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Des ripostes au VIH résilientes : une nécessité dans les pays touchés par des crises humanitaires
07 octobre 2015
07 octobre 201507 octobre 2015Les pays touchés par des crises humanitaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sont confronté
Les pays touchés par des crises humanitaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord sont confrontés à d'immenses difficultés pour riposter efficacement à l'épidémie de sida. Interruption des services anti-VIH, faible priorité du VIH dans les actions humanitaires et capacité limitée des programmes nationaux : ce ne sont là que quelques-uns des problèmes rencontrés par ces pays.
En collaboration avec le Réseau régional arabe contre le sida (RANAA) et le Secrétariat général de la Ligue des États arabes, l'ONUSIDA a organisé les 30 septembre et 1er octobre 2015 une consultation sur deux jours au Caire, en Égypte, afin d'évoquer les moyens de renforcer les capacités nationales pour une riposte résiliente au VIH et d'atteindre les objectifs de la Stratégie arabe de lutte contre le sida (2014-2020), adoptée par le Conseil des Ministres arabes de la Santé en mars 2014.
Les participants ont mis en avant les liens, les points d'entrée et les actions prioritaires pour l'intégration du VIH dans la réponse humanitaire, ainsi que les besoins en appui technique pour les pays en situation d'urgence. La protection des personnes touchées par des crises humanitaires, notamment les réfugiés, les demandeurs d'asile et les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, a été identifiée comme une priorité absolue au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
S'exprimant lors de cette consultation, Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a insisté sur le fait que favoriser les partenariats avec des rôles et des responsabilités clairement définis est essentiel pour répondre aux besoins des pays. Il a également fait remarquer que si les conflits sont une réalité mondiale, celle-ci touche particulièrement le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Il a souligné la nécessité d'atteindre les personnes les plus vulnérables et marginalisées, d'imaginer des mécanismes pour veiller à ce que personne ne soit laissé de côté et de prendre en considération les violences sexuelles dans les contextes de conflit.
Cette consultation est la première à contribuer au dialogue technique du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA sur le VIH dans les contextes d'urgence.
Lors d'une rencontre avec la société civile et les populations les plus exposées venues de pays de la région touchés par des conflits, M. Loures les a invités à s'engager pleinement dans la riposte, en recherchant des données et en faisant preuve d'innovation, sans jamais transiger sur leur rôle critique pour mettre l'humain au premier plan.
Déclarations
« L'idée de travailler pour les plus marginalisés est une réalité fondamentale pour tous les partenaires et en aucun cas une option si nous voulons voir la fin de l'épidémie de sida en tant que menace de santé publique. »
« Nous nous engageons à coordonner, collaborer et soutenir un processus de développement sérieux pour répondre au problème du VIH, qui menace les avancées de l'agenda pour le développement dans cette région. »
« Je me réjouis de bâtir un partenariat important avec l'ONUSIDA et de voir le ministère jouer un rôle plus actif dans la mise en œuvre à venir des Objectifs de développement durable à l'échelle mondiale, en particulier sur les questions de genre. »
« Nous voulons prendre en compte dans nos interventions la priorité, l'intégration et la mobilisation des ressources afin de faire la différence que nous souhaitons voir, car la situation des réfugiés ne devrait pas s'améliorer. »
« Lorsque nous parlons des communautés fragiles, nous ne parlons pas des personnes mais de l'environnement dans lequel elles vivent, et lorsque nous parlons de crise humanitaire nous ne stigmatisons pas, car nous faisons face à ces crises ensemble et la seule façon d'avancer est de nous donner la main et de collaborer. »