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Les droits de l'homme, une donnée capitale pour en finir avec l'épidémie de sida
28 septembre 2016
28 septembre 201628 septembre 2016Lors d'une réunion sur le thème des droits de l'homme et de la Déclaration politique de 2016 sur
Lors d'une réunion sur le thème des droits de l'homme et de la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida, les intervenants ont souligné la nécessité urgente de préserver les services pour les femmes, les filles, les personnes handicapées, les migrants et les personnes déplacées. Ils se sont félicités des appels contenus dans la Déclaration politique pour intégrer et promouvoir d'importants programmes sur les droits de l'homme, tout en constatant des lacunes et des sources d'inquiétude, notamment sur l'attention limitée réservée à la protection des populations clés, en particulier les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables.
Cette réunion s'est tenue le 26 septembre et était organisée par les Missions permanentes du Brésil, de la Colombie, du Mozambique, du Portugal et de la Thaïlande auprès des Nations Unies à Genève. Coparrainé par l'ONUSIDA et le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, l'événement a eu lieu en marge de la 33e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, en Suisse.
La Déclaration politique fournit une feuille de route claire pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici à 2030 et les participants ont encouragé les États membres des Nations Unies à concrétiser leurs engagements en matière de droits de l'homme dans le contexte de la fin du sida. Ils ont également souligné que non seulement les droits de l'homme devraient se trouver au cœur des efforts mondiaux contre le sida, mais aussi que le Conseil des droits de l'homme et les autres organes des Nations Unies devaient constamment maintenir le VIH en haut de l'agenda sur les droits de l'homme.
Les représentants des pays ont échangé sur les meilleures pratiques en matière de protection des droits de l'homme dans le contexte du VIH, par exemple les efforts de la Thaïlande pour réduire la discrimination dans les établissements de soins grâce à la formation régulière des professionnels de santé. Les participants ont également évoqué l'importance du travail effectué par la société civile. Ils ont souligné la nécessité de lever les barrières légales et réglementaires qui limitent l'engagement de la société civile dans la riposte au sida et de garantir un financement prévisible pour la société civile.
Déclarations
« Aujourd'hui, l'image du sida est celle de la discrimination, de l'exclusion et de la violence qui empêchent les gens d'accéder aux services dont ils ont besoin. Nous devons rapidement passer de la rhétorique des droits de l'homme à des actions concrètes pour protéger les personnes laissées pour compte. »
« Nous devons faire en sorte que cette question reste au cœur des priorités du Conseil des droits de l'homme et agir en tant qu'États membres pour partager les meilleures pratiques et assurer la responsabilisation concernant la mise en œuvre effective des engagements sur les droits de l'homme dans les efforts pour lutter contre l'épidémie de VIH. »
« J'en appelle à une action urgente pour protéger les organisations de la société civile, notamment celles qui représentent les personnes vivant avec le VIH et d'autres populations clés, contre les lois et les pratiques restrictives qui les empêchent de contribuer à la riposte au VIH. »
« La stigmatisation et la discrimination continuent de nuire aux efforts pour garantir l'accès aux services de dépistage, de prévention et de traitement du VIH, avec environ 60 % de personnes vivant avec le VIH qui prennent connaissance du diagnostic les concernant très tardivement. Le ministère de la Santé publique est en train de déployer un programme accéléré de réduction de la stigmatisation et de la discrimination à l'échelle du système, avec un engagement plein et entier de la société civile et des communautés concernées. »
« Je suis très inquiète de l'énorme fossé entre les politiques et les pratiques. La société civile et les communautés jouent un rôle critique dans la concrétisation des changements et le bon fonctionnement des programmes de lutte contre le VIH. Il est impératif de financer les actions et l'appui assurés par la société civile pour empêcher son espace de se réduire. »