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Un appel pour accélérer l'accès au traitement antirétroviral
05 octobre 2015
05 octobre 201505 octobre 2015L'International Association of Providers of AIDS Care, en collaboration avec la Ville de Paris, l
L'International Association of Providers of AIDS Care, en collaboration avec la Ville de Paris, l'ONUSIDA et l'AIDS Healthcare Foundation, a organisé à Paris son quatrième sommet annuel visant à élargir l'accès au traitement antirétroviral pour mettre un terme aux décès dus au sida et prévenir les nouvelles infections à VIH.
Durant les deux jours de débats, les participants se sont concentrés sur la nécessité d'accélérer les progrès vers les objectifs de traitement 90-90-90 de l'ONUSIDA et sur le rôle important que la prophylaxie préexposition (PPrE) (médicaments antirétroviraux administrés pour prévenir l'infection à VIH) peut jouer dans les efforts de prévention du VIH. Ces débats viennent à point nommé, alors que l'Organisation mondiale de la Santé vient de publier de nouvelles directives et recommandations importantes sur l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral et à la PPrE.
Médecins, chercheurs, responsables des politiques de santé publique, responsables gouvernementaux, donateurs et représentants de la société civile ont étudié les moyens de générer la demande et d'augmenter l'accès à la prévention du VIH, au dépistage, au traitement et aux services de soins à l'échelle mondiale.
S'exprimant lors d'une table ronde de haut niveau intitulée Le leadership pour mettre fin au sida d'ici 2030 : Sommes-nous à la hauteur ?, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a mis en avant le fait que personne ne pensait que 15 millions de personnes pourraient bénéficier d'un traitement vital contre le VIH en 2015. Pourtant, l'objectif a été atteint avant même l'échéance. Il a souligné la nécessité de se servir des nombreuses leçons apprises pour atteindre les personnes laissées de côté, comme les détenus, les consommateurs de drogues, les jeunes femmes et les adolescentes.
Les participants ont également noté l'existence d'un consensus mondial pour mettre fin à l'épidémie de sida et considérer la santé comme un investissement et non comme un coût. Toutefois, le financement reste un problème. Les participants ont admis que le financement à la fois international et national devait être accru et que davantage de financements pourraient provenir du secteur privé.
Déclarations
« Nous disposons d'une fragile fenêtre d'action de cinq ans pour accélérer la riposte au VIH et mettre le monde sur la voie pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Élargir l'accès au traitement antirétroviral sera fondamental pour parvenir à cet objectif mondial. »
« Pour contrôler l'épidémie de sida, il faut de la conviction et du courage suivis d'actes concrets. Paris est à vos côtés dans ce combat. Nous n'avons pas d'autre choix que celui d'être solidaires. »
« Mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030 : un objectif figurant dans les Objectifs de développement durable (ODD) et qui nous oblige à utiliser sans attendre chaque outil dont nous disposons, y compris le traitement antirétroviral qui sauve des vies et améliore la qualité de vie. En nous appuyant sur la science et des orientations normatives basées sur des données probantes, nous avons l'obligation morale de parvenir à la fin du sida en exploitant les effets thérapeutiques et préventifs du traitement antirétroviral pour rendre vraiment exceptionnels les décès dus au sida et les nouvelles infections à VIH. »
« Il existe quatre éléments clés pour atteindre notre objectif de mettre fin à l'épidémie de sida : mobilisation sociale, transparence, décision politique et moyens alternatifs de financement. Nous devons faire évoluer le statu quo si nous voulons avancer. »
« Nous atteindrons les objectifs 90-90-90 mais des questions demeurent concernant les 36 millions de personnes qui sont infectées et la manière dont nous devons mettre l'accent sur la prévention pour les générations à venir. Aujourd'hui, notre défi réel est de nous concentrer sur la découverte d'un vaccin contre le sida. »
« Si vous ne soutenez pas les communautés dans une approche solide et financièrement, vous ne pourrez pas mettre fin à l'épidémie de sida. Nous devons faire comprendre aux dirigeants que le travail n'est pas fini simplement parce que des politiques ont été mises en place. »