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La Conférence internationale 2016 sur le sida s'achève sur un appel au refus de l'autosatisfaction dans la riposte au sida

25 juillet 2016

Si les avancées scientifiques sur le traitement du VIH doivent se poursuivre avec vigueur, il est désormais urgent de mettre en œuvre à grande échelle des programmes de prévention du VIH de qualité pour les personnes laissées de côté par la riposte au sida. Tel a été l'un des principaux messages de la 21e Conférence internationale sur le sida qui s'est achevée à Durban, en Afrique du Sud, le 22 juillet 2016.

Tout au long de la conférence, le sentiment prédominant a été que d'importants progrès avaient été accomplis depuis la conférence sur le sida de 2000, organisée pour la première fois sur le sol africain à Durban 15 ans auparavant. « De Durban à Durban et au-delà » : tel était le fil rouge du programme de la conférence, comme un appel à refuser l'autosatisfaction et à veiller à ce que des mesures soient prises pour mettre en œuvre les objectifs de la stratégie Accélérer, afin de faire de la fin du sida comme menace de santé publique d'ici à 2030 une réalité.

Nkosi Johnson, le jeune garçon de 11 ans qui s'était exprimé avec force lors de la cérémonie d'ouverture de la Conférence sur le sida en 2000 en faveur de la dignité et de l'acceptation de toutes les personnes vivant avec le VIH, était présent dans l'esprit de tous les délégués, qui se sont souvenus de son courage discret face à la stigmatisation et à la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH, qui persistent encore aujourd'hui.

L'un des principaux thèmes de la conférence a été l'action urgente requise pour faire baisser les nouvelles infections à VIH et les décès dus au sida chez les adolescents, en particulier les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique, qui restent affectées de manière disproportionnée par le VIH. Les jeunes ont été encouragés à jouer un rôle de leader pour s'assurer de ne plus être laissés pour compte dans les politiques et les programmes. Les populations clés, en particulier les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables, ont également occupé une place prioritaire dans l'ordre du jour des réunions scientifiques et communautaires de la conférence, en combinaison avec l'activisme de la société civile en marge de la conférence pour une reconnaissance de leurs droits.

La cérémonie de clôture a vu l'intervention de militants de la riposte mondiale au VIH, ainsi que des présidents sortant et nouvellement élu de la Société internationale du sida (IAS), Chris Beyer et Linda-Gail Bekker. Mme Bekker, éminente scientifique sud-africaine spécialiste du VIH, est la première femme africaine à diriger l'IAS.

À l'issue de la cérémonie de clôture, la conférence a été remise aux responsables représentant le comité d'organisation de la 22e Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Amsterdam, aux Pays-Bas, en 2018. 

Déclarations

« Nous devons refuser l'autosatisfaction aujourd'hui. Il n'y a pas de place pour elle. La Conférence 2016 sur le sida nous aidera, en tant qu'individus et responsables politiques, à accélérer la fin de l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici à 2030. »

AARON MOTSOALEDI Ministre sud-africain de la Santé

« Au nom de toute l'humanité, je demande à chacun de nous de se réengager à militer et à agir pour faire la plus grande différence possible dans notre travail quotidien. »

LINDA-GAIL BEKKER Présidente nouvellement élue de la Société internationale du sida

« Je nous encourage tous à lutter pour les droits des personnes reléguées en marge de la société pour veiller à ce que toutes les personnes vivant avec le VIH puissent vivre une vie en bonne santé, digne et épanouie. »

SVITLANA MOROZ Réseau des femmes eurasiennes sur le sida, Ukraine