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Appel lancé en faveur d'un partenariat mondial pour mettre fin au sida chez l'enfant
06 juin 2016
06 juin 201606 juin 2016Des ministres de la Santé africains, des personnels encadrants de responsables de programmes de t
Des ministres de la Santé africains, des personnels encadrants de responsables de programmes de traitement contre le VIH chez l'enfant, des représentants de fondations philanthropiques et de la société civile et des partenaires du secteur privé se sont réunis le 6 juin à New York, aux États-Unis, pour célébrer les succès dans le rattrapage des lacunes de traitement anti-VIH chez les enfants et pour appeler à un partenariat mondial étendu afin de s'appuyer sur cet élan pour mettre fin au sida chez l'enfant.
Un grand nombre de pays ont franchi d'importantes étapes vers la fin du sida chez l'enfant, mais des difficultés majeures persistent. Même si le nombre d'enfants nouvellement infectés par le VIH continue de baisser, seulement la moitié environ des enfants exposés au VIH sont dépistés dans les deux premiers mois de leur vie et seulement 30 % des enfants vivant avec le VIH sont mis sous traitement anti-VIH dans un délai opportun. Beaucoup trop d'enfants qui vivent avec le VIH commencent le traitement trop tard, et ils sont donc bien plus susceptibles que les adultes vivant avec le VIH de mourir de maladies liées au sida.
Lors d'une grande réunion ministérielle internationale organisée en mai à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les ministres de la Santé africains ont adopté une approche conforme à la stratégie Accélérer pour les enfants. Cette approche vise une couverture de traitement antirétroviral à 95 % pour les femmes enceintes et les enfants vivant avec le VIH d'ici à 2018. En atteignant cet objectif, le monde pourrait effectivement mettre fin au sida chez l'enfant d'ici à 2020, soit dix ans avec l'objectif d'élimination de l'épidémie dans sa totalité.
Afin d'atteindre ces ambitieux objectifs, les participants à la réunion de cette semaine à New York ont insisté sur l'importance d'un partenariat mondial renouvelé, étendu et inclusif pour combler les lacunes dans le traitement anti-VIH pédiatrique. Dans le cadre d'une conversation interactive entre les participants, les intervenants ont mis l'accent sur l'importance d'impliquer les familles, les communautés et les organisations de la société civile. Tous sont également tombés d'accord concernant la nécessité d'engager le secteur privé dans les efforts de développement de nouveaux outils de traitement pédiatrique et de financement de programmes pour assurer la continuité des soins pour les enfants. Le Medicines Patent Pool, qui a fait du traitement anti-VIH chez l'enfant une priorité dans ses négociations de licences pour la fabrication générique de médicaments antirétroviraux prioritaires, constitue un exemple de la manière dont des approches innovantes de l'implication du secteur privé peuvent contribuer à améliorer l'accès aux traitements essentiels.
Les participants à la réunion ont mis en avant la nécessité d'une meilleure coordination des nombreux efforts entrepris pour aborder les divers aspects du traitement anti-VIH chez l'enfant. À la réunion d'Abidjan, les ministres de la santé se sont mis d'accord sur des actions pour maximiser la coordination dans le domaine du sida chez l'enfant.
En vue d'atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer pour les enfants et de pérenniser ces acquis, il faudra de nouvelles ressources. Plusieurs pays sont en train de prendre des mesures pour augmenter les budgets alloués au traitement anti-VIH pédiatrique. Par exemple, la Namibie couvre 60 % de sa riposte nationale au sida avec des ressources nationales et Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo, a indiqué que son pays promettait d'augmenter ses ressources nationales consacrées au sida.
Tous sont tombés d'accord pour dire que la philanthropie peut offrir un canal important pour générer de nouvelles ressources de financement du traitement anti-VIH chez l'enfant. ELMA Philanthropies, par exemple, va consacrer 12,5 à 15 millions de dollars par an pendant au moins les trois prochaines années à des programmes de traitement contre le VIH pour les enfants, avec un montant comparable qui devrait être investi dans des programmes d'aide au développement pour l'enfance.
Déclarations
« Nous devons poursuivre notre élan pour mettre fin une bonne fois pour toutes à l'épidémie de sida. Les résultats doivent être renforcés tout au long du parcours de soins pour les enfants. »
« Nous avons besoin d'une nouvelle solidarité. Nous avons besoin d'un nouveau mouvement qui cible la fin du sida chez l'enfant. Ce nouveau mouvement consiste à mettre fin aux inégalités et à défendre la justice sociale. »
« Une seule personne, un seul pays, une seule entreprise peut changer le monde. Je sais que nous allons atteindre nos objectifs mondiaux en ce qui concerne la fin du sida chez l'enfant. »
« Il n'y a aucun mystère sur ce que nous devons faire. Nous avons besoin d'un regain de volonté politique et de trouver des solutions ciblées pour atteindre les mères, les nourrissons, les enfants et les adolescents qui sont laissés de côté. »
« Il est inacceptable de refuser aux enfants le droit d'avoir une chance de vivre. Si nous ne parvenons pas à nous appuyer sur l'élan actuel pour en finir avec le sida chez l'enfant, l'histoire et les enfants du monde nous jugeront sévèrement. »
« Il faut davantage de communication cohérente entre les partenaires qui travaillent sur le traitement pédiatrique du VIH et notre sens des responsabilités doit être le même chez tout le monde pour se conformer à l'objectif d'en finir avec le sida chez l'enfant. »
« Les gouvernements peuvent bien faire dans beaucoup de domaines, mais il y a des choses que nous ne faisons pas toujours bien. Nous pouvons nous tourner vers nos partenaires du secteur privé pour l'introduction des nouvelles technologies et pour de meilleurs moyens de nous responsabiliser. »