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Le Président Museveni contre l’autosatisfaction
07 juin 2017
07 juin 201707 juin 2017Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, le Président ougandais Yoweri Museveni
Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, le Président ougandais Yoweri Museveni a montré au monde que grâce à un leadership politique innovant de haut niveau, il était possible d’inverser la tendance dans l’épidémie de sida, et pendant de nombreuses années les nouvelles infections à VIH ont diminué en Ouganda. Les nouvelles infections à VIH sont passées de 150 000 en 1990 à 66 000 en 1998, soit une baisse spectaculaire de 56 %. Pourtant, au début des années 2000, l’épidémie de sida a regagné du terrain, et en 2009 les nouvelles infections à VIH avaient à nouveau atteint un chiffre annuel de 130 000, un coup dévastateur porté aux efforts du pays pour faire reculer durablement l’épidémie.
Ces dernières années, des mesures ont été prises pour lutter à nouveau contre la propagation de l’épidémie, et en 2015 les nouvelles infections à VIH sont retombées à 83 000. Toutefois, un nombre disproportionné d’adolescentes et de jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont touchées par le virus et près de 360 d’entre elles sont nouvellement infectées chaque semaine.
Le Président Museveni est prêt à reprendre son rôle de leadership dans la riposte au sida : le 6 juin, à l’occasion d’un événement en présence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, il a lancé à Kampala, en Ouganda, l’Initiative présidentielle d’accélération vers la fin du sida comme menace de santé publique en Ouganda d’ici à 2030. Baptisée « Kisanjahakunamchezo » (ce n’est pas un jeu), l’initiative comporte un plan en cinq volets pour une action urgente et plus ciblée afin d’accélérer la prise de contrôle de l’épidémie de VIH en Ouganda.
Ce plan a pour but de redynamiser la prévention du VIH, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes, et de consolider les progrès dans l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Il va également permettre d’accélérer la mise en œuvre du dépistage et du traitement du VIH chez les hommes, notamment pour faire en sorte d’atteindre les objectifs 90-90-90, assurer la pérennité financière de la riposte au sida et veiller à l’efficacité institutionnelle pour une riposte multisectorielle.
Esther Lungu, Première dame de Zambie, a également assisté à ce lancement et réaffirmé son engagement en faveur de la riposte au sida, ainsi que celui de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida.
M. Sidibé s’est aussi entretenu avec la Première dame de l’Ouganda, Janet Museveni, qui est également Ministre de l’Éducation, et l’a félicitée pour son engagement envers l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Grâce à sa détermination, l’Ouganda a enregistré une baisse de 90 % (entre 2009 et 2015) du taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant, la plus élevée parmi les 21 pays prioritaires du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.
Déclarations
« J’appelle les hommes à aller se faire conseiller et dépister volontairement. Si vous découvrez que vous êtes séropositif au VIH, suivez un traitement anti-VIH. Il ne vous guérira pas, mais lorsque le virus sera indétectable, votre vie sera prolongée. Et vous n’infecterez pas les autres. Voilà ce que vous devez faire. »
« Pour les millions de personnes qui ne sont pas là aujourd’hui, elles seront contentes de savoir que leur Président est de retour aux commandes de la riposte au VIH, avec le lancement de la première initiative présidentielle d’accélération au monde. Une fois de plus, l’Ouganda montre la voie à l’Afrique et au monde pour prouver que nous pouvons en finir avec l’épidémie de sida. Sous son leadership, après avoir brisé la loi du silence, l’Ouganda s’oppose à l’autosatisfaction. »
« En Ouganda, les nouvelles infections à VIH chez les bébés ont été divisées par plus de 10 depuis 2010. Je suis heureuse d’apprendre que le pays est en progression constante vers l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. C’est la preuve que nous nous engageons à mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. »
« Les Premières dames d’Afrique ont travaillé très dur au niveau africain et mondial pour défendre la riposte au sida. Nous avons attiré l’attention sur le VIH et lutté contre la stigmatisation et la discrimination, en exigeant que les orphelins soient traités avec dignité, que les enfants à naître soient sauvés et que tout le monde ait accès au traitement antirétroviral. Pour l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida, aucun retour en arrière ne sera toléré. »