeunes, en particulier les jeunes femmes et les filles, au centre de leurs agendas nationaux pour la santé et le développement. Adopté en décembre 2013, l'Engagement ministériel pour l'Afrique orientale et australe a réuni des ministres de l'éducation et de la santé de 20 pays en faveur de l'accélération de l'accès à l'éducation sexuelle et aux programmes de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes.
Pourtant, les jeunes femmes et les filles d'Afrique orientale et australe restent très exposées au risque d'infection à VIH. En 2013, les femmes d'Afrique orientale et australe représentaient 59 % des adultes vivant avec le VIH. On estime à 230 000 le nombre de jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées par le VIH cette année-là. Les violences à l'encontre des femmes, le taux élevé de grossesses chez les adolescentes, la pauvreté et les inégalités entre les sexes sont quelques-unes des raisons des risques pour la santé, notamment le VIH, auxquels les jeunes femmes et les filles sont exposées.
Les participants ont recommandé l'inclusion d'objectifs spécifiques pour les femmes et les filles dans l'agenda pour le développement après 2015, en particulier l'élargissement de l'accès à l'éducation, la lutte contre le mariage des enfants et le mariage forcé et la lutte contre les violences sexistes.
Déclarations
« L'éducation a un effet protecteur contre le VIH, contre les grossesses non désirées et contre le mariage précoce. Nous ne pourrons y arriver que si nous veillons à ce que davantage de filles et de jeunes femmes aient accès à l'éducation primaire et aillent jusqu'au bout pour continuer dans le secondaire. Pour cela, il faut des actions ambitieuses, mais c'est faisable et il faut le faire maintenant. »
« Il est urgent de se focaliser sur les jeunes âgés de 15 à 24 ans car ce sont eux qui sont le plus touchés et présentent le plus fort taux de mortalité due au VIH. »
« Élargir l'accès à une éducation sexuelle complète de qualité et aux services de santé sexuelle et reproductive permettra de garantir un avenir en meilleure santé et plus résilient aux jeunes femmes et aux filles. »
« L'une des recommandations simples à faire figurer dans l'agenda pour après 2015 est la nécessité de viser la fin du mariage des enfants. Nous devons aussi oser fixer des objectifs pour traiter les questions des grossesses chez les adolescentes, du VIH, de l'éducation, de l'émancipation des femmes et toute une série d'autres problèmes. Le changement aura lieu si nous osons penser différemment et faire les choses autrement. »
« J'ai vu mourir beaucoup de jeunes femmes et de filles simplement parce qu'elles n'avaient pas accès à quelque chose d'élémentaire : la connaissance. Une connaissance qu'elles auraient pu obtenir si elles avaient su lire, et qui aurait pu leur sauver la vie. »