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Les progrès accomplis dans le monde vers l'objectif 90-90-90
18 juillet 2016
18 juillet 201618 juillet 2016Les pays enregistrent des progrès rapides dans l'élargissement du dépistage et du traitement du V
Les pays enregistrent des progrès rapides dans l'élargissement du dépistage et du traitement du VIH dans plusieurs régions : tel est le constat entendu par les participants à un événement intitulé « Atelier sur l'objectif 90-90-90 : un outil pour transmettre les connaissances sur le traitement comme prévention ».
Organisé dans le cadre de la 21e Conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du Sud, cet atelier a également servi à la présentation des premières ébauches du nouveau rapport de l'ONUSIDA intitulé 90–90–90 : sur la bonne voie vers l'objectif de traitement. Ce rapport met en lumière les meilleures pratiques et fournit des exemples de pays qui se rapprochent d'ores et déjà de l'objectif de traitement 90-90–90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.
Les participants ont appris que dans au moins 10 pays de différentes régions, la couverture de traitement du VIH a doublé ou quasiment doublé entre 2012 et 2015, renforçant ainsi la faisabilité d'un élargissement rapide. L'expansion rapide des services de traitement dans certains contextes fragiles est particulièrement encourageante, comme par exemple en République démocratique du Congo, où la proportion de personnes vivant avec le VIH et recevant un traitement a également été multipliée par deux, passant de 16 à 33 % entre 2012 et 2015. Ces résultats très positifs provenant de divers pays rendent crédible l'accomplissement de l'objectif 90-90-90. Toutefois, des problèmes persistent et de nombreux pays ont du mal à atteindre le troisième volet de l'objectif de traitement.
Le rapport décrit des actions nécessaires pour accélérer les progrès vers chacun des trois volets de l'objectif 90-90-90. Les innovations technologiques et dans les prestations de services doivent être rapidement déployées à grande échelle, les communautés doivent bénéficier de nouveaux moyens pour mener l'action et en finir avec l'épidémie, de nouvelles ressources doivent être mobilisées pour atteindre la dernière étape de la riposte au VIH et des mesures doivent être prises d'urgence pour éliminer les obstacles sociaux et structurels à l'accès aux services.
Déclarations
« Le monde est uni autour de la stratégie d'accélération de la riposte. L'objectif 90-90-90 a permis de mobiliser des ressources mondiales extraordinaires et les résultats sont là. Nous disposons d'une fragile fenêtre d'opportunité pour atteindre l'objectif 90-90-90 d'ici à 2020 et poser les jalons pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030. »
« Un financement durable à long terme est capital pour la réussite de l'objectif 90-90-90. Un investissement de 100 millions de dollars dans le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme permet de sauver 60 000 vies, d'éviter 3,4 millions de nouvelles infections, de mobiliser 300 millions de dollars de ressources nationales et d'économiser 2,2 milliards de dollars en acquis de développement. »
« La baisse des investissements mondiaux dans la lutte contre le paludisme a conduit à une résurgence de la maladie. La stratégie d'accélération de la riposte ne sera qu'une coquille vide si nous n'assurons pas un financement durable de la riposte au VIH. »
« Le rapport de l'ONUSIDA sur les lacunes en matière de prévention montre que des disparités et des inégalités importantes persistent dans les progrès vers l'objectif 90-90-90. Le cœur du problème est un financement inadapté. Les 7 milliards de dollars d'investissements manquants nécessaires pour une riposte complète au VIH ne représentent qu'une erreur d'arrondi dans les budgets de certains des plus grands bailleurs de fonds. Nous n'avons jamais eu d'outils aussi puissants pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2020. Ce n'est pas le moment de baisser les investissements. »
« De nombreuses personnes vivant avec le VIH présentes ici pour cette conférence 2016 sur le sida sont en vie grâce à la solidarité mondiale derrière l'accès au traitement qui a suivi la conférence de Durban sur le sida en 2000. »