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Aider les plus vulnérables
07 juin 2016
07 juin 201607 juin 2016Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria et défenseur d'une génération sans sida en Afrique
Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria et défenseur d'une génération sans sida en Afrique, a présidé un débat lors d'une manifestation parallèle sur le thème « Aider les plus vulnérables », organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui s'est tenue du 8 au 10 juin à New York, aux États-Unis.
Étaient présents aux côtés de M. Obasanjo pour ce débat Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le Développement, Patrick Guillaumont, Président de la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International, Dorcas Makgato, Ministre de la Santé du Botswana, Javier Bellocq, de l'Alliance internationale contre le VIH/sida, Antonio Patriota, Ambassadeur du Brésil auprès des Nations Unies, et Philippe Meunier, Ambassadeur français chargé de la lutte contre le VIH/sida.
Animée par Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, cette table ronde s'est focalisée sur l'aide financière aux plus vulnérables et a examiné les mécanismes visant à faire en sorte que les communautés fragiles soient au cœur de l'agenda mondial de santé publique. Assurer la santé des communautés fragiles, à une époque où de nouvelles épidémies et problèmes sanitaires menacent d'accroître davantage la vulnérabilité des pays à revenu faible et intermédiaire, a également été abordé, et les participants ont étudié les risques sociaux et économiques des populations les plus vulnérables.
Ils ont souligné que la majorité des pauvres dans le monde vivent dans les pays à revenu intermédiaire et que l'équité était essentielle dans l'attribution des allocations de financement. Un appel fort a été lancé pour un nouvel engagement et des innovations afin de répondre aux besoins des populations clés, à savoir les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles et les détenus, ainsi que des personnes vivant avec le VIH.
M. Obasanjo a rappelé les débuts de la création du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que celle du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida, à une époque où très peu de fonds étaient disponibles. Aujourd'hui, l'Afrique finance le traitement contre le VIH à 55 % sur ses budgets nationaux. M. Obasanjo a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre l'engagement pour mettre fin à l'épidémie de sida, avec des financements provenant aussi bien de ressources nationales qu'internationales.
Déclarations
« J'espère que la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida débouchera sur un plan d'action pour en finir avec le sida d'ici à 2030. »
« Nous avons fait beaucoup de progrès, mais nous devons institutionnaliser le financement pour la société civile et les populations clés. »
« La lutte contre les vulnérabilités ne doit pas être en périphérie de la riposte au sida. Elle doit en être le centre et elle doit être financée. »
« Les questions qui concernent les femmes, les filles et les jeunes, y compris les violences à l'encontre des femmes et les violences commises par des partenaires intimes, sont des aspects critiques pour la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida. »
« Si nous n'en finissons pas avec la stigmatisation, la discrimination et les inégalités, nous n'en finirons pas avec le sida. »
« Il nous faut une approche globale en ce qui concerne les vulnérabilités. »
« En matière de financement, nous devons innover. Nous devons financer les groupes vulnérables. »
« Si nous voulons en finir avec le sida, les personnes laissées de côté doivent être placées au cœur de la riposte. »